SF - Imaginaire Blogs http://feed.informer.com/digests/WR1E0PDRSU/feeder SF - Imaginaire Blogs Respective post owners and feed distributors Tue, 22 Sep 2020 16:11:07 +0200 Feed Informer http://feed.informer.com/ Avatar : Le Dernier Maître de l'Air, on connait un bout du casting des saisons 2&3 https://www.actusf.com/detail-d-un-article/avatar-le-dernier-maître-de-lair-on-connait-un-bout-du-casting-des-saisons-2-3 SF | ActuSF - Events urn:uuid:d90bac2c-1fba-a62f-d3c0-9e7f184d2e27 Thu, 22 May 2025 00:37:04 +0200 Prix ActuSF de l’uchronie 2025 – Les lauréats http://rsfblog.fr/2025/05/21/prix-actusf-de-luchronie-2025-les-laureats/ RSF Blog urn:uuid:2a40a5e0-a079-f056-ef88-96daf741df24 Wed, 21 May 2025 17:30:23 +0200 <p>Les lauréats du Prix ActuSF de l’Uchronie 2025 ont été annoncés. Le prix ActuSF de l’uchronie est un prix littéraire français créé en 2011. Il récompense chaque année les meilleurs ouvrages relevant de l’uchronie et comporte trois catégories : Littérature (essais et romans), Graphisme (BD, couvertures et autres initiatives picturales) et Prix Spécial (pour une [&#8230;]</p> <p>Cet article <a href="http://rsfblog.fr/2025/05/21/prix-actusf-de-luchronie-2025-les-laureats/">Prix ActuSF de l’uchronie 2025 – Les lauréats</a> est apparu en premier sur <a href="http://rsfblog.fr">RSF Blog</a>.</p> Ça : Bienvenue à Derry dévoile une première bande-annonce ! https://www.actusf.com/detail-d-un-article/ça-bienvenue-à-derry-dévoile-une-première-bande-annonce SF | ActuSF - Events urn:uuid:3588b0d3-184b-841b-dc36-4a5bc637fc24 Wed, 21 May 2025 17:11:59 +0200 La maison des soleils – Alastair Reynolds https://nevertwhere.blogspot.com/2025/05/la-maison-des-soleils-alastair-reynolds.html Nevertwhere urn:uuid:181a2f28-137a-63f0-9753-460a26b54bdf Wed, 21 May 2025 08:00:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="732" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhINHw5qFig3zrdDS6yUK7YzwkiTB-ocD4kj1ojwwEF72sTRD74cWBx6Dy3vbC4ZIWGTLntlAY-_j1hGnTF9ItMHCuQlv0mfD3H3PnJ1oU5PN6L0XzoZNOz8hoVvzNDlts0z4C0YeLxiZWWuwp4YygVYiImlluWamy5XKES8ltArMSm6Q_CEfft2K_LTcKm/w274-h400/lamaisondessoleils.jpg" width="274" /></div><p>Il m’aura fallu une semaine de vacances pour prendre le temps de me mettre dans ce roman d’Alastair Reynolds, après quoi j’ai eu du mal à le lâcher. Cette semaine sera fort loin le temps que cet article soit publié, ce qui sied à merveille à la dilatation temporelle permanente qui règne sur ce livre. Bref j’ai lu <i>La maison des soleils</i> et c’était une très chouette lecture.<span></span></p><a name='more'></a><i>La maison des soleils</i> est la suite de <i><a href="https://nevertwhere.blogspot.com/2023/10/la-millieme-nuit-alastair-reynolds.html">La millième nuit</a></i>, novella publiée dans la collection <i>Une heure-lumière</i>. On peut sans doute faire l’impasse dessus mais je pense qu’on se prive de pas mal de contexte, même si le roman redonne pas mal d’éléments.<br /><br />Nous sommes dans un futur lointain où l’humanité a essaimé a travers la galaxie et fondé de multiples civilisations qui naissent et meurent, tandis que restent les Lignées, des cohortes de clones immortels (des fragments, conçus comme des variations de la personne dont ils sont la copie) qui voyagent à travers la galaxie et se retrouvent tous les 200 000 ans pour échanger leurs expériences.<br /><br />Parmi ces lignées il y a la Lignée Gentiane, et au sein de cette lignée on va suivre Campion et Purslane, deux fragments qui ont pris l’habitude de voyager ensemble, et qui s’apprêtent à arriver en retard à leur nouvelle réunion de famille. Je n’en dirais pas plus mais le reste de l’intrigue est fort haletant.<br /><br />Cela pourrait être un space opera classique, à ceci près que ses personnages ont six millions d’année lorsque l’histoire débute, et ils ne peuvent voyager plus vite que la lumière, ce qui fait le roman oscille sans cesse entre la précipitation induite par les nombreux rebondissements et une forme de lenteur dictée par une constante indépassable qui fait que le moindre déplacement se compte en années, en décennies voir en siècles.<br /><br />J’ai bien aimé l’intrigue très haletante, qui joue sur deux points de vue (trois si on ajoute les quelques flash-backs autour du personnage d’Abigail Gentiane), mais j’ai surtout adoré le vertige procuré par ce roman qui fait voyager à travers le temps et l'espace à des échelles qu'on pratique assez peu, nous pauvres humains du troisième millénaire.<br /><br />C’est grisant, et en même temps j’ai ressenti une certain mélancolie en suivant ces fragments qui vivent des millions d'année à travers une galaxie en perpétuel changement où les civilisations naissent, s’épanouissent et s’éteignent en un clin d’œil, ce qui fait d’eux les rares éléments de stabilité à travers le temps et l’espace. C’est à la fois beau et triste.<br /><br /><i>La maison des soleils</i> est donc un très beau roman, autant pour son sense of wonder vertigineux que pour son intrigue très prenante. Le seul défaut (s’il en faut un) est peut-être dans la caractérisation des personnages qui me semble un peu légère, si bien que je les ai plus suivis pour voir jusqu’où ils iraient que par réel attachement, mais rien de bien grave à l’échelle du roman.<br /><br /><b>Infos utiles&nbsp;:</b> <i>La maison des soleils</i> (<i>House of Suns</i>) est un roman d’Alastair Reynolds sorti en 2008 en VO et en 2024 en VF aux éditions du Bélial. Traduction de Pierre-Paul Durastanti. Couverture d’Amir Zand. 504 pages.<br /><br /><b>D’autres avis&nbsp;: </b><a href="https://feygirl.home.blog/2024/08/30/la-maison-des-soleils-dalastair-reynolds/">Les chroniques de FeyGirl</a>, <a href="https://chutmamanlit.fr/2024/09/maison-soleils-alastair-reynolds/">Chut Maman lit</a>, <a href="https://dragongalactique.com/2024/09/30/la-maison-des-soleils-alastair-reynolds/">Le dragon galactique</a>, <a href="https://parchmentsha.fr/la-maison-des-soleils-dalastair-reynolds/">Les lectures de Shaya</a>, <a href="https://www.lorhkan.com/2024/09/02/la-maison-des-soleils-de-alastair-reynolds/">Lorkhan et les mauvais genres</a>, <a href="https://rsfblog.fr/2024/08/13/la-maison-des-soleils-alastair-reynolds/">RSF Blog</a><p></p> Re:Start - Katia Lanero Zamora https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/05/restart-katia-lanero-zamora.html Les Lectures du Maki urn:uuid:4d5f22c5-9e9b-d199-60e6-fdbf57902f96 Wed, 21 May 2025 07:00:00 +0200 <p></p><div style="text-align: center;">&nbsp;<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjypSNr0s2L4aJsDxgYaL9HDFlijXeJnylUKqUWOH0JTevPN7xr6XjH9oWvAPJ97y5phsYxr0ExAGCRPPpfr0SSKTmEkkqHL4fRuuzjQCXQ8llLeMIN9WxKOdMP0IHjRpLypk4Wfvv26wHRqIyC3qryeaThDccVcDDXcnPdxbznlqv1TwOwl9JI1j3Rqgw/s1000/Re%20Start.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="667" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjypSNr0s2L4aJsDxgYaL9HDFlijXeJnylUKqUWOH0JTevPN7xr6XjH9oWvAPJ97y5phsYxr0ExAGCRPPpfr0SSKTmEkkqHL4fRuuzjQCXQ8llLeMIN9WxKOdMP0IHjRpLypk4Wfvv26wHRqIyC3qryeaThDccVcDDXcnPdxbznlqv1TwOwl9JI1j3Rqgw/s320/Re%20Start.jpg" width="213" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: courier; font-size: x-large;">Diktat de la beauté</span></div><a href="#"></a><br /><div style="text-align: justify;"><i>Re:Start</i>&nbsp;de <b>Katia Lanero Zamora</b> est le sixième opus de la collection <b><i>RéciFs</i></b> des <b><i>Editions Argyll</i></b> et le deuxième titre, après <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/04/hard-mary-sofia-samatar.html" target="_blank"><i>Hard Mary</i></a> de <b>Sofia Samatar,</b> à être chroniqué dans ces pages. Sur <a href="https://www.instagram.com/p/DJtdaELNaVp/" target="_blank">Instagram</a>, l'autrice nous explique que les <i>Cahiers de Calliste</i> sont en fait... les siens. Cela, outre l'aspect autobiographique, ancre cette novella dans la réalité et lui donne une perspective bien différente.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Re:Start</i> est le "programme minceur" qu'il faut suivre pour être bien dans son corps et dans sa tête. Certaines femmes pourront intégrer le village <i>Re:Start</i>, communauté entièrement dédiée à la beauté féminine. Ses habitantes, les <i>Lumineuses</i>, sont prêtes à embrasser leur féminité et à saisir l’opportunité de devenir des déesses grâce au programme sportif et aux gélules minceur préconisés par leur modèle et mentor,&nbsp;Geneviève. Mona, qui a d'autres objectifs que mincir, suit scrupuleusement le programme depuis plusieurs mois et gravit les échelons un à un, se rapprochant du cercle fermé de Geneviève...</div><p></p><p></p><div style="text-align: justify;">La novella s'ouvre sur un prologue violent et sanglant avant de se poursuivre sur des bases plus classiques où le techno-thriller se dispute à la dystopie. L'univers décrit un monde clos, en autarcie, verrouillé, et semble à première vue crédible mais si l'on n'y regarde d'un peu plus près, quelques facilités scénaristiques ou raccourcis permettent à l'autrice de tracer son chemin un peu trop facilement. Ces quelques invraisemblances sur la forme sont largement compensées par le fond de l'histoire et la mise en lumière du diktat de la beauté, où les femmes sont (ou se sentent) obligées de rentrer dans des cases allouées par un patriarcat invisible mais bien présent et par une pensée socialement uniforme. Avec&nbsp;<i>Re:Start&nbsp;</i>l'autrice nous met contre le culte de la beauté et les dérives sectaires qui en découlent avec les remèdes miracles et médicaments hors de prix souvent aussi inefficaces que dangereux.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Re:Start&nbsp;</i>n'est pas sans rappeler&nbsp;<a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2024/01/sweet-harmony-claire-north.html" target="_blank"><i>Sweet Harmony</i></a> de <b>Claire North</b> publié dans la collection <i><b>Une-Heure-Lumière</b></i> du <b><i>Bélial</i></b>. Les deux autrices abordent le diktat de la minceur par des chemins différents mais avec un résultat similaire et effrayant jusque dans leur conclusion. La bataille est loin d'être gagnée... mais ces livres apportent leur pierre à l'édifice. A nous de les partager...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Re:Start</i> est un cri d'alarme pour que nous ouvrions tous et toutes les yeux sur ce monde du paraitre. C'est un plaidoyer pour la différence, la liberté et un cri du coeur de <b>Katia Lanero Zamora</b> pour que les esprits s'éveillent.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div>Les avis du <a href="https://lenocherdeslivres.wordpress.com/2025/05/07/restart-katia-lanero-zamora/" target="_blank">Nocher des Livres</a>, <a href="https://yuyine.be/node/1316" target="_blank">Yuyine</a>, <a href="https://syndromequickson.com/2025/05/05/recifs-6-restart-katia-lanero-zamora/" target="_blank">Syndrome Quickson</a>, <a href="https://lebibliocosme.fr/2025/05/12/restart/" target="_blank">Le Bibliocosme</a>, <a href="https://leschroniquesduchroniqueur.wordpress.com/2025/05/19/restart-de-katia-lanero-zamora/" target="_blank">Le Chroniqueur</a><br /><br /><br /> Le prix ActuSF de l'Uchronie annonce ses lauréats 2025 ! https://www.actusf.com/detail-d-un-article/le-prix-actusf-de-luchronie-annonce-ses-lauréats-2025 SF | ActuSF - Events urn:uuid:9c0d6432-b2f7-5b3a-f61c-4f1ad8bf8368 Tue, 20 May 2025 23:26:39 +0200 <img src="https://www.actusf.com/files/new_images/actualités/2024 Semestre 1/PrixActusfDelUchronie2025_Laureats01.jpg" /> Opportune, une belle réinvention de la Belle et la Bête, version fantasy https://www.actusf.com/detail-d-un-article/oppotune-une-belle-réinvention-de-la-belle-et-la-bête-version-fantasy SF | ActuSF - Events urn:uuid:df26c981-185c-4671-5bae-b49a88d666b1 Mon, 19 May 2025 22:40:22 +0200 <img src="https://www.actusf.com/files/new_images/actualités/2024 Semestre 1/Opportune.jpg" /> Stuart Turton - Dernier meurtre au bout du monde https://233degrescelsius.blogspot.com/2025/05/stuart-turton-dernier-meurtre-au-bout.html 233°C urn:uuid:d281556e-37f9-32af-6ce5-f2e7f0db518d Mon, 19 May 2025 18:18:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWPwOFw96B93l96Cjap_vsMCqahu3FYOyHdsaoMTTPwQ772w07jTIPouf7kvzs0sRgKHLC0OcQv6WKJsxd103plhWQUfsHi12CXXgPbdXwFDjtCKMoNKav5VbhrPQVRLLO3OHMFkVo-hD2iVBdRIQo_tJEFsqmxr4gkFT0FamUrtUOzxGC_gbIazJw5rY3/s1000/derniermeurtreauboutdumonde.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="638" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWPwOFw96B93l96Cjap_vsMCqahu3FYOyHdsaoMTTPwQ772w07jTIPouf7kvzs0sRgKHLC0OcQv6WKJsxd103plhWQUfsHi12CXXgPbdXwFDjtCKMoNKav5VbhrPQVRLLO3OHMFkVo-hD2iVBdRIQo_tJEFsqmxr4gkFT0FamUrtUOzxGC_gbIazJw5rY3/w255-h400/derniermeurtreauboutdumonde.jpg" width="255" /></a></div><div style="text-align: center;"><i>Dernier meurtre au bout du monde, Stuart Turton, 2024, 435 pages</i></div><br /> Toute la Terre a été recouverte par un mystérieux brouillard tuant tout sur son passage. Toute ? Non, une dernière île résiste encore et toujours à l'envahisseur. Une centaine d'habitants y survit dans une ambiance paisible. Jusqu'à ce qu'un meurtre y soit commis et que le système de protection entourant l'île soit désactivé. Le seul moyen de le remettre en place ? Résoudre le meurtre.<br /><br /> <i>Dernier meurtre au bout du monde</i> prend place dans un univers post-apo qui n'a rien de révolutionnaire mais qui fait le boulot et qui comporte quelques surprises de plus que ce pitch, comme un narrateur réellement omniscient. Ce n'est de toute façon pas un roman post-apo : c'est un polar prenant place dans un univers post-apo. Ce dernier a une fonction essentiellement utilitaire, c'est un cadre permettant de créer des situations inédites et de complexifier l'intrigue.<br /><br /> Assez logiquement, <i>Dernier meurtre au bout du monde</i> n'est donc pas un très bon roman post-apo. Ce n'est pas non plus un très bon polar, étant sur ce point aussi un peu trop limité. Mais l'alliance des deux parvient tout de même à en faire un bon roman, créant quelque chose d'assez différent. Et puis il conserve le plaisir de voir toutes les pièces finir par s'imbriquer.<br /><br /> De tous les romans de Stuart Turton, <i>Dernier meurtre au bout du monde</i> reste toutefois à mon sens le moins bon des trois, notamment parce qu'il ne parvient pas à se départir d'un certain côté trop artificiel, créant une distance et un manque de passion. S'il est à déconseiller à celleux ayant déjà trouvé <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2024/10/dernier-meutre-au-bout-du-monde-stuart.html"><span style="color: #da901f;"><i>L'Étrange Traversée du Saardam</i></span></a> trop faible, il reste néanmoins tout à fait envisageable pour celleux que ça n'a pas dérangé.<br /><br /> <i>Couverture : Rémi Pépin - David Mano / Traduction : Cindy Colin Kapen </i><br /> <i>D'autres avis : <a href="https://233degrescelsius.blogspot.com/2024/12/stuart-turton-letrange-traversee-du.html"><span style="color: #da901f;">Le Maki</span></a>, ...</i><br /> Histoire illustrée du XXe siècle – Kim Stanley Robinson https://lepauledorion.com/2025/05/19/histoire-illustree-du-xx-siecle-kim-stanley-robinson/ L'épaule d'Orion urn:uuid:34aba38d-1c33-e169-8145-be71f894d83d Mon, 19 May 2025 11:49:05 +0200 Publié initialement en 1991 dans la revue Asimov’s science fiction, avant d’être reprise dans différentes anthologie, la novelette Histoire illustrée du XXe siècle (A History of the Twentieth Century, with Illustrations) de Kim Stanley Robinson a été traduite par Nathalie Mège et publiée en décembre 1999 dans la revue Galaxies. Elle est rééditée chez Le &#8230; <a class="more-link" href="https://lepauledorion.com/2025/05/19/histoire-illustree-du-xx-siecle-kim-stanley-robinson/">Lire la suite <span class="screen-reader-text">Histoire illustrée du XXe siècle &#8211; Kim Stanley&#160;Robinson</span></a> <div class="wp-block-image"> <figure class="alignleft size-large is-resized"><img width="663" height="1024" data-attachment-id="16829" data-permalink="https://lepauledorion.com/2025/05/19/histoire-illustree-du-xx-siecle-kim-stanley-robinson/robinson/" data-orig-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/robinson.jpg" data-orig-size="971,1500" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="robinson" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/robinson.jpg?w=194" data-large-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/robinson.jpg?w=663" src="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/robinson.jpg?w=663" alt="" class="wp-image-16829" style="width:400px;height:auto" /></figure></div> <p class="has-text-align-justify">Publié initialement en 1991 dans la revue Asimov’s science fiction, avant d’être reprise dans différentes anthologie, la novelette <strong>Histoire illustrée du XXe siècle</strong> (<em>A History of the Twentieth Century, with Illustrations</em>) de Kim Stanley Robinson a été traduite par Nathalie Mège et publiée en décembre 1999 dans la revue Galaxies. Elle est rééditée chez Le Passager clandestin, dans la très bonne collection Dyschroniques.</p> <p class="has-text-align-justify">L’histoire qu’elle raconte est la suivante&nbsp;: Frank Churchill est un historien américain renommé, en proie à une grave dépression. Son agent lui fait part d’une proposition, généreusement financée, d’écrire une histoire illustrée du XXe siècle. D’abord hésitant, il se rend à Londres pour se remettre au travail et étudier documents et livres à la british Library, il se confronte aux récits des conflits qui ont marqué le siècle et des horreurs qui les ont accompagnés. Encore plus déprimé, il quitte soudainement Londres et part en road trip vers le nord des îles britanniques jusqu’aux Orcades où il visite différents sites archéologiques, comme le célèbre village néolithique de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Skara_Brae" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Skara Brae</a>.</p> <p class="has-text-align-justify">De ce bref résumé du texte de 80 pages, vous aurez compris qu’il ne s’agit pas d’un récit de science-fiction, il ne contient aucun élément qu’on puisse rattacher au genre littéraire, mais juste d’une réflexion à peine esquissée et désabusée sur le genre humain, qui évolue en récit de voyage où l&rsquo;on retrouve la passion de KSR pour les longues balades solitaires. En toute franchise, je n’y ai pas trouvé grand intérêt. On pourra se réjouir qu’il soit enfin disponible en français, dans un souci d’approfondir la bibliographie d’un auteur ayant marqué la science-fiction, puis on pourra l’oublier dès la dernière page tournée.</p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <ul class="wp-block-list"> <li><strong>Titre&nbsp;: </strong>Histoire illustrée du XXe siècle</li> <li><strong>Auteur&nbsp;:</strong> Kim Stanley Robinson</li> <li><strong>Traduction&nbsp;:</strong>&nbsp;Nathalie Mège</li> <li><strong>Publication&nbsp;:</strong> 14 mai 2025, Le Passager clandestin, coll. Dyschroniques</li> <li><strong>Nombre de pages&nbsp;:</strong> 112</li> <li><strong>Format&nbsp;:</strong> poche (8,00 €)</li> </ul> Hard Mary – Sofia Samatar https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/05/19/hard-mary-sofia-samatar/ Au pays des Cave Trolls urn:uuid:a3f635ce-6cfc-8ad8-cb17-0111f0796336 Mon, 19 May 2025 09:09:56 +0200 Les éditions Argyll continuent sur leur belle lancée avec la collection RéciFs, des novellas exclusivement avec des plumes féminines. Les couvertures sont signées Anouck Faure, et je trouve celle de Hard Mary de Sofia Samatar fort réussie. Ce livre est déjà le cinquième opus de cette nouvelle collection. Tout commence à Jéricho, dans une communauté [&#8230;] <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-full is-resized"><img data-attachment-id="54260" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/03/26/mes-reperages-sorties-litteraires-avril-2025/argyll69-2025/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/03/argyll69-2025.jpg" data-orig-size="667,1000" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="Argyll69-2025" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/03/argyll69-2025.jpg?w=200" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/03/argyll69-2025.jpg?w=667" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/03/argyll69-2025.jpg" alt="" class="wp-image-54260" style="width:335px;height:auto" /></figure></div> <p>Les éditions Argyll continuent sur leur belle lancée avec la collection <em>RéciFs</em>, des novellas exclusivement avec des plumes féminines. Les couvertures sont signées Anouck Faure, et je trouve celle de <em>Hard Mary</em> de Sofia Samatar fort réussie. Ce livre est déjà le cinquième opus de cette nouvelle collection.</p> <p>Tout commence à Jéricho, dans une communauté anabaptiste de Pennsylvanie, la veille de Noël. Un groupe de jeunes femmes découvre par hasard un robot provenant de Profanes Industries, une étrange entreprise pas vraiment appréciée au sein de la communauté. En effet, dans ce groupe, les technologies sont bannies et les femmes sont soumises au patriarcat, leur destin étant d&rsquo;être mère et femme au foyer. Elles décident pourtant d&rsquo;accueillir ce robot et de le cacher, après l&rsquo;avoir baptisé Hard Mary. Mais les secrets finissent toujours par être découverts.</p> <p><em>Hard Mary</em> est avant tout l&rsquo;histoire de la rencontre de deux mondes incompatibles: celui d&rsquo;une communauté religieuse refermée sur elle-même et isolée du monde, et de l&rsquo;autre côté ce fameux monde extérieur plein d&rsquo;inconnus, de nouveautés et de technologies. L&rsquo;arrivée de Hard Mary leur offre une prise de conscience d&rsquo;un état dont elles n’avaient pas vraiment conscience auparavant. La présence d&rsquo;un élément caractéristique de cet univers externe à la communauté va entraîner une prise de conscience d&rsquo;une des femmes, de leur condition au sein de cette communauté profondément patriarcale. L&rsquo;autrice décrit ainsi plusieurs destins féminins, les personnages réagissant de manière bien différente à la présence de Hard Mary.</p> <p>Le récit a une image intemporelle, on n&rsquo;arrive pas vraiment à situer l&rsquo;époque. Cela colle bien avec la thématique de la place des femmes dans le monde, qui malheureusement dans un certain nombre d&rsquo;endroits n&rsquo;a pas beaucoup évolué. Sofia Samatar propose plusieurs destins de femmes dans cette histoire, et à travers elle nous interroge sur nos sociétés, sur les progrès technologiques, et sur la condition féminine. La novella est complétée par une interview de l&rsquo;autrice menée par Patrick Dechesne, à qui l&rsquo;on doit doit la traduction également. Cet entretien permet d&rsquo;éclairer le texte, l&rsquo;autrice y parle de la genèse de <em>Hard Mary</em> et de ce qui l&rsquo;a poussé à l&rsquo;écrire.</p> <p><em>Hard Mary</em> est ainsi un roman sur la confrontation de deux mondes que tout oppose en apparence. Sofia Samatar livre un texte un peu trop court mais intemporel, et qui apporte son lot de réflexions sur l’humanité, la liberté et la place de la femme.</p> <p>Autres avis: <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/04/hard-mary-sofia-samatar.html">Le Maki</a>, <a href="https://lenocherdeslivres.wordpress.com/2025/03/12/hard-mary-sofia-samatar/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Le Nocher des Livres</a>, <a href="https://justaword.fr/hard-mary-quand-la-science-fiction-d%C3%A9programme-le-pr%C3%A9sent-69ed930fdf43" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Just a Word</a>, <a href="https://lepauledorion.com/2025/04/20/hard-mary-sofia-samatar/">l&rsquo;épaule d’Orion</a>, </p> <p><strong>Autrice </strong>: Sofia Samatar</p> <p>Éditions: Argyll collection RéciFs</p> <p>Parution:11/04/2025</p> <p>Traduction: Patrick Dechesne </p> <p>Par une froide nuit d’hiver, dans un village de Pennsylvanie appelé Jericho, des filles d’une communauté religieuse découvrent dans une grange un buste féminin métallique ; un robot fabriqué par Profane Industries, une gigantesque entreprise locale qui, d’après la rumeur, élève des moutons comme des légumes.Pourtant, loin d’être effrayées, Lyddie et ses amies adoptent le buste féminin comme l’une des leurs. Elles la réparent et lui donnent un nom : Hard Mary. Sous leur aile bienveillante, l’étrange robot se comporte de plus en plus comme un humain. Toutefois, même dans une communauté repliée sur elle-même, les secrets ne restent jamais longtemps des secrets…</p> Sexes, sexualités et relations sexuelles dans la science-fiction. Interview de Natalia Chumarova et Samuel Minne. https://www.actusf.com/detail-d-un-article/sexes-sexualités-et-relations-sexuelles-dans-la-science-fiction-interview-de-natalia-chumarova-et-samuel-minne SF | ActuSF - Events urn:uuid:7dfbd47f-4754-c32c-226e-98a6ed83bf6c Mon, 19 May 2025 01:21:23 +0200 <img src="https://www.actusf.com/files/new_images/actualités/2024 Semestre 1/Sexes.png" /> Les Deux Tours (Le Seigneur des Anneaux 2) https://nevertwhere.blogspot.com/2025/05/les-deux-tours-le-seigneur-des-anneaux.html Nevertwhere urn:uuid:34196473-f9f0-db66-ed20-27fa9f60634d Sun, 18 May 2025 08:00:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img alt="Couverture du livre audio Les Deux Tours" border="0" data-original-height="811" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5MrbCpxLo0g5yV5e0-8sHS-M6rhCs2vh0iWP8VwL-eB6S-IHAkPvrLP0UJ_vyMulsrQpaneOce29EQ9SGZhmfeHGfjZa_SUbGTId4AXQiAScZacGtXDWMObfmV8g_FD1BwH2pdKJ1lH3CIVYoskQnul1V_oaltcz4PZLtcJ2A1ILsrDtX7__B1TGKAZ40/w296-h400/les2toursaudio.jpg" width="296" /></div><p>C’est marrant, la toute première fois que j’ai lu <i>Le Seigneur des Anneaux</i>, j’ai passé trois semaines sur le tome 1 et un week-end sur les tomes 2 et 3. Et c’est un peu toujours le cas. Je prends toujours mon temps en commençant, et j’accélère ensuite, comme si l’urgence qui touchait les héros m’affectait moi aussi. Toujours est-il qu’à peine un mois après l’avoir commencé, j’ai déjà terminé le deuxième tome&nbsp;!<span></span></p><a name='more'></a>Nous avions laissé notre Fraternité en voie de séparation à la fin du tome 1, et nous la retrouvons définitivement séparée dans ce volume, puisque le livre III est consacré aux aventures de Merry, Pippin, Aragorn, Legolas et Gimli au Rohan, et le livre IV suit exclusivement Frodo et Sam en route vers le Mordor.<br /><br />Plus personne n’écrit des livres comme ça aujourd’hui, c’est un peu frustrant comme procédé de tout balancer sans alterner, surtout si on a une partie qu’on préfère à l’autre. Ceci dit c’est bien maîtrisé, quand on connaît bien l’intrigue, on voit les petits passages où les évènements sont liés (genre le passage d’un Nazgül).<br /><br />On commence donc avec le Rohan, et j’ai retrouvé avec grand plaisir toute cette partie, avec les héros séparés qui finissent par tous se retrouver (pour mieux se séparer). J’aime bien la première rencontre avec Eomer (un personnage qui est loyal sans être con, c’est agréable), leurs échanges sont tellement improbables et respectueux.<br /><br />On suit en parallèle les pérégrinations de Merry et Pippin, un poil plus ennuyeuses à mon humble avis, même si je reste une grande fan des Ents qui nous invitent sans cesse à ne pas prendre de décision hâtive. Et il y a le retour de Gandalf ce qui fait toujours plaisir, j’aime bien la façon dont il s’affirme parfois limite comme chef de guerre, tout en restant très accessible.<br /><br />Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais je m’arrêterais juste sur l’amitié entre Legolas et Gimli qui fait chaud au cœur, même quand elle prend des formes improbables comme comparer leur nombre de tués. Ça fait partie des grandes forces de ce livre, de mettre en scène des personnes que tout oppose qui finissent par se respecter et tisser des liens en dépit de leurs différences. <br /><br />Le livre IV est un peu moins réjouissant, Frodo galère et on ne peut pas dire que la figure de Gollum soit très rassurante. Heureusement que Sam est là pour cuire ses lapins et que Faramir finit par pointer le bout de son nez. Il est un peu trop parfait Faramir, je comprends que sa personnalité ait été modifiée un peu dans les films, mais dans le livre cela fait du bien de le rencontrer.<br /><br />Cela permet de souffler un peu avant les derniers chapitres où on bascule franchement dans l’horreur une fois qu’on arrive dans le tunnel de Cirith Ungol. Et vu la conclusion de ce livre, on ne peut que se jeter sur la suite.<br /><br />Assez logiquement, <i>Les Deux Tours</i> s’inscrit dans la continuité de <i>La Fraternité de l’Anneau</i>, c’est une relecture qui fait du bien. Il faut aimer sa narration assez lente, ses longues descriptions et ses récits rapportés (qui sont bien plus agréables au format audio), mais quand on est dedans on y trouve plein de passages très forts et des choses qui résonnent avec beaucoup de justesse.&nbsp;<p></p><p>Allez, en avant pour le tome 3&nbsp;!<br /><br /><b>Infos utiles&nbsp;: </b><i>Les Deux Tours</i> (<i>The Two Towers</i>) est un roman de J.R.R. Tolkien paru en VO en 1954. J’ai écouté la version audio éditée chez Audiolib en 2018, lue par Thierry Janssen, à partir de la nouvelle traduction de Daniel Lauzon sortie en 2015. 18h08. <br /><br />Pour compléter cet article, je vous renvoie aussi à <a href="https://nevertwhere.blogspot.com/2010/11/two-towers-jrr-tolkien.html">ma relecture en VO</a> en 2010, et à <a href="https://nevertwhere.blogspot.com/2015/11/les-deux-tours-nouvelle-traduction-jrr.html">ma découverte de la nouvelle traduction</a> en 2014.</p> Anthologie - Au Bal des Actis : Demain le travail https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/05/anthologie-au-bal-des-actis-demain-le.html Les Lectures du Maki urn:uuid:9f061435-6399-a099-5f5d-3c00c49c6982 Fri, 16 May 2025 17:15:00 +0200 <p></p><div style="text-align: center;">&nbsp;<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVS1RzCLD5e_hWROXXhoydFnZvJV11GxbQ_Ok5NquJYYg9SXLQ-OmLvrlOBkyASqgE5DSSVzz6KkqkAtJUM-KBKg7MWNCiVvr8eXs_-fNQ4QV1qctFW1i64MaRVuqhTUvP9J39sGftVVP4IpVxqFKifTatgnZZ27rM8tNLdyGss2MRmi2QvxFK7FrdEQw/s1000/bal%20actif.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="733" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVS1RzCLD5e_hWROXXhoydFnZvJV11GxbQ_Ok5NquJYYg9SXLQ-OmLvrlOBkyASqgE5DSSVzz6KkqkAtJUM-KBKg7MWNCiVvr8eXs_-fNQ4QV1qctFW1i64MaRVuqhTUvP9J39sGftVVP4IpVxqFKifTatgnZZ27rM8tNLdyGss2MRmi2QvxFK7FrdEQw/s320/bal%20actif.jpg" width="235" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: courier; font-size: x-large;">Perspectives convenues</span></div><p></p><div style="text-align: justify;">En 2017, les éditions <b><i>La Volte</i></b> ont demandé à des autrices et auteurs francophones de plancher sur le monde du travail de demain. Les textes sélectionnés (signés <b>Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty Steward, Sabrina Calvo</b>) ont été regroupés au sein de l'anthologie&nbsp;<i>Au Bal des Actifs, demain le travail</i>. Douze longues nouvelles où chacune et chacun apportent un regard différent sur le sujet mais douze textes qui ont une vision commune : le travail de demain ne sera pas une sinécure.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Comme dans toute anthologie qui se respecte, <i>Au Bal des Actifs</i>, propose des textes très différents sur le fond comme sur la forme que le lectorat appréciera plus ou moins. Pas de liste à la Prévert sur ce recueil mais juste quelques mots sur les quatre nouvelles qui m'ont le plus marqué. Les autres ne m'ont tout simplement pas emballé voire carrément déplu.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><i>Pâles mâles</i> de <b>Catherine Dufour</b></li></ul></div><div style="text-align: justify;">On ne présente plus <b>Catherine Dufour</b>, une des plumes incontournables de l'imaginaire français dont les écrits font souvent mouche grâce à sa patte unique : ironique, sarcastique et pleine de bon sens. <i>Pâles mâles</i> est de cette veine, et nous plonge dans un futur indéterminé où les travailleurs vivent au jour le jour, cumulant différents boulots pour pouvoir (sur)vivre. Cadence infernale, travail précaire, sociabilisation inexistante...Bienvenue dans l'uberisation 2.0. Une nouvelle grinçante qui pousse au paroxysme les curseurs du monde du travail d'aujourd'hui.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><i>Canal 235</i> de <b>Stéphane Beauverger</b></li></ul></div><div style="text-align: justify;"><b>Stéphane Beauverger</b> est un auteur qui se fait rare. On se souviendra du <i>Dechronologue</i> et plus récemment de sa novella <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2021/11/collisions-par-temps-calme-beauverger.html" target="_blank"><i>Collision par temps calme</i></a>. Avec <i>Canal 235</i>, il nous plonge au cœur de la téléréalité de demain, où chaque citoyen peut être filmé 24h/24 dans sa vie privée. Pas facile d'être son propre produit à vendre et c'est d'autant plus difficile pour Anton qui vient de gagner son procès pour viol contre une femme. Une nouvelle qui laisse un goût amer mais n'en est pas moins très bien ficelée.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><i>Nous vivons tous dans un monde meilleur </i>de <b>Karim Berrouka</b></li></ul></div><div style="text-align: justify;">Je découvre l'auteur avec cette dystopie où la méritocratie côtoie la surveillance et la dénonciation. Derrière une règle simple, pour t'élever dans la société et peut-être accéder à la Zone d'Or, il faut être respectueux des lois, ne pas faire de vagues et garder le droit chemin. Mais qui régit et contrôle ceux qui fixent ces règles ? Une nouvelle plutôt classique mais très bien écrite et dont le final surprenant apporte un petit plus non négligeable.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><i>Vertigéo</i> d'<b>Emmanuel Delporte</b></li></ul></div><div style="text-align: justify;">Continuer, il faut toujours continuer à construire, toujours plus haut malgré les accidents et les morts. Les ouvriers, sans cesse, repoussent leurs limites pour élever une tour sans fin mais aussi sans en connaitre le but... jusqu'à la chute vertigineuse. Critique sévère du consumérisme et du capitalisme forcenés où la production prime sur l'intelligence. Incontournable.</div><div style="text-align: justify;">Cette nouvelle a été scénarisée par&nbsp;<b>Lloyd Chéry</b>&nbsp;et mise en image par&nbsp;<b>Amaury Bundgen</b>&nbsp;dans la Bande Dessinée éponyme (et on en reparlera prochainement).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour conclure, <i>Au Bal des Actifs : demain le travail </i>est une anthologie parfaitement dispensable. Les nouvelles sont de facture classique dans la forme comme dans le fond. A quelques exceptions près, les indignations et critiques du monde de demain à l'aune de celui d'aujourd'hui sont plutôt convenues.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div> La sélection finale pour le prix Arthur C. Clarke Award 2025 https://www.actusf.com/detail-d-un-article/la-sélection-finale-pour-le-prix-arthur-c-clarke-award-2025 SF | ActuSF - Events urn:uuid:30d13c6f-c9fb-74c2-f6c1-9615c56365b3 Thu, 15 May 2025 19:01:21 +0200 Le Trône de Jasmin, Les Royaumes Ardents T1 – Tasha Suri http://rsfblog.fr/2025/05/15/le-trone-de-jasmin-les-royaumes-ardents-t1-tasha-suri/ RSF Blog urn:uuid:0ccedf17-6930-1436-88d5-79597a3c1241 Thu, 15 May 2025 17:30:14 +0200 <p>Le Trône de Jasmin Les Royaumes Ardents T1 De Tasha Suri Hachette Le Rayon Imaginaire &#8211; 680 pages. Traduction de Thibaud Eliroff Retour de chronique du Bifrost 111 Sous l’Ère des Fleurs, le royaume de l’Ahiranya était autrefois une nation puissante et belliqueuse ayant quasiment conquis ses voisins. Après sa chute, il a été annexé [&#8230;]</p> <p>Cet article <a href="http://rsfblog.fr/2025/05/15/le-trone-de-jasmin-les-royaumes-ardents-t1-tasha-suri/">Le Trône de Jasmin, Les Royaumes Ardents T1 &#8211; Tasha Suri</a> est apparu en premier sur <a href="http://rsfblog.fr">RSF Blog</a>.</p> Flesh Of The Gods, un nouveau film de vampire avec Kristen Stewart https://www.actusf.com/detail-d-un-article/flesh-of-the-gods-un-nouveau-film-de-vampire-avec-kristen-stewart SF | ActuSF - Events urn:uuid:4fccf4ed-7c1e-d1df-6751-9fc3933e9f72 Thu, 15 May 2025 10:26:40 +0200 L’agneau égorgera le lion https://lechiencritique.blogspot.com/2025/05/lagneau-egorgera-le-lion.html Le chien critique urn:uuid:14c61ed3-5a5d-29d1-d026-fde6b8bfbb80 Wed, 14 May 2025 13:42:00 +0200 <h3 style="text-align: center;">&nbsp;<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3myVgIjYLvsNolKIjLfqf8_Cg0wMDpDyiSc52tMoN-ht1XsNYMIt_B2IXXKX-mIPtLKLKXNTn0v4ZdV6IbUIQMiMH-jhOmVK3j6GUbesD6KbjsoRAAmSs5znX-KLYIPYIYy8t6ybDRT00Pmv_1dRGFLTuo94wnSGKbmLDm2HQtP5tQ0pQLsDY1uBNuG-f/s2126/01-ReciFs-Killjoy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2126" data-original-width="1417" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3myVgIjYLvsNolKIjLfqf8_Cg0wMDpDyiSc52tMoN-ht1XsNYMIt_B2IXXKX-mIPtLKLKXNTn0v4ZdV6IbUIQMiMH-jhOmVK3j6GUbesD6KbjsoRAAmSs5znX-KLYIPYIYy8t6ybDRT00Pmv_1dRGFLTuo94wnSGKbmLDm2HQtP5tQ0pQLsDY1uBNuG-f/w266-h400/01-ReciFs-Killjoy.jpg" width="266" /></a></h3><h3 style="text-align: left;">Margaret Killjoy, Argyll éditions, 2024, 128 p., 6€ epub sans DRM</h3><p><br />J'avoue que j'aurais peut-être préféré que l'agneau soit en fait un mouton… Ça aurait totalement changé la donne, non ?<br /><br /></p><h4 style="text-align: left;">Pitch de l'éditeur :</h4><p style="text-align: left;">Après des années passées sur la route, Danielle Cain débarque à Freedom, une ville de l’Iowa squattée par des anarchistes, à la recherche d’indices sur le suicide soudain de son meilleur ami.<br /> Sur place, l’ambiance a tourné à l’aigre depuis que les habitants ont invoqué un esprit protecteur, un cerf rouge sang à trois bois. À la fois juge et bourreau, l’animal commence à se retourner contre ses invocateurs.<br /> Danielle espérait élucider les circonstances d’une mort mystérieuse, mais c’est peut-être bien tout une communauté anarchiste qu’elle devra sauver !<br /><br /></p><p></p><h4 style="text-align: left;">Mon ressenti : </h4><p>L’agneau égorgera le lion est un court roman d’une centaine de pages. On y découvre, à travers les yeux de Danielle, une bourgade reculée, autoproclamée commune libre, où l’autogestion se dévoile en filigrane, sur fond d’enquête teintée de fantastique. La lecture est sympathique, mais j’en ressors avec un sentiment mitigé : le format court nuit, selon moi, à la profondeur du récit.</p><div style="text-align: justify;">Les personnages m’ont semblé trop peu fouillés, parfois réduits à des rôles presque caricaturaux. Mis à part Danielle, à laquelle on pourrait s’identifier, les autres habitants de Freedom n’ont guère plus qu’un prénom et une fonction (gentil/méchant). Cela limite l’attachement, et donne l’impression de survoler la communauté, là où j’aurais aimé plonger dans ses contradictions et ses espoirs.<br /><br />Côté crédibilité, certaines ellipses m’ont déstabilisé : Danielle comprend parfois en quelques heures ce qui aurait pu demander des jours, et le « combat final » laisse des zones d’ombre, notamment sur le rôle des forces de l’ordre... Cette histoire sympathique reste en surface. Peut-être est-ce le format qui veut ça, mais j’ai eu la sensation d’un trop-plein d’idées dans un espace trop restreint. Certes, on pourra me dire qu’il s’agit du premier tome d’une série (ce qui n’est pas clairement indiqué), mais si j’achète un one shot, j’attends une histoire bouclée et aboutie – même si, à la décharge du livre, l’intrigue principale trouve tout de même sa conclusion.<br /><br />Je ne suis sans doute pas le cœur de cible de cet « urban fantasy » libertaire. J’avais choisi ce livre pour son ambiance anarchiste : elle est bien là, et l’autrice sait la rendre presque vivante, mais malheureusement les aventures ne semblent pas crédibles (cela aurait pu faire un bon épisode de Scoobidoo). J’aurais voulu plus : plus de chair autour des personnages, plus de gourmandise, plus de moyens de m’immerger dans cette utopie. Bref, le même ressenti lors de ma précédente lecture de l'autrice avec son <a href="https://lechiencritique.blogspot.com/2023/04/un-pays-de-fantomes.html" target="_blank">Un pays de fantômes</a>. Il y a cependant quelques réussites : ce cerf rouge qui juge et exécute les habitants, donne une originalité. La parabole sur le pouvoir et la dérive des utopies est bien vue, et l’ambiance fonctionne. Sans compter la très belle couverture. </div> Les armées de ceux que j’aime – Ken Liu https://nevertwhere.blogspot.com/2025/05/les-armees-de-ceux-que-jaime-ken-liu.html Nevertwhere urn:uuid:06412c9f-15ee-48c0-a9b0-2f698d7efdc0 Wed, 14 May 2025 08:00:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img alt="Couverture du livre Les armées de ceux que j'aime" border="0" data-original-height="752" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4XBFQbnUugOSEj1Q87fdHydwo6HXBQLGY05cebPF2xlY_em-YWoLrBfHwAm1hpY6mQyqERx48AEWZ0sAVqSjAjVdXv8cuvmndM0Q7ss5TXiyfM7TJ0TVBThyphenhyphennncfQA_0IcfBhyphenhyphenqPLHX0KhS2ENVzNeWXv1bzD7Vwz2cv9ZWbt3RP8YofGK2Gae0maIGsL/w266-h400/armeesdeceuxquejaime.jpg" width="266" /></div><p>Je n’ai pas fait un décompte scrupuleux mais il me semble bien que Ken Liu est l’un des auteurs les plus édités dans la collection avec quatre novellas à son actif (à égalité avec Claire North). Et comme on est rarement déçu avec ses écrits, c’est toujours avec plaisir que je découvre chaque nouvelle parution.<span></span></p><a name='more'></a><i>Les armées de ceux que j’aime</i> se déroule dans un futur post-apocalyptique où les derniers humains vivent dans une misère absolue dans des sortes de cités flottantes (enfin elles marchent plus qu’elles ne volent) au dessus d’une Terre dévastée. On y suit les pas de Franny, une adolescente qui vit seule à l’écart des autres groupes d’humains, jusqu’à qu’elle rencontre un fugitif.<br /><br />J’ai trouvé que cette novella concentrait beaucoup de thèmes chers à Ken Liu&nbsp;: identité, mémoire, transmission et organisation sociale (ici après la fin du monde, autant dire que tout fout le camp).<br /><br />Forcément si on le compare à ses textes les plus percutants, <i>Les armées de ceux que j’aime</i> semble un récit assez mineur, ceci dit j’ai trouvé que c’était un joli texte très agréable à lire, avec un univers très riche découvert petit à petit et un personnage principal qu’on a plaisir à suivre.<br /><br />Ce texte a une histoire éditoriale un peu particulière&nbsp;: sorti au format audio sur Audible, il n’était en théorie pas possible de le publier tel quel, c’est pour cela qu’il est accompagné d’une nouvelle, <i>Alter</i>. Je l’ai lue et je n’ai pas compris grand-chose, dites-moi si vous avez fait mieux&nbsp;!<br /><br />Infos utiles&nbsp;: <i>Les armées de ceux que j’aime</i> (<i>The armies of those I loved</i>) est une novella de Ken Liu parue en 2021 en VO et en 2024 en VF dans la collection Une heure-lumière aux éditions du Bélial’. Traduction de Pierre-Paul Durastanti. Couverture d’Aurélien Police. 120 pages.<br /><br /><b>D’autres avis&nbsp;: </b><a href="https://aupaysdescavetrolls.fr/2024/12/15/les-armees-de-ceux-que-jaime-ken-liu/">Au pays des Cave Trolls</a>, <a href="https://lebibliocosme.fr/2024/12/18/les-armees-de-ceux-que-jaime/">Le Bibliocosme</a>, <a href="https://yuyine.be/node/1286">Les critiques de Yuyine</a>, <a href="https://lepauledorion.com/2024/11/27/les-armees-de-ceux-que-jaime-ken-liu/">L’épaule d’Orion</a>, <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2024/12/les-armees-de-ceux-que-jaime-ken-liu.html">Les lectures du Maki</a><p></p> Paolo Bacigalupi - Les Cités Englouties https://233degrescelsius.blogspot.com/2025/05/paolo-bacigalupi-les-cites-englouties.html 233°C urn:uuid:7ee1cbd5-31fd-fad9-ee30-1364f6cbb0e6 Tue, 13 May 2025 18:18:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTxgEvdBgLFv1-RLkkGKq8x9fqgvaeWxseMpvF-VKSPjV7AmfGQglTLJyGYTE-j4oPjpHtJWUQo_pykvooVZN_JUhPKlF9UIE7SZg00JwiiKrmAWeNx3_amaGhgJNAQ9Im5hjg-F4KoCuOdQeCVwn99kc5Pr6o2jv5qvHOJ2yjGFmHoInQnDmA86szCyvP/s800/lescitesenglouties.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="565" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTxgEvdBgLFv1-RLkkGKq8x9fqgvaeWxseMpvF-VKSPjV7AmfGQglTLJyGYTE-j4oPjpHtJWUQo_pykvooVZN_JUhPKlF9UIE7SZg00JwiiKrmAWeNx3_amaGhgJNAQ9Im5hjg-F4KoCuOdQeCVwn99kc5Pr6o2jv5qvHOJ2yjGFmHoInQnDmA86szCyvP/w283-h400/lescitesenglouties.jpg" width="283" /></a></div><div style="text-align: center;"><i>Les Cités englouties, Paolo Bacigalupi, Tome 2/3 des Cités englouties, 2012, 342 pages</i></div><br /> Mahlia et Mouse sont deux jeunes orphelins qui survivent à Banyan Town, à proximité des Cités englouties. Mais dans un monde où les seigneurs de guerre se battent pour le contrôle du territoire à coup d'enfants-soldats, l'avenir ne peut être que sombre. Encore plus quand on est une bâtarde avec un moignon à la place de la main droite. La rencontre avec Tool, un mi-bête à la puissance dévastatrice, pourrait-elle changer leur destin ?<br /><br /> <i>Les Cités englouties</i> n'est pas réellement la suite de <a href="https://233degrescelsius.blogspot.com/2019/03/paolo-bacigalupi-ferrailleurs-des-mers.html"><span style="color: #da901f;"><i>Ferrailleurs des mers</i></span></a>. Il se situe dans le même univers post-apocalyptique où les eaux sont montés, modifiant totalement le sens du monde et les avancées technologiques. Et il partage le personnage de Tool, hybride génétiquement modifié, moitié-humain moitié-animal. Pour le reste, et même pour cela, c'est totalement indépendant. La preuve : je l'ai totalement apprécié sans me souvenir du 'premier'.<br /><br /> <i>Les Cités englouties</i> partage une dernière chose avec <i>Ferrailleurs des mers</i> : toutes ses qualités. C'est une bonne histoire, efficace et bien rythmée - sans temps mort mais sans jamais non plus donner l'impression d'aller trop vite -, prenante de la première à la dernière ligne. Le récit est loin d'être gentillet, il baigne dans la guerre et les situations dramatiques, mais est pourtant toujours agréable à lire. C'est de la vraie bonne littérature d'action-aventure, simple mais pas simpliste, efficace dans son déroulé, attachant par ses personnages, intelligent dans son propos en arrière-plan sur la guerre et les décisions impossibles qui font la survie. et le tout accessible au plus grand nombre. Une très bonne lecture.<br /><br /> <i>Couverture : Olivier Fontvieille / Traduction : Sara Doke</i><br /> <i>D'autres avis : <a href="https://bibliosff.wordpress.com/2014/06/03/les-cites-englouties-paolo-bacigalupi/"><span style="color: #da901f;">Xapur</span></a>, ...</i><br /> La Dissonance de Shaun Hamill https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/05/13/la-dissonance-de-shaun-hamill/ Au pays des Cave Trolls urn:uuid:207a4191-e5d1-d014-39f4-8e7530de19aa Tue, 13 May 2025 09:15:50 +0200 En 2019 Shaun Hamill se faisait connaître dans le monde de la littérature de l&#8217;imaginaire avec un excellent premier roman, Une cosmologie de monstres, publié chez Albin Michel Imaginaire. On ne change pas une équipe qui gagne, ainsi l&#8217;auteur et l&#8217;éditeur reviennent avec La dissonance qui vient de paraître fin avril. La dissonance est un [&#8230;] <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large"><img width="400" height="585" data-attachment-id="54555" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/05/13/la-dissonance-de-shaun-hamill/ladissonance-400w/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/05/ladissonance-400w.jpg" data-orig-size="400,585" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;1&quot;}" data-image-title="ladissonance-400w" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/05/ladissonance-400w.jpg?w=205" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/05/ladissonance-400w.jpg?w=400" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/05/ladissonance-400w.jpg?w=400" alt="" class="wp-image-54555" /></figure></div> <p>En 2019 Shaun Hamill se faisait connaître dans le monde de la littérature de l&rsquo;imaginaire avec un excellent premier roman, <a href="https://aupaysdescavetrolls.fr/2019/09/24/une-cosmologie-de-monstres-shaun-hamill/"><em>Une cosmologie de monstres</em></a>, publié chez Albin Michel Imaginaire. On ne change pas une équipe qui gagne, ainsi l&rsquo;auteur et l&rsquo;éditeur reviennent avec <em>La dissonance</em> qui vient de paraître fin avril.</p> <p><em>La dissonance</em> est un roman choral, dans lequel plusieurs narrateurs alternent, et qui se déroule à 2 époques différentes. Durant l&rsquo;été 1996 à Clegg, petite ville du Téxas, 4 jeunes amis de toujours, Athéna, Erin, Hal et Peter vont faire une découverte qui va bouleverser leur vie: la magie existe. Enfin, une forme de magie appelée la dissonance, et qui a la particularité de se nourrir de la douleur et des sentiments négatifs. Il se trouve que tous les 4 ont en commun des situations difficiles et que les sentiments négatifs, ils connaissent bien. La seconde époque est beaucoup plus récente, et nous emmène en 2019 où trois des personnages reviennent à Clegg pour la commémoration d&rsquo;un évènement tragique de la ville, les amenant à affronter leur passé.</p> <p>Le récit va alterner entre les deux époques avec des protagonistes principaux adolescents à la fin des années 1990 et les mêmes devenus adultes en 2019. Ce procédé rappelle <em>Ça</em> de Stephen King. Shaun Hamill utilise les mêmes codes de nostalgie, dépeignant des années 90 plus vraies que nature. Les références à l&rsquo;imaginaire sont d&rsquo;ailleurs assez nombreuses avec un personnage s&rsquo;appelant M.Marsh, vieux professeur strict rappelant Lovecraft, la mention de Conan le barbare également. Pourtant, en utilisant toutes ces références et une narration à deux époques, Shaun Hamill arrive tout de même à créer un univers original, en partie grâce à la magie décrite, tirant sa substance de la souffrance. On se prend très vite au jeu, et on a de suite très envie d&rsquo;en apprendre plus sur cette magie, sur la manière dont elle évolue, sur toutes les possibilités offertes. En effet, le spectacle est au rendez-vous et ce dès le début. L&rsquo;histoire est dense, les rebondissements nombreux, le roman est épais (600 pages) et pourtant les pages défilent vite. Le dernier quart du roman entraîne le lecteur dans des rebondissements haletants et se lit d&rsquo;une traite, la plume de l&rsquo;auteur étant très efficace.</p> <p>On a parfois l&rsquo;impression que Shaun Hamill en fait trop (quelques longueurs, des clichés, une fin un peu expédiée en comparaison du reste, certaines facilités). C&rsquo;est parfois limite mais il arrive toujours à ne pas franchir la ligne et à rester dans une histoire très prenante. Une des grandes réussites est les personnages principaux, très bien écrits avec chacun sa part d&rsquo;ombres et de qualités morales. On se prend vite d&rsquo;affection pour eux, pour leurs liens si particuliers, pour leurs histoires. Le lecteur trouve vite un personnage auquel s&rsquo;identifier tellement ils sont crédibles et réussis. L&rsquo;amitié qui les lie est au centre du roman, elle fait que le récit fonctionne et rend la lecture séduisante.</p> <p><em>La Dissonance </em>est un roman très prenant, aux personnages forts réussis et attachants. Le roman est dense, avec de nombreux rebondissements. Une fois terminé, on quitte à regret cet univers et ses protagonistes dont on sent le potentiel pour de futures aventures. Même s&rsquo;il n&rsquo;est pas aussi réussi que <em>Une cosmologie de monstres, </em>cela reste une bonne lecture.</p> <p>Autres avis: <a href="https://www.outrelivres.fr/la-dissonance/">Outrelivres</a>, <a href="https://lesblablasdetachan.wordpress.com/2025/05/07/la-dissonance-de-shaun-hamill/">Les blablas de Tachan</a>,<a href="https://www.quoideneufsurmapile.com/2025/05/la-dissonance-shaun-hamill.html"> Quoi de neuf sur ma pile</a>, </p> <p>Auteur: Shaun Hamill</p> <p>Éditions: Albin Michel Imaginaire</p> <p>Traduction: Benoît Domis</p> <p>Parution: 30 avril 2025</p> <p>Quand ils étaient adolescents, dans la petite ville de Clegg, au Texas, Athena, Erin et Peter, ont appris à maîtriser la Dissonance, une magie qui exploite les émotions négatives &#8211; isolement, colère, mal-être, jalousie… Hal, leur ami, s’est quant à lui découvert capable de se projeter dans un lieu a priori inaccessible : le Temple de la Douleur.<br>Puis un drame les a séparés et les trois survivants se sont dispersés à travers le pays. Sans doute pour oublier, passer à autre chose.<br>Vingt ans plus tard, prisonniers de vies banales, les voilà invités à retourner à Clegg pour clore le chapitre le plus douloureux de leur existence. La Dissonance leur permettra-t-elle d&rsquo;éviter une nouvelle tragédie ou, au contraire, accélérera-t-elle l&rsquo;inévitable ?</p> L’Effet coccinelle – Yann Bécu https://lepauledorion.com/2025/05/13/leffet-coccinelle-yann-becu/ L'épaule d'Orion urn:uuid:a0491093-0ff8-3471-9cfd-a6027a8950d6 Tue, 13 May 2025 08:19:02 +0200 Ma récente découverte de Sous la brume, dernier roman en date de Yann Bécu, auteur que je n’avais jamais lu, m’a donné l’envie de lorgner sur ses deux précédents romans, Les Bras de Morphée et L’Effet coccinelle, en renvoyant leur lecture aux calendes phéniciennes. Mais face à une pile de bouquins à lire déprimante &#8211; &#8230; <a class="more-link" href="https://lepauledorion.com/2025/05/13/leffet-coccinelle-yann-becu/">Lire la suite <span class="screen-reader-text">L’Effet coccinelle – Yann&#160;Bécu</span></a> <div class="wp-block-image"> <figure class="alignleft size-large is-resized"><img width="688" height="1024" data-attachment-id="16796" data-permalink="https://lepauledorion.com/2025/05/13/leffet-coccinelle-yann-becu/coccinelle/" data-orig-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/coccinelle.jpg" data-orig-size="1000,1489" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="coccinelle" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/coccinelle.jpg?w=201" data-large-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/coccinelle.jpg?w=688" src="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/coccinelle.jpg?w=688" alt="" class="wp-image-16796" style="width:405px;height:auto" /></figure></div> <p class="has-text-align-justify">Ma récente découverte de <a href="https://lepauledorion.com/2025/04/26/sous-la-brume-yann-becu/"><strong>Sous la brume</strong></a>, dernier roman en date de Yann Bécu, auteur que je n’avais jamais lu, m’a donné l’envie de lorgner sur ses deux précédents romans, <strong>Les Bras de Morphée</strong> et <strong>L’Effet coccinelle</strong>, en renvoyant leur lecture aux calendes phéniciennes. Mais face à une pile de bouquins à lire déprimante &#8211; non pas en termes de qualité mais de thématiques, j’ai décidé de faire du rire une de mes priorités. J’ai donc lu ce dimanche <strong>L’Effet coccinelle</strong>. Publié en 2021, le roman a reçu un certain écho, des plus positifs, chez les chroniqueurs habituels des littératures de l’imaginaire à sa sortie. Ayant rapidement parcouru ces retours, je savais donc à quoi m’attendre, d’où un choix éclairé et récompensé.</p> <p class="has-text-align-justify">Roman de science-fiction satirique, désinvolte et franchement drôle – jusqu’à l’éclat de rire parfois &#8211; <strong>L’Effet coccinelle</strong> fait le récit des aventures malheureuses d’un trio de sympathiques bras cassés. Raphaël, Eyaël, et Gabriel alias «&nbsp;Mitraillette&nbsp;» sont des Boueux, les employés du bas de l&rsquo;échelle au sein d&rsquo;une entreprise extraterrestre de panspermie galactique à l’origine de toute vie intelligente sous les étoiles. Car non, Dieu n’a pas créé Adam et Eve et homo sapiens n’est que le résultat peu reluisant d’un projet de fond de tiroir, pas un premier choix, ni un deuxième, et cela se ressent. Et si les noms des trois compères vous évoquent quelque chose, c’est qu’ils trainent dans les parages depuis un certain temps… Le problème de l’humain est qu’il est génétiquement instable, mal foutu, laid, et porté vers la fourberie, voire la violence. De quoi ternir le score de succès de la Ruche M828, le vaisseau d’ingénierie civilisationnelle sur lequel ils effectuent depuis quelques centaines de milliers d’années leur service spatial obligatoire. Pire encore, un humain s’apprête à publier la preuve irréfutable (bien qu’erronée) de l’existence de Dieu. Sur Terre, ça revient à jouer avec des allumettes au milieu d’une poudrière car la question qui se pose immédiatement est&nbsp;: quel dieu au juste&nbsp;?</p> <p class="has-text-align-justify">Si au début les règles d’intervention étaient scrupuleusement respectées, soit une influence discrète dans l’histoire des civilisations pour remettre l’humanité sur la bonne voie, celle d’une société apaisée et bienveillante, nous n’en somme plus là. L’époque est aux mandales dans la tronche, voire au cadavre au fond des bois. À la condition de rester discret, aussi bien auprès des humains que de la hiérarchie de la Ruche. Pas question de révéler ses bévues ni les mesures extrêmes prises pour tenter de les corriger. Lorsqu’on est boueux, on la ferme et on s’exécute lorsque les Scribes décident de lancer l’opération <em>Bordel de Dieu</em> qui implique de multiples interventions à diverses époques. Pour Raphaël, Eyaël, et Mitraillette, ce sera à Paris en 2030. Mission simple&nbsp;: on bute le théologien, on crame son manuscrit et on en parle plus.</p> <p class="has-text-align-justify">Enfin, ça c’est l’idée sur laquelle s’ouvre le roman. Mais les choses partent vite en vrille et le trio accumule les bourdes. <strong>L’Effet coccinelle </strong>s’organise en deux parties distinctes. Dans la première, nos Boueux occupant des corps d’emprunt ratent à peu près tout ce qu’ils entreprennent. La preuve de l’existence de Dieu est publiée et la seconde partie du roman en tire les conséquences, sous le regard des trois larrons coincés sur Terre, alors qu’ils cherchent le moyen de quitter la planète et de rentrer à la Maison Mère. Cette bascule est la bienvenue car elle relance le roman à un moment où le lecteur se demande si la succession de sketchs va mener quelque part avant de lasser. Yann Bécu gère son récit et nous tient accrochés au bord des pages. L’auteur s’en donne à cœur joie : critique des religions, des travers humains et des gouvernements, mais aussi de l’administration et de sa hiérarchie qui ne cherche qu’à se couvrir au point de fabriquer de toute pièce des rapports pour masquer la réalité du terrain. À la fin, c’est toujours le boueux qui prend.</p> <p class="has-text-align-justify">Si vous ressentez soudain l’envie d’un moment de détente livresque, lire <strong>L’Effet coccinelle</strong> peut s’avérer un choix pertinent à la condition d&rsquo;être sensible à ce genre d’humour un peu barré, un peu cynique, érudit quand il le faut (les dialogues en étéocrétois sont un régal), et toujours très second degré. Pour ma part, je ne tarderai pas à me lancer dans <strong>Les Bras de Morphée</strong> car lire Yann Bécu ces temps-ci me fait du bien.</p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <ul class="wp-block-list"> <li><strong>Titre&nbsp;: </strong>L’Effet coccinelle</li> <li><strong>Auteur&nbsp;:</strong> Yann Bécu</li> <li><strong>Publication&nbsp;originale :</strong> 3 juin 2021, chez L’Homme sans nom, repris chez Pocket en juin 2022</li> <li><strong>Nombre de pages&nbsp;:</strong> 320</li> <li><strong>Format&nbsp;:</strong> broché (21,90 €), poche (9,90 €) et numérique (5,99 €)</li> </ul> Re:Start https://lebibliocosme.fr/2025/05/12/restart/ Science-Fiction – Le Bibliocosme urn:uuid:8a8857be-c7f3-fc53-8a04-b49d4b4e9802 Mon, 12 May 2025 10:00:19 +0200 Titre : Re:start Auteur/Autrice : Katia Lanero Zamora Éditeur : Argyll (collection RéciFs) Date de publication : 2025 (mai) Synopsis : Mona a intégré le prestigieux village Re:Start, une communauté entièrement dédiés à la beauté des femmes. Ses habitantes, les Lumineuses, sont prêtes à embrasser leur féminité et à saisir l’opportunité de devenir des déesses grâce au programme sportif et aux gélules minceur préconisés par leur modèle et mentore, Geneviève. Mona a gravi les échelons, elle est désormais Semeuse. Tout semble parfait dans ce paradis des corps et de la féminité… jusqu’au jour où sa meilleure amie perd le contrôle. Y aurait-il une faille dans ce programme de rêve ? &#8230; Soyez belles, soyez minces ! Initiée en fin d’année dernière, la collection RéciFs est une initiative des éditions Argyll et a pour objectif de publier des textes courts écrits uniquement par des femmes. Après Margaret Killjoy, Ketty Stewart ou encore Sofia Samatar, c’est au tour de Katia Lanero Zamora, autrice du remarquable diptyque « La Machine » consacré à la guerre civile espagnole, de nous proposer un texte court. Court, et percutant ! Avec « Re:start » l’autrice interroge les injonctions de beauté auxquelles les femmes sont soumises partout et tout le temps, à commencer par le culte de la minceur, omniprésent dans notre société. Pour aborder le sujet, l’autrice met en scène une communauté de femmes vivant en quasi autarcie et dans laquelle la beauté a été érigée au rang d’objectif suprême. Là, de jeunes femmes réparties au sein d’un système hiérarchique très strict subissent régimes, chirurgies, et traitements afin de pouvoir devenir « la plus belle version d’elles-mêmes ». C’est dans ce contexte que l’on fait la connaissance de Mona, l’une des membres de la communauté, qui assiste, impuissante, à la perte de contrôle totale de l’une de ses amies, juste après que celle-ci ait intégré un tout nouveau programme minceur encore secret. Difficile d’en révéler davantage sans gâcher le plaisir dans la mesure où la découverte de l’identité et des motivations de l’héroïne constituent une surprise qui va orienter l’intrigue dans une direction inattendue. Toujours est-il que le récit va nous plonger au cœur de cette communauté possédant tous les atours d’une véritable secte au sein de laquelle une femme exerce un contrôle absolu sur toutes les autres et n’hésite pas à exploiter leur vulnérabilité pour des raisons mercantiles. Injonctions, dérives sectaires et troubles alimentaires La novella est prenante et s’apparente par certains aspects à un thriller psychologique à l’ambiance oppressante. On est en effet très vite mal à l’aise à l’évocation du fonctionnement de cette communauté qui voue un culte à un certain type de beauté et dont les membres sont prêtes à tout pour accéder aux derniers traitements ou à la chirurgie la plus performante. Le récit souligne sans fard et avec beaucoup de lucidité la souffrance de bon nombre de femmes face aux injonctions qui pèsent sur leur corps, notamment cette obsession de la minceur. Une obsession qui peut s’avérer destructrice pour nombre d’entre nous et qui peut amener à des troubles tels que la dysmorphie ou encore l’anorexie, un sujet longuement évoqué avec beaucoup de réalisme par l’autrice (en tant qu’ancienne anorexique, j’ai trouvé les descriptions faites ici sur l’état d’esprit du personnage particulièrement fidèles à mon ressenti d’alors). Certes, Katia Lanero Zamora pousse ici la problématique à l’excès (certaines scènes sont assez violentes), mais, comme souvent, les entorses à la réalité qu’autorise la science-fiction permet de prendre du recul et d’analyser avec perspicacité les ressorts des mécanismes dont nous sommes nombreuses à être prisonnières. L’autrice illustre aussi très bien la façon dont un individu lambda vulnérable peut basculer dans des dérives sectaires, tout en mettant en lumière la façon dont notre système économique capitalise sans vergogne sur le mal être des jeunes femmes en accentuant perpétuellement leur culpabilité de ne pas réussir à rentrer dans du 34. Le seul reproche que j’aurais à formuler sur cette novella concerne sa conclusion, la résolution de la situation en apparence inextricable dans laquelle se trouvait pourtant l’héroïne m’ayant parue un peu trop facile (à l’exception de la toute dernière scène, qui permet de comprendre le caractère pernicieux et persistant du culte de la minceur). Dans sa novella « Re:start » Katia Lanero Zamora met en scène une communauté de femmes fonctionnant comme une véritable secte, obsédée par la beauté et la minceur qu’elles veulent toute obtenir, quitte à tout sacrifier. Véritable thriller psychologique, le récit met en lumière la souffrance causée par les injonctions incessantes que la société fait peser sur le corps des femmes, tout en abordant les mécanismes qui régissent des troubles tels que l’anorexie ou qui rendent possible l’adhésion à des principes ou des groupes toxiques. Uppercut réussi ! Autres critiques :  ? Les Champs de la Lune – Catherine Dufour http://rsfblog.fr/2025/05/11/les-champs-de-la-lune-catherine-dufour/ RSF Blog urn:uuid:94f40643-d05d-0f6e-6fa0-cfba63ed6044 Sun, 11 May 2025 14:00:47 +0200 <p>Les Champs de la Lune De Catherine Dufour Robert Laffont, collection Ailleurs et demain &#8211; 288 pages. Dans un futur lointain, en 2324, la Lune est devenue le dernier refuge de l’humanité. Sous sa surface inhospitalière, les soulunaires ont bâti des cités troglodytes dans d’anciens tunnels de lave. À l’écart de cette société souterraine, El-Jarline [&#8230;]</p> <p>Cet article <a href="http://rsfblog.fr/2025/05/11/les-champs-de-la-lune-catherine-dufour/">Les Champs de la Lune &#8211; Catherine Dufour</a> est apparu en premier sur <a href="http://rsfblog.fr">RSF Blog</a>.</p> Ces mensongent qui nous lient - Linwood Barclay https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/05/ces-mensongent-qui-nous-lient-linwood.html Les Lectures du Maki urn:uuid:7c2a41aa-f9f7-58dd-ab97-5f6f97ddfe90 Sun, 11 May 2025 12:26:00 +0200 <p></p><div style="text-align: center;">&nbsp;<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtsl8UHCe64U6BNzB8dfs9x7zI7ldxwGQ6yrcmXyQIE9MDYOH20EFkilDhQ1NkmHziW3mO93o3aNFP5Ee_Pp8Y6mh8E_Hevum-zSFeWrWkSpjtd572zjbndsf2ZDeJeOg_VtQ9fIwoIAon35S2GECCVV3z5R2O2o1YCCNNxOyNJ4POrhr6FALEHEcVuAU/s1171/Barclay.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1171" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtsl8UHCe64U6BNzB8dfs9x7zI7ldxwGQ6yrcmXyQIE9MDYOH20EFkilDhQ1NkmHziW3mO93o3aNFP5Ee_Pp8Y6mh8E_Hevum-zSFeWrWkSpjtd572zjbndsf2ZDeJeOg_VtQ9fIwoIAon35S2GECCVV3z5R2O2o1YCCNNxOyNJ4POrhr6FALEHEcVuAU/s320/Barclay.jpg" width="219" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: courier; font-size: x-large;">Je comprends que cela plaise...</span></div><br /><div style="text-align: justify;">En une vingtaine d'années <b>Linwood Barclay</b> a publié pas moins de vingt-cinq livres dont la plupart ont eu beaucoup de succès. Son dernier roman en date, <i>Ces mensonges qui nous lient</i>, est l'occasion de découvrir cet auteur canadien.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Jack est un écrivain au succès mitigé. Après deux premiers romans relativement bien accueillis, le troisième a du mal à trouver preneur. En attendant que son agent arrive à le vendre, Jack se résout à trouver un job alimentaire : rédacteur pour des revues spécialisées. Malheureusement son nouveau gagne-pain périclite avant même d'avoir commencé. Au même moment, Gwen, une Marshall des Etats-Unis lui propose un contrat en or : écrire la biographie fictive de personnes bénéficiant du programme de protection des témoins. Un mystérieux hasard, d'autant plus que le père de Jack a eu les faveurs de ce programme...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Se lancer dans un roman sans en lire le résumé peut s'avérer une mauvaise idée, autrement dit, parcourir le pitch pourrait dissuader de s'aventurer dans une histoire invraisemblable. Mais voilà, les premières pages sont lues et accrochent le lecteur. L'écriture est fluide, plutôt agréable, et les personnages plutôt sympathiques, un brin caricaturaux mais sympathiques. <b>Linwood Barclay</b> connait son métier et les ressorts des romans à suspense, en use voire en abuse mais fait de <i>Ces mensonges qui nous lient</i> un véritable page-turner qu'il est difficile de lâcher pour le lectorat friand de ce genre d'histoires... et s'il ne cherche pas trop à tirer sur les ficelles de l'ouvrage, enfin sur les cordes, tellement l'ensemble est téléphoné. Entre les situations rocambolesques, les retournements improbables et les personnages figés dans leurs cases, le roman accumule tous les poncifs mais reste néanmoins efficace, laissant espérer un sursaut ou une fin digne de ce nom. Attente qui sera vaine.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Ces mensonges qui nous lient</i> est donc l'archétype du thriller à suspense et s'adresse au lectorat qui souhaite passer un bon moment sans se prendre la tête et découvrir une histoire plaisante sortant de l'ordinaire. Mais je peux aussi comprendre que cela ne plaise pas...</div><br /><br /><br /> L’automate de Nuremberg – Thomas Day https://nevertwhere.blogspot.com/2025/05/lautomate-de-nuremberg-thomas-day.html Nevertwhere urn:uuid:545d62da-205a-c7ba-c85d-4ed8341a4863 Sun, 11 May 2025 08:00:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img alt="Couverture du livre L'automate de Nuremberg" border="0" data-original-height="756" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifuOJJUpqlhFfHCL84YxHb2C4dcRMV37Ty4fE3adcXV_2xUfFHCXis-C2vRQrRVl5g1JR9RiOpkpM2I-QNXJ3hm-GERbvEZHUuQfjjklD8H6B-I2eThLSfogrj_KVKQafy1WxvrlBw86buV96sxiAP46xthYMQWW201WZO0aBp-MgaZbqIamCGJjM-4Kh3/w265-h400/automatedenuremberg.jpg" width="265" /></div><p>Continuons le rattrapage des novellas sorties en 2024 dans la collection <i>Une heure-lumière</i> avec <i>L’automate de Nuremberg</i>, réédition d’un texte paru dans Bifrost en 2006. Et c’est plutôt une bonne idée de remettre ce texte sur le devant de la scène.<span></span></p><a name='more'></a><i>L’automate de Nuremberg</i> suit les pas de Melchior Hauser, un automate qui se retrouve libre de toute attache et de toute servitude à la fin des campagnes napoléoniennes, et qui décide de partir à la recherche de son créateur.<br /><br />J’ai beaucoup aimé l’histoire de Melchior, le soin méticuleux porté à la description de son fonctionnement et l’impact que cela a sur sa vision du monde. J’ai bien aimé aussi la façon dont il traverse de nombreux évènements du XIXe siècle.<br /><br />J’ai été moins passionnée par la deuxième ligne narrative, celle qui tourne autour des «&nbsp;frères&nbsp;» de Melchior et qui se déroule en parallèle jusqu’à l’inévitable rencontre. Je crois que je n’ai pas trop compris où l’auteur voulait nous emmener avec cette intrigue là.<br /><br />Cela ne m’a pas empêché ceci dit de passer un bon moment avec ce texte qui offre une exploration très intéressante de la figure de l’automate, avec une petite touche de steampunk et d’uchronie par dessus.<br /><br /><b>Infos utiles&nbsp;: </b>L’automate de Nuremberg est une novella de Thomas Day parue en 2006 dans la revue Bifrost et réédité en 2024 dans la collection Une heure-lumière aux éditions du Bélial. Couverture d’Aurélien Police. 103 pages.<br /><br /><b>D’autres avis&nbsp;: </b><a href="https://aupaysdescavetrolls.fr/2024/09/01/lautomate-de-nuremberg-thomas-day-2/">Au pays des Cave Trolls</a>, <a href="https://lebibliocosme.fr/2024/09/27/lautomate-de-nuremberg-2/">Le Bibliocosme</a>, <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2024/10/lautomate-de-nuremberg-thomas-day.html">Les lectures du Maki</a>, <a href="https://www.quoideneufsurmapile.com/2024/08/lautomate-de-nuremberg-thomas-day.html">Quoi de neuf sur ma pile</a>, <a href="https://syndromequickson.com/2024/09/03/u-h-l-53-lautomate-de-nuremberg-thomas-day/">Le Syndrome Quickson</a><p></p> Le Mensonge suffit — Christopher Bouix https://lepauledorion.com/2025/05/08/le-mensonge-suffit-christopher-bouix/ L'épaule d'Orion urn:uuid:0fb0d380-54da-b0ba-6114-072c9aec34af Thu, 08 May 2025 10:58:42 +0200 Intérieur. Une table sur laquelle est posée une déclaration. Une bouteille d’eau, une cafetière remplie. Une personne attend. Chemise blanche, veste bleue. Une porte s’ouvre et un homme est amené, bâillonné, cagoulé et ligoté. La scène nous est décrite par une voix off. Nous sommes en 2143 — année sponsorisée par les semelles rétroactives à &#8230; <a class="more-link" href="https://lepauledorion.com/2025/05/08/le-mensonge-suffit-christopher-bouix/">Lire la suite <span class="screen-reader-text">Le Mensonge suffit — Christopher&#160;Bouix</span></a> <div class="wp-block-image"> <figure class="alignleft size-large is-resized"><img width="443" height="675" data-attachment-id="16771" data-permalink="https://lepauledorion.com/2025/05/08/le-mensonge-suffit-christopher-bouix/le-mensonge-suffit/" data-orig-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/le-mensonge-suffit.jpeg" data-orig-size="443,675" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="le-mensonge-suffit" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/le-mensonge-suffit.jpeg?w=197" data-large-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/le-mensonge-suffit.jpeg?w=443" src="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/le-mensonge-suffit.jpeg?w=443" alt="" class="wp-image-16771" style="width:399px;height:auto" /></figure></div> <p class="has-text-align-justify">Intérieur. Une table sur laquelle est posée une déclaration. Une bouteille d’eau, une cafetière remplie. Une personne attend. Chemise blanche, veste bleue. Une porte s’ouvre et un homme est amené, bâillonné, cagoulé et ligoté. La scène nous est décrite par une voix off. Nous sommes en 2143 — année sponsorisée par les semelles rétroactives à mémoire de forme SmellFlex. L’homme est le citoyen utilisateur 620.519.367-78. Son nom est Ethan Chanseuil, il est âgé de quarante et un ans, marié, père de trois enfants, et il est sans emploi. La personne assise à la table est un androïde de la gamme Milo-128 pilotée par une intelligence artificielle. Débute alors l’interrogatoire du citoyen-utilisateur Chanseuil.</p> <p class="has-text-align-justify"><strong>Le Mensonge suffit</strong> est un drame en cinq actes écrit par Christopher Bouix, un huis clos sartrien à trois voix, publié sous la forme d’un roman court de 168 pages, intermèdes publicitaires compris. J’ai déjà eu l’occasion de le mentionner, par exemple au sujet de <strong><a href="https://lepauledorion.com/2023/09/10/les-employes-olga-ravn/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Les Employés</a></strong> d’Olga Ravn ou de la nouvelle <em>R.U.R 8</em> dans le recueil <strong><a href="https://lepauledorion.com/2025/04/11/la-vie-secrete-des-robots-suzanne-palmer/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La Vie secrète des robots</a></strong> de Suzanne Palmer, le lecteur de science-fiction et amateur de théâtre que je suis apprécie lorsque les auteurs jouent de la forme narrative et font se rencontrer ces deux genres qu’on a peu l’habitude de voir réunis. Entièrement écrit sous la forme d’un dialogue entre Chanseuil et Milo, agrémenté des interventions d’une voix off qui livre des informations de contexte, <strong>Le Mensonge suffit</strong> entre dans cette catégorie et s’y révèle particulièrement réussi.</p> <p class="has-text-align-justify">Les 180&nbsp;pages du roman suivent les cent-vingt minutes d’interrogatoire d’un homme en phase de déclassement social, après trois années de chômage, soupçonné du meurtre de son beau-père fortuné. À la manière du Huis-Clos de Sartre mentionné plus haut, les deux personnages, Chanseuil et Milo, s’affrontent verbalement et c’est dans cette confrontation que se dévoileront les intentions cachées et les mensonges de l’un et de l’autre. À la manière d’une fiction de prétoire, c’est un procès auquel nous assistons, car, twist science-fictif, l’interrogatoire est retransmis en direct à des centaines de millions de personnes qui devront décider de la culpabilité du citoyen Chanseuil à l’issue des 120&nbsp;minutes. La voix off n’est autre que le présentateur de ce divertissement de télé-réalité. Le rythme cardiaque de l’accusé est enregistré et diffusé durant son interrogatoire. Chaque goutte de sueur pourra être retenue contre vous. Les coupures publicitaires viendront soulager les spectateurs des doutes qu’ils pourraient avoir si jamais ils se mettaient à réfléchir. L’émoji fait figure de verdict. Le contexte est celui d’une dystopie orwellienne et algorithmique, la société s’appuie sur la surveillance généralisée des citoyens, la quantification de leurs mérites — le crédit social d’Ethan Chanseuil estimé est très modeste quand celui de son beau-père décédé atteint des sommets, et bien sûr le langage et la pensée sont manipulés jusqu’à ce que le sens s’efface et l’absurde devienne la norme.</p> <p class="has-text-align-justify">Après <strong><a href="https://lepauledorion.com/2023/03/24/alfie-christopher-bouix/">Alfie</a></strong> (2022) qui m’avait enthousiasmé, un<strong> <a href="https://lepauledorion.com/2025/02/11/tout-est-sous-controle-christopher-bouix/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Tout est sous contrôle</a> </strong>(2024) qui en comparaison m’avait déçu, on retrouve dans <strong>Le Mensonge suffit</strong> toute la sagacité de l’auteur. Ce troisième roman publié aux éditions Au Diable Vauvert est aussi cruel qu’il est drôle, jusqu’à sa dernière page, celle qui vient après les remerciements d’usage, sous la forme d’une publicité qui suggère au lecteur qu’il n’est pas totalement sorti de la dystopie. Christopher Bouix se livre à une critique acerbe des travers de nos sociétés qui quittent le domaine de la raison pour sombrer dans celui des émotions savamment manipulées par les algorithmes. C’est excellent.</p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <p>D’autres avis&nbsp;: <a href="https://www.quoideneufsurmapile.com/2025/02/le-mensonge-suffit-christopher-bouix.html">Gromovar</a>, <a href="https://lenocherdeslivres.wordpress.com/2025/05/02/le-mensonge-suffit-christopher-bouix/">Le Nocher des livres</a>,</p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <ul class="wp-block-list"> <li><strong>Titre&nbsp;: </strong>Le Mensonge suffit</li> <li><strong>Auteur&nbsp;:</strong> Christopher Bouix</li> <li><strong>Parution&nbsp;:</strong> 24 avril 2025, Au Diable Vauvert</li> <li><strong>Nombre de pages&nbsp;:</strong> 184</li> <li><strong>Format&nbsp;:</strong> broché (19&nbsp;€) et numérique (7,99&nbsp;€)</li> </ul> Jocelyn Nicole Johnson - Mon nom dans le noir https://233degrescelsius.blogspot.com/2025/05/jocelyn-nicole-johnson-mon-nom-dans-le.html 233°C urn:uuid:bd2d4f41-6ebd-048e-b0de-3c745b607e7b Wed, 07 May 2025 18:18:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbSggklgE-ydp-SGbzNT-OJlx7hUmQr3vuqzMB80E1_5f6aKJroX61EFuCip9YXhmFoe6D-QA6U-1xtD5QcpEhlLHCWbAN_N4XxFgAD4uPtehRXBUXgoDgObknFz9yk05rsoGgD2XXaZrYeEF-IDu6GYu2jk4N4vPmEj4hGvAoQRZMNrLjKIr9vJ1_RdJp/s512/monnomdanslenoir.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbSggklgE-ydp-SGbzNT-OJlx7hUmQr3vuqzMB80E1_5f6aKJroX61EFuCip9YXhmFoe6D-QA6U-1xtD5QcpEhlLHCWbAN_N4XxFgAD4uPtehRXBUXgoDgObknFz9yk05rsoGgD2XXaZrYeEF-IDu6GYu2jk4N4vPmEj4hGvAoQRZMNrLjKIr9vJ1_RdJp/w274-h400/monnomdanslenoir.jpg" width="274" /></a></div><div style="text-align: center;"><i>Mon nom dans le noir, Jocelyn Nicole Johnson, 2021, 211 pages</i></div><br /> Le chaos règne à Charlottesville. Les avions ne volent plus, l'électricité est coupée, les services sociaux sont à l'arrêt. Des groupes de suprémacistes blancs prennent les armes pour faire régner leur loi. C'est dans ce contexte qu'un groupe d'habitants de First Street, mené par Da’Naisha, va parvenir à fuir à bord d'un bus. Et trouver refuge dans les collines, dans un lieu abandonné : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Monticello_(Virginie)"><span style="color: #da901f;">Monticello</span></a>, l'ancienne plantation de Thomas Jefferson.<br /><br /> <i>Mon nom dans le noir</i> n'est pas un <i>post-apo</i>, c'est une apocalypse tout court. Pas une apocalypse avec bombe nucléaire ou épidémie de zombies mais une apocalypse à petite échelle, totalement réaliste et crédible au vu des évènements passées et présents. Mais ce qui est surement le plus apocalyptique dans tout ça, c'est son côté inéluctable et désespérant.<br /><br /> <i>Mon nom dans le noir</i> n'est pas un livre joyeux. C'est un livre de survie qui fait peur et qui fait mal, mais qui ne tombe pourtant pas dans l'angoisse pure, qui parvient à rester une lecture 'agréable', toute proportion gardée. Si le cadre est apocalyptique, le ressenti est à un degré moindre. En partie grâce à ce qui se dégage de positif et de solidaire de ce groupe hétéroclite de personnages. Aussi parce que le récit est ramassé sur quelques jours et ne se prolonge pas sur des centaines et des centaines de pages. Il n'y a pas besoin de plus. <i>Mon nom dans le noir</i> est un condensé, pas si exacerbé que ça, des préoccupations et du climat racial actuel.<br /><br /> <i>Couverture : Kishan Rajani / Traduction : Sika Fakambi</i><br /> <i>D'autres avis : <a href="https://lenocherdeslivres.wordpress.com/2024/01/03/mon-nom-dans-le-noir-jocelyn-nicole-johnson/"><span style="color: #da901f;">Le nocher des livres</span></a>, ...</i> La marche funèbre des marionnettes & Les fils enchevêtrés des marionnettes - Adam-Troy Castro https://nevertwhere.blogspot.com/2025/05/la-marche-funebre-des-marionnettes-les.html Nevertwhere urn:uuid:630e3728-062a-3f8e-6693-9ac9ef5bc69c Wed, 07 May 2025 08:00:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"> <img alt="Couverture du livre La marche funèbre des marionnettes" border="0" data-original-height="751" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB9JJBXFTgSNBZlvx0zOOm5UQHPph9N0rNpU99nWZAWM9P9OYQ7FC2qkyjiIWuDszHPWtQ4ztC4RecYNjudvB2-ZJJNE8Xp4zW2PhEg_D8J3OmkGCJ3ntBFyv77p8-cppWKUhLLIYHe5dcXfdMzjvtIcczNkVjeojA2gzXxrCfgKKgTFhkbY7ySS9SWsgr/w266-h400/marchefunebremarionnettes.jpg" width="266" /> <img alt="Couverture du livre Les fils enchevêtrés des marionnettes" border="0" data-original-height="750" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioyNDbLJwSvSG7VYkHIkyrBSXf38-_DWv7VZlBUSOYX3qU8tfL3u96Yel7UgoAmNrzDY7iQyAkqFnxaYDEuRW9Sk950xADG5Nz8UvBD4DSLw3q52C8NwJqbGv43JwVSOUWp1gUJRR0rq8iKbMq5gdgNefJ8ZTs9oKeAJQxj70i4_2GNQmrxRTKggXqucCL/w266-h400/filsenchevetresmarionnettes.jpg" width="266" /> </div><p> J’avais déjà beaucoup apprécié la plume d’Adam-Troy Castro au travers des aventures d’<a href="https://nevertwhere.blogspot.com/2022/06/emissaires-des-morts-andrea-cort-1-adam.html">Andrea Cort</a>, j’ai donc été très contente de le retrouver au sein de la collection Une heure-lumière, d’autant plus que ces deux novellas viennent justement enrichir l’univers où évolue notre enquêtrice favorite…<span></span></p><a name='more'></a><i>La marche funèbre</i> <i>des marionnettes</i> et <i>Les fils enchevêtrés</i> <i>des marionnettes </i>forment un diptyque et l’un ne va pas sans l’autre. Enfin disons que si on peut lire e premier et s’arrêter là, c’est plus compliqué de se lancer dans le second sans avoir lu la novella précédente.<br /><br />Ces deux textes nous emmène donc dans un lointain futur, ambiance confédération galactique avec ses multiples espèces intelligentes même si ce n’est pas vraiment le propos de ce diptyque. En effet, l’histoire se concentre principalement sur la planète Vlhan et ses étranges habitants qui se rassemblent chaque année pour danser un ballet mortel que toutes les espèces intelligentes viennent admirer et tenter de comprendre.<br /><br />Sauf que dans <i>La marche funèbre</i>, pour la première fois, une humaine se joint au Ballet, ce qui va susciter quelques remous. On reviendra ensuite sur la planète quelques années plus tard pour l’histoire des <i>Les fils enchevêtrés</i>.<br /><br />Si vous avez suivi Andrea Cort jusqu’à son troisième roman, <i><a href="https://nevertwhere.blogspot.com/2022/11/la-guerre-des-marionnettes-andrea-cort.html">La guerre des marionnettes</a></i>, tout cela doit vous sembler familier. Et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas un souci, puisque ces novellas ont été écrites (et se déroulent) avant les aventures d’Andrea Cort, donc il n’y a aucun prérequis.<br /><br />J’ai bien aimé ces deux novellas, la première aborde les questions de l’altérité et du langage de façon très intéressante, tandis que la deuxième, une fois les bases posées, explore un peu plus loin la question du Ballet et interroge sur jusqu’où est-on prêt à aller au nom d’un objectif.<br /><br /><i>La marche funèbre</i> se lit bien mais ses protagonistes ne sont pas forcement très attachants. J’ai été beaucoup plus touchée par <i>Les fils enchevêtrés</i>. Mais comme je le disais, l’un ne va pas sans l’autre, et l’ensemble est très sympathique à lire. Je ne dirais pas non à d’autres textes d’Adam Troy-Castro en français&nbsp;!<br /><br /><b>Infos utiles&nbsp;:</b> <i>La marche funèbre des marionnettes</i> (<i>The funeral march of the marionettes</i>, sorti en 1997 en VO) et <i>Les fils enchevêtrés des marionnettes</i> (<i>The tangled strings of the marionettes</i>, sorti en 2003 en VO) sont deux novellas d’Adam-Troy Castro, sorties en 2024 aux éditions du Bélial’ dans la collection Une heure-lumière. Traduction de Benoît Domis. Couverture d’Aurélien Police. 115 et 117 pages.<br /><br />D’autres avis&nbsp;sur les deux tomes : Le dragon galactique (<a href=" https://dragongalactique.com/2024/12/02/adam-troy-castro-chez-uhl/">avis 2 en 1</a>), Les chroniques de Feygirl (<a href=" https://feygirl.home.blog/2025/03/11/la-marche-funebre-des-marionnettes-dadam-troy-castro/">La marche</a> – <a href="https://feygirl.home.blog/2025/03/13/les-fils-enchevetres-des-marionnettes-dadam-troy-castro/">Les fils</a>), Les critiques de Yuyine (<a href="https://yuyine.be/review/book/la-marche-funebre-des-marionnettes">La marche</a> – <a href="https://yuyine.be/review/book/les-fils-enchevetres-des-marionnettes ">Les fils</a>), L’affaire Herbefol (<a href="https://www.herbefol.com/2025/03/24/la-marche-funebre-des-marionnettes-dadam-troy-castro/">La marche</a> – <a href="https://www.herbefol.com/2025/03/26/les-fils-enchevetres-des-marionnettes-dadam-troy-castro/ ">Les fils</a>)<p></p> Un soupçon d’humanité — Loïc Henry https://lepauledorion.com/2025/05/06/un-soupcon-dhumanite-loic-henry/ L'épaule d'Orion urn:uuid:3bf81cd6-d5aa-f3d3-792c-ec4bce03e988 Tue, 06 May 2025 11:05:36 +0200 L’intelligence artificielle nourrit les récits de science-fiction depuis ses premiers balbutiements, si on s’accorde à faire coïncider son acte de naissance avec la parution de Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley en 1818. Il ne s’agissait certes pas encore d’une conception sur substrat de silicium, mais d’un assemblage organique, pourtant la créature du &#8230; <a class="more-link" href="https://lepauledorion.com/2025/05/06/un-soupcon-dhumanite-loic-henry/">Lire la suite <span class="screen-reader-text">Un soupçon d’humanité — Loïc&#160;Henry</span></a> <div class="wp-block-image"> <figure class="alignleft size-large is-resized"><img width="717" height="1023" data-attachment-id="16745" data-permalink="https://lepauledorion.com/2025/05/06/un-soupcon-dhumanite-loic-henry/soupcon/" data-orig-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/soupcon.jpg" data-orig-size="1051,1500" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="soupcon" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/soupcon.jpg?w=210" data-large-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/soupcon.jpg?w=717" src="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/05/soupcon.jpg?w=717" alt="" class="wp-image-16745" style="width:400px;height:auto" /></figure></div> <p class="has-text-align-justify">L’intelligence artificielle nourrit les récits de science-fiction depuis ses premiers balbutiements, si on s’accorde à faire coïncider son acte de naissance avec la parution de <strong>Frankenstein ou le Prométhée moderne</strong> de Mary Shelley en 1818. Il ne s’agissait certes pas encore d’une conception sur substrat de silicium, mais d’un assemblage organique, pourtant la créature du savant suisse était bien une intelligence créée de toutes pièces, et donc artificielle. Depuis l’I.A. en a vu de toutes les couleurs à travers le corpus science-fictif, ainsi que l’humain en retour<a href="#_ftn1" id="_ftnref1">[1]</a>. Car la question qui se pose est bien celle d’une humanité mise en face d’une intelligence autre, qui généralement la dépasse. Et se faire dépasser est bien sûr la peur qui étreint le monde d’aujourd’hui à l’heure où l’émergence rapide et apparemment incontrôlable des I.A. génératives semble promettre de sombres heures à la pensée organique sur le marché du travail. Prenons le bon côté des choses, l’imaginaire n’a pas créé que Skynet et ses Terminators. La supériorité de l’I.A. — basée sur une capacité de calcul lui permettant de brasser d’énormes quantités de données, une mémoire infinie, une logique infaillible, et une neutralité supposée — a aussi été vue comme le moyen de sauver une humanité impuissante à soigner ses propres maux, pour devenir le moteur d’une utopie politique et sociale enfin réalisable (juste avant qu’elle ne vire à la dystopie comme il se doit). L’exemple le plus saisissant à cet égard est certainement <a href="https://lepauledorion.com/2018/02/28/lhomme-des-jeux-diain-banks/">le cycle de la Culture</a> d’Iain M. Banks dans lequel tout ce qui est vivant au sein de cette société post-humaine dispersée dans la galaxie a délégué tout pouvoir à des intelligences artificielles bienveillantes. Dans un futur moins éloigné, et en restant sur Terre, Nick Harkaway imagine dans <a href="https://lepauledorion.com/2021/01/20/gnomon-tome-1-nick-harkaway/"><strong>Gnomon</strong></a> une Angleterre du XXIe siècle dans laquelle le pouvoir exécutif est entièrement laissé dans les mains d’une administration pilotée par des algorithmes toujours plus efficaces à œuvrer pour le bien de tous.</p> <p class="has-text-align-justify">C’est aussi le postulat de départ adopté par Loïc Henry dans le roman <strong>Un soupçon d’humanité</strong>. Nous sommes en 2082 et les pays les plus développés, représentant les trois quarts de la population mondiale, ont opté pour un mode de gouvernance par I.A., tandis que les autres, à quelques exceptions près, sont en bonne marche pour le faire. Les guerres ont cessé, tout comme la plupart des crimes, le réchauffement climatique est maitrisé et les espèces animales sont préservées, les maladies sont en passe de n’être plus qu’un mauvais souvenir. Tout va pour le mieux. En contrepartie, tout citoyen est équipé d’une puce et est surveillé en permanence. L’intégralité de sa vie, ses déplacements, sa santé, ses discussions privées, jusqu’à ses fantasmes sexuels et ses pratiques virtuelles, sont scrutés et connus des I.A. C’est bien évidemment là que des tensions apparaissent, car il y a toujours dans l’humanité une petite minorité (en tout cas dans les récits de fiction) qui tient à son libre arbitre. Ainsi, il existe des zones franches, sans caméras et ni puces électroniques. Il existe aussi des marginaux préférant vivre en dehors de la protection des I.A., et qui se regroupent en communauté, dans des ZAD. Ces petits écarts sont tolérés tant qu’ils ne présentent aucun danger pour la bonne marche de la société. Mais d’autres s’organisent, et préparent une résistance à plus grande échelle. Toujours est-il que se confronter aux I.A. est peine perdue. Sauf si une autre solution est trouvée, peut-être sous la forme d’un transhumanisme. Reste à savoir laquelle est la pire.</p> <p class="has-text-align-justify"><strong>Un soupçon d’humanité</strong> est construit comme un polar dans lequel s’opposent forces de l’ordre et résistants politiques sur le plan matériel, intelligence artificielle et transhumanisme sur le plan des idées. Le roman s’ouvre sur l’assassinat à Paris du cadre d’une entreprise par l’I.A. chargée de sa propre sécurité, apparemment sans raison et sans aucune justification a posteriori. Pire encore, les différentes I.A. interrogées auraient pris des décisions divergentes. De quoi semer le doute. Le roman est le récit de l’enquête autour de ce meurtre et de ses conséquences dans le monde entier et fait intervenir toute une galerie de personnages. C’est un techno-thriller efficace et rythmé qui brasse de nombreuses idées de science-fiction relevant de l’anticipation technologique à court terme.</p> <p class="has-text-align-justify">Il n’est toutefois pas exempt de défauts dont la récurrence m&rsquo;a régulièrement sorti du roman. Je passerai les quelques facilités scénaristiques qui font hausser les sourcils &#8211; comme la présence de personnages clefs en des lieux et à des moments opportuns, l’utilisation de noms de personnes existantes aux intentions extrapolées dans le futur (ce qui en fait un roman d’histoire alternative par anticipation) &#8211; je doute qu’elles apprécient l’hommage pour certaines. Je passerai aussi sur les scènes de sexe qui, dans un premier temps participent au compte rendu des interactions sociales dans une société marquée par l&rsquo;isolement des individus, mais dont la répétition n&rsquo;a aucune valeur ajoutée et s&rsquo;avèrent stéréotypées par un regard indéniablement masculin. Je retiendrai la rigidité des protagonistes. Il semble évident à la lecture que Loïc Henry a imaginé une galerie de personnages en amont du processus d&rsquo;écriture du roman. Ils sont enfermés dans le cadre de leur fiche descriptive, figés dans une posture, et n&rsquo;évoluent guère au court du récit. Ils finissent le roman comme ils l&rsquo;ont commencé, avec leurs qualités et des défauts qui les rendent parfois insupportables (la plus sympa, franchement, c&rsquo;est l&rsquo;I.A.), qu&rsquo;ils soient morts ou vivants. Je retiendrai aussi la fâcheuse habitude qu’à l’auteur à confondre <em>silicium </em>et <em>silicone</em>. C’est une erreur qu’on trouve fréquemment en traduction depuis l&rsquo;anglais, mais rarement dans un texte en français. À cela viennent s&rsquo;ajouter d&rsquo;autres imprécisions d&rsquo;ordre scientifique qui pour moi ternissent un discours se voulant crédible.</p> <p class="has-text-align-justify">Pour conclure en ne gardant que les aspects positifs, j&rsquo;ai apprécié dans ce roman son aspect polar bien mené, réservant surprises et retournements de situation, la mise en scène d’une société dirigée par des I.A. à laquelle on peut croire jusque dans certaines limites, et l’exposition des peurs qu’engendre aussi bien le développement de l’intelligence artificielle que le génie génétique.</p> <p><a href="#_ftnref1" id="_ftn1">[1]</a> <em>Pour une histoire de l’I.A. dans la science-fiction, je vous renvoie au <a href="https://belial.fr/legacy/a/revue/bifrost-113">numéro&nbsp;113</a> de la revue Bifrost consacré au sujet.</em></p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <p>D’autres avis&nbsp;: <a href="https://lenocherdeslivres.wordpress.com/2025/03/14/un-soupcon-dhumanite-loic-henry/">Le Nocher des livres</a>, <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/04/un-soupcon-dhumanite-loic-henry.html">Les lectures du Maki</a>,</p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <ul class="wp-block-list"> <li><strong>Titre&nbsp;: </strong>Un soupçon d’humanité</li> <li><strong>Auteur&nbsp;:</strong> Loïc Henry</li> <li><strong>Publication&nbsp;:</strong> 19 mars 2025, éditions Mnemos, label Mu</li> <li><strong>Nombre de pages&nbsp;:</strong> 352</li> <li><strong>Format&nbsp;:</strong> &nbsp;broché (23 €) et numérique (9,99 €)</li> </ul> La science fait son cinéma – Roland Lehoucq et Sébastien Steyer https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/05/06/la-science-fait-son-cinema-roland-lehoucq-et-sebastien-steyer/ Au pays des Cave Trolls urn:uuid:9fcbf3bc-97e4-88a0-6ce2-7e7a2ef627e9 Tue, 06 May 2025 10:08:41 +0200 On ne présente plus la collection Parallaxe des éditions du Bélial, dont plusieurs titres ont été chroniqués très positivement sur le blog. Bon si, en un mot, il s&#8217;agit de décortiquer les scènes ou concepts spectaculaires vus ou mis en scène dans les films, séries télé, pour redécouvrir les phénomènes scientifiques auxquels ils sont associés [&#8230;] <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img width="665" height="1023" data-attachment-id="54455" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/05/06/la-science-fait-son-cinema-roland-lehoucq-et-sebastien-steyer/image-74/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image-2.jpg" data-orig-size="1535,2362" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="image" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image-2.jpg?w=195" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image-2.jpg?w=665" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image-2.jpg?w=665" alt="" class="wp-image-54455" style="aspect-ratio:0.6498688815796547;width:446px;height:auto" /></figure></div> <p>On ne présente plus la collection Parallaxe des éditions du Bélial, dont plusieurs titres ont été chroniqués très positivement sur le blog. Bon si, en un mot, il s&rsquo;agit de décortiquer les scènes ou concepts spectaculaires vus ou mis en scène dans les films, séries télé, pour redécouvrir les phénomènes scientifiques auxquels ils sont associés et avoir un oeil critique sur l&rsquo;oeuvre. Dans cette collection, <em>La Science fait son cinéma</em> revient pour une nouvelle mouture, enrichie de 5 articles, après une précédente édition datant de 2018. On retrouve aux manettes Roland Lehoucq, directeur de la collection Parallaxe et astrophysicien, et Jean-Sébastien Steyer, paléontologue. A noter que certains articles ont été précédemment publiés dans la revue Bifrost.</p> <p>J&rsquo;ai donc redécouvert ce livre qui m&rsquo;avait déjà bien plu lors de sa précédente édition, et le revisonnage récent de plusieurs films décortiqués dans cette édition m&rsquo;a donné envie de lire les articles correspondant avec un nouvel œil. Les 5 articles ajoutés traitent de films sortis depuis 2018 : Tenet, Moonfall, Don&rsquo;t look up, ainsi que 2 articles de fond.</p> <p>Chaque article prend pour point de départ, une situation ou un phénomène vu dans un film, et le replace dans le champ scientifique, en partant des connaissances les plus anciennes, pour arriver aux plus pointues sur le sujet. Avant de démonter / tirer à boulet rouge / user de sarcasmes / souligner la (quasi) cohérence &#8211; rayer la ou les mentions inutiles &#8211; du réalisateur. C&rsquo;est d&rsquo;une part très instructif, en donnant des ordres de grandeur ou des éléments de connaissances, mais c&rsquo;est aussi distrayant voire drôle en fonction des articles. Cela interroge aussi très souvent sur nos modes de vie, notre place dans l&rsquo;univers, notre futur. Chaque article se termine par une série de notes pour préciser certaines notions, et une bibliographie succincte sur les différents éléments scientifiques. A noter un niveau assez relevé pour tout comprendre dans certains articles, ceux sur Interstellar ou Tenet (sacré Nolan!) en particulier.</p> <p><em>La science fait son cinéma</em> est donc un livre à mettre entre toutes les mains à partir de 14-15 ans pour les plus curieux / érudits. Sans faire de grands cours, il permet de consolider nos connaissances et de prendre du recul, pas uniquement sur les œuvres critiquées, mais sur tout ce qui les entoure. Le livre est très plaisant à lire et on s&rsquo;amuse beaucoup par la dérision et le manque de sérieux des réalisateurs / scénaristes / producteurs pour faire respecter une certaine cohérence physique dans leurs œuvres. Il est cependant nécessaire d&rsquo;avoir vu les films et œuvres cités pour en profiter au maximum.</p> <p>Autres avis: <a href="https://lepauledorion.com/2025/03/22/la-science-fait-son-cinema-final-cut-roland-lehoucq-et-jean-sebastien-steyer/">L&rsquo;Épaule d&rsquo;Orion</a>, <a href="https://aupaysdescavetrolls.fr/2018/12/05/la-science-fait-son-cinema-roland-lehoucq-jean-sebastien-steye/">Célinedanaë </a>(première version du livre), </p> <p>Auteurs: Roland Lehoucq et Jean-Sébastien Steyer</p> <p>Éditions: Le Bélial&rsquo; collection Parallaxe</p> <p>Parution : 20 mars 2025</p> <p>Défier les lois de la physique avec <em>Ant-Man</em>, et celles de l’anatomie avec <em>Pacific Rim</em>. S’aventurer aux abords d’un trou noir… et y plonger avec Interstellar. Aller à rebrousse-temps avec <em>Tenet</em>. Communiquer avec les aliens lors d’un <em>Premier Contact</em>. Se retrouver <em>Seul sur Mars</em> et tenter d’y survivre. Disséquer <em>La Chose d’un autre monde</em>, puis s’interroger sur l’origine et l’évolution des espèces extraterrestres…<br>Dans cette édition définitive de <em>La Science fait son cinéma</em>, enrichie de cinq articles supplémentaires, <strong>Roland Lehoucq</strong>, astrophysicien au CEA et président du festival nantais des Utopiales, et <strong>Jean-Sébastien Steyer</strong>, paléontologue au Muséum national d’histoire naturelle de Paris et au CNRS, examinent les rapports entre science et septième art à travers le contenu scientifique d’une vingtaine de films. Ici, c’est la démarche qui importe : mobiliser ses connaissances, s’informer, aiguiser son esprit critique, développer sa capacité d’analyse, goûter au plaisir de la découverte.<br>Et, comme toujours, faire de la science en s’amusant !</p> Bifrost 118 : Ayerdhal https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/05/bifrost-118-ayerdhal.html Les Lectures du Maki urn:uuid:60736672-64f0-8d4b-6efe-cb9724fe9a5f Tue, 06 May 2025 07:30:00 +0200 <p></p><div style="text-align: center;">&nbsp;<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyWO8XXIu-JWlmhYnbOU2_R7oooTV57jdZB7-jUue15RidVbNEr4_G7hpnqrNJvyKgyPMXVT2rsME9BrSZo16TtqYaZxYDppL3LzkzB3l_3r8kUN18okviY0lIiCPRZEbvY0oSKiPKcZAC9ph6oUrPHgIPXXoc73i6z9mmgqwnoH_rjEwjHsMEWqyWYnM/s2491/Bifrost%20118.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2491" data-original-width="1768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyWO8XXIu-JWlmhYnbOU2_R7oooTV57jdZB7-jUue15RidVbNEr4_G7hpnqrNJvyKgyPMXVT2rsME9BrSZo16TtqYaZxYDppL3LzkzB3l_3r8kUN18okviY0lIiCPRZEbvY0oSKiPKcZAC9ph6oUrPHgIPXXoc73i6z9mmgqwnoH_rjEwjHsMEWqyWYnM/s320/Bifrost%20118.jpg" width="227" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Pour leur cent-dix-huitième numéro de <i><b>Bifrost</b></i>, les éditions du<i> Bélial</i> honorent leur pote <b>Ayerdhal</b>, disparu il y a dix ans et désigné comme <i>L'homme en colère de la SF française</i>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Au sommaire de ce numéro, après un édito tout en émotion d'<b>Olivier Girard</b>, une longue nouvelle de <b>Daryl Grégory</b>, suivie de deux plus courtes signées <b>Ray Nayler</b> et <b>Ayerdhal</b>. S'ensuivent, le Cahier des critiques qui met en avant quelques bons livres mais surtout une production Science-Fictive famélique, quelques mots sur les anthologies du dernier trimestre, et une interview d'<b>Hélène Collon </b>une traductrice qui n'a pas la langue dans sa poche. Le dossier nous montre comment <b>Ayerdhal </b>s'est imposé dans le paysage français dans les années quatre-vingt-dix à travers plusieurs portraits et interview de l'auteur par ceux et celles qui le connaissaient vraiment. On y découvre un homme engagé, très engagé... Et pour clore ce numéro, le centième article <i>Scientifiction</i> consacré au problème gravitationnel des systèmes à plusieurs étoiles : un petit cours d'astrophysique passionnant.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Retour sur les trois nouvelles publiées dans ce numéro :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><i>Je ne suis pas Malade juste Mad</i> - <b>Daryl Gregory</b></li></ul></div><div style="text-align: justify;">Cette très (trop) longue nouvelle est un hommage au regretté <b>Ian M. Banks </b>et à ses écrits, en particulier à son <i>Cycle de la Culture</i>. Histoire déroutante autour d'une invasion extraterrestre, d'une guerre interstellaire et du déménagement d'un canapé. Absurde, loufoque et complétement décalé, ce texte est inclassable et consolide mon peu d'appétence pour ce genre de SF humoristique comme pour les textes de l'auteur.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><i>Scintillement </i>- <b>Ayerdhal</b></li></ul></div><div style="text-align: justify;">Dans cette nouvelle, il est aussi question de guerre interstellaire. Ici entre des espèces qui n'ont jamais su communiquer entre elles. Une guerre sur le long terme dont la conclusion d'une noirceur absolue ne met pas en valeur l'humanité. Ce texte confirme, lui aussi, mon peu d'attrait aux écrits de l'auteur.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><i>Aussi longtemps qu’il faudra</i> - <b>Ray Nayler</b></li></ul></div><div style="text-align: justify;">Ce texte est sensiblement différent des autres nouvelles de l'auteur publiées précédemment au sein de la revue.&nbsp;<i>Aussi longtemps qu’il faudra</i>&nbsp;est une climatique fiction bien trop proche de la réalité.&nbsp;<b>Ray Nayler</b> nous narre la vie d'un "sauveteur" qui intervient après toutes les catastrophes climatiques (inondations, incendies, ouragans) pour sauver ce qui peut l'être et préparer la reconstruction. Après des dizaines d'années d'efforts il est temps pour lui de raccrocher et de retrouver son petit pied à terre. Nouvelle poignante dont le final, certes convenu, est désespérant. Ce texte prouve, une fois de plus, mon attachement à l'auteur.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un numéro de <i><b>Bifrost</b></i> qui ne m'a que moyennement convaincu, heureusement que <b>Ray Nayler</b> et <b>Roland Lehoucq</b> étaient là... Vivement le prochain numéro consacré à <b>Greg Bear</b>.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><br /> La Première ou dernière – L.L. Kloetzer https://lecultedapophis.com/2025/05/05/la-premiere-ou-derniere-l-l-kloetzer/ Le culte d'Apophis urn:uuid:4e05d971-d031-862f-02fb-d8037cb937f5 Mon, 05 May 2025 11:15:48 +0200 Une (autre) réussite ! Une version modifiée de cette critique est sortie dans le numéro 110 de Bifrost. Vous pouvez retrouver toutes mes recensions publiées dans le magazine sous ce tag. Huit mois seulement après le tome inaugural, le cycle Noon du Soleil noir s&#8217;est poursuivi avec un nouveau roman, La Première ou Dernière. Un troisième &#8230; <a href="https://lecultedapophis.com/2025/05/05/la-premiere-ou-derniere-l-l-kloetzer/" class="more-link">Continuer de lire <span class="screen-reader-text">La Première ou dernière &#8211; L.L.&#160;Kloetzer</span></a> Imago (Xenogenesis T3) – Octavia E. Butler https://lepauledorion.com/2025/05/05/imago-xenogenesis-t3-octavia-e-butler/ L'épaule d'Orion urn:uuid:ed54edea-1d5d-ba57-c9a3-1abafd622ae3 Mon, 05 May 2025 08:26:25 +0200 Octavia E. Butler retrouve ce mois-ci une actualité éditoriale avec la sortie du roman inédit en français Mauvaise Graine (Wild Seed, 1980), premier récit dans la chronologie interne de la série Patternist, chez Au Diable Vauvert. Depuis quelques années, la maison d’édition gardoise s’est lancée dans la publication ou la réédition des œuvres de l’autrice &#8230; <a class="more-link" href="https://lepauledorion.com/2025/05/05/imago-xenogenesis-t3-octavia-e-butler/">Lire la suite <span class="screen-reader-text">Imago (Xenogenesis T3) &#8211; Octavia E.&#160;Butler</span></a> <div class="wp-block-image"> <figure class="alignleft size-large is-resized"><img width="672" height="1023" data-attachment-id="16596" data-permalink="https://lepauledorion.com/2025/05/05/imago-xenogenesis-t3-octavia-e-butler/imago/" data-orig-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/imago.jpg" data-orig-size="672,1023" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="imago" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/imago.jpg?w=197" data-large-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/imago.jpg?w=672" src="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/imago.jpg?w=672" alt="" class="wp-image-16596" style="aspect-ratio:0.656898719560699;width:415px;height:auto" /></figure></div> <p class="has-text-align-justify"><em>Octavia E. Butler retrouve ce mois-ci une actualité éditoriale avec la sortie du roman inédit en français <strong>Mauvaise Graine </strong>(Wild Seed, 1980), premier récit dans la chronologie interne de la série Patternist, chez Au Diable Vauvert. Depuis quelques années, la maison d’édition gardoise s’est lancée dans la publication ou la réédition des œuvres de l’autrice américaine de science-fiction disparue en 2006. Il y a un an, je chroniquais dans le numéro 114 de la revue <a href="https://belial.fr/legacy/a/revue/bifrost-114" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Bifrost</a> <strong>Imago</strong>, troisième titre conclusif de la trilogie Xenogenesis. Voici ce que j’en disais.</em></p> <p class="has-text-align-justify">Suite à la publication de <strong><a href="https://lepauledorion.com/2022/11/12/laube-octavia-e-butler/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">L’Aube</a></strong> en 2022 et de <strong><a href="https://lepauledorion.com/2024/11/21/linitiation-xenogenesis-2-octavia-e-butler/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">L’Initiation</a></strong> en 2023, la parution en février 2024 d’<strong>Imago</strong> complète la trilogie « <strong>Xenogenesis</strong> » d’Octavia E. Butler, qui était restée jusqu&rsquo;ici inédite en français. Rappelons que c’est à Marion Mazauric, et à la maison d’édition Au Diable Vauvert, que l’on doit le retour en librairie, voire la découverte, des œuvres de cette grande dame de la science-fiction américaine.</p> <p class="has-text-align-justify">On retrouve dans la trilogie «&nbsp;<strong>Xenogenesis</strong>&nbsp;» certains des thèmes abordées par l’autrice dans l’ensemble de son œuvre, à savoir les mécanismes de domination sociale et l’évolution individuelle nécessaire sous la contrainte d’un changement de paradigme. Ici, la bascule est d’une brutalité inouïe pour l’espèce humaine. En grande partie décimée par une guerre nucléaire entre nations, l’humanité &#8211; ou ce qu’il en reste &#8211; se voit proposer comme alternative à l’extinction de renoncer à son libre arbitre, à sa nature même, et de s’hybrider avec les Oankalis, une race extraterrestre aux connaissances en génétique avancées. C’est en véritable ethnologue, voire en xénologue, qu’à partir de cette proposition science-fictive, Octavia E. Butler étudie le devenir de l’humanité face à un mode d’existence, qu’il soit sociétal, familial ou individuel, qui lui est étranger. Comme toujours chez l&rsquo;autrice, l’argument est complexe, et la palette des nuances n’autorise jamais la simple dichotomie du noir et blanc.&nbsp;<strong>L’Aube</strong>&nbsp;suivait les doutes et les choix de Lilith, femme noire américaine, à la fois traitresse et sauveuse de son espèce pour avoir accepté l’échange avec les Oankalis.&nbsp;<strong>L’Initiation</strong>&nbsp;avançait d’un pas en donnant à lire le point de vue d’Akin, premier enfant hybride de Lilith, un façonné.</p> <p class="has-text-align-justify"><strong>Imago </strong>avance plus loin les choses et propose au lecteur le récit de Jodahs, lui aussi fils de Lilith, lui aussi façonné, mais qui connaît une transformation non prévue par les Oankalis. Jodahs devient un ooloi, c’est-à-dire un individu ni homme ni femme, mais appartenant à ce troisième sexe spécifique à l’espèce Oankali, essentiel à leur reproduction et maître d’œuvre des hybridations. Un ooloi hybride, ni Oankali ni humain, qui représente cette fois-ci, en retour, un changement de paradigme pour les Oankalis eux-mêmes. Par son intermédiaire, Octavia Butler s&rsquo;intéresse à la nature et à l&rsquo;histoire des Oankalis, aux contraintes qu’eux-mêmes subissent, alors que les deux tomes précédents se focalisaient sur les humains. Jodah constitue le véritable pont entre les deux espèces, offrant à l’une et à l’autre un nouvel avenir, différent de celui qui était jusque-là promis.</p> <p class="has-text-align-justify">Parce l’autrice était noire américaine, de nombreux commentateurs ont voulu voir dans la trilogie une métaphore de l’esclavage et de l’histoire des Afro-américains, ce qui est fort tentant dès lors qu&rsquo;on cherche à donner une justification aux récits de science-fiction. Octavia Butler réfutait cette explication. « <strong>Xenogenesis</strong> » est avant tout une histoire d’invasion extraterrestre et d’altérité profonde, touchant au corps, aux rapports entre individus de sexes différents, à la famille et à l’organisation sociale. Intelligente et saisissante de singularité. <strong>Imago</strong> en offre la parfaite conclusion.</p> <p></p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <ul class="wp-block-list"> <li><strong>Titre&nbsp;:&nbsp;</strong>Imago</li> <li><strong>Série&nbsp;:</strong>&nbsp;Xenogenesis (T3)</li> <li><strong>Autrice&nbsp;:</strong>&nbsp;Octavia E. Butler</li> <li><strong>Publication&nbsp;:</strong>&nbsp;15 février 2024, Au Diable Vauvert</li> <li><strong>Traduction&nbsp;:</strong>&nbsp;Jessica Shapiro</li> <li><strong>Nombre de pages&nbsp;:</strong>&nbsp;384</li> <li><strong>Support&nbsp;:</strong>&nbsp;papier (23 €) et numérique (12,99 €)</li> </ul> Ils ont rejoint ma PAL (170) http://rsfblog.fr/2025/05/04/ils-ont-rejoint-ma-pal-170/ RSF Blog urn:uuid:d2070ad4-abd3-47fa-0f0a-626e6a44d3a1 Sun, 04 May 2025 17:30:07 +0200 <p>Avril est passé trop vite. Et, sans surprise, après la sensation de décalage en mars, le contre coup s&#8217;est fait sentir  : le retour brutal du quotidien, toute une foule de choses à faire avec des to-do lists interminables ont pompé mon énergie (et m&#8217;ont pompé l&#8217;air, avouons-le). Et parmi ces trucs incontournables à faire, [&#8230;]</p> <p>Cet article <a href="http://rsfblog.fr/2025/05/04/ils-ont-rejoint-ma-pal-170/">Ils ont rejoint ma PAL (170)</a> est apparu en premier sur <a href="http://rsfblog.fr">RSF Blog</a>.</p> Recueil factice – Avril 2025 https://nevertwhere.blogspot.com/2025/05/recueil-factice-avril-2025.html Nevertwhere urn:uuid:84eaa34b-6d4b-3991-e051-88186884611c Sat, 03 May 2025 08:00:00 +0200 <div style="text-align: center;"><img alt="Bannière Recueil Factice" border="0" height="178" src="https://1.bp.blogspot.com/-2h6R8W0F7OU/XtpQdLHiaZI/AAAAAAAAeSc/hRTKa9esp105eRDCLCgbK2jFNEB4_2oNgCK4BGAsYHg/w400-h178/BanRecueilFactice.png" width="400" /></div><p>Je n’ai pas écrit grand-chose en avril mais j’ai tout de même lu pas mal de petits textes, alors en attendant que je rattrape mes chroniques en retard, quelques brèves&nbsp;!<br /></p><span><a name='more'></a></span><hr align="center" size="1" width="50%" /><p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">LIVRES</span></b><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img alt="Couvertures des livres lus en avril" border="0" data-original-height="750" data-original-width="450" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu-A084ZIVXQuMSlI5Osq8nLLG7P4_d7uvnemCb5Ham3Df6nhWuyqlbz8TKJoONLCfRfyQ3RC5o26Aq8ZoFjnbf4ALkr6wNM22YrWBeR_GVoGzUGVgt0tzpS8pLzS08p4cn4V54YCQvm4Y1unEoMVrdbH1I4F_MDNdjBPm47BdqNo1RuGcmuK8VHOqi6zN/s16000/RF2025-04Livres.jpg" /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><p><b>La marche funèbre des marionnettes - Adam-Troy Castro Les Animaux de ce pays : Quand les bêtes se mettent à causer ! https://justaword.fr/les-animaux-de-ce-pays-quand-les-b%C3%AAtes-se-mettent-%C3%A0-causer-1eac0bc533da?source=rss----3d0c2a32b44--science_fiction Science Fiction in Juste un mot on Medium urn:uuid:c22d7fbe-687f-a75a-5c0f-5baa759a4b1b Fri, 02 May 2025 21:10:49 +0200 <figure><img alt="" src="https://cdn-images-1.medium.com/max/1024/1*G0gh_AIng4YsccMMLFVg3A.jpeg" /></figure><h3>Les Animaux de ce pays : Quand les bêtes se mettent à causer !</h3><h4>Dingo et Joan vers le grand Sud</h4><figure><img alt="" src="https://cdn-images-1.medium.com/max/250/1*aMMoksPLjfgan_FWvz-fXg.jpeg" /></figure><p>En 2020 s’abat sur le monde une pandémie que personne <em>(ou presque)</em> n’avait vu venir. Hasard du calendrier, c’est cette même année que sort en Australie, au Royaume-Uni et aux États-Unis le premier roman d’une nouvelle autrice du nom de <strong>Laura Jean McKay </strong>et qui imagine l’apocalypse au pays des kangourous, sa contrée natale. <br>Bien vite remarqué par la critique, <strong>Les Animaux de ce pays</strong> remporte le <em>Victorian Premier’s Literary Award</em>, l’<em>Aurealis Award</em> du meilleur roman de science-fiction et le <em>Arthur C. Clarke Award</em> dans la foulée. Excusez du peu.<br>Il lui faudra malgré tout cinq ans pour arriver jusque dans l’Hexagone, enfin traduit dans langue de Molière par <strong>Lise Garond </strong>pour le compte des éditions <em>Dalva</em>. L’occasion rêvée de<em> (re)</em>vivre la fin du monde sous un angle complètement inattendu…</p><blockquote>« Dites-moi si vous ne sentez rien d’un peu spécial.<br>Dites-moi si elle ne sait pas des choses sur le monde auxquelles vous et moi, on n’a jamais pensé. »</blockquote><p>Joan est guide dans un zoo quelque part au Nord de l’Australie. <br>Elle aimerait bien devenir soigneuse et faire encore davantage mais, la chose n’est pas simple quand on a un <em>léger </em>problème d’alcool comme elle. Chaque jour, Joan fait la visite des différentes espèces du parc, donne voix aux animaux qu’elle croise pour amuser la galerie et va même jusqu’à sauter dans l’enclos des dingos pour libérer Sue, son chien sauvage préféré qui s’est coincé la patte dans le grillage. <br>Joan est une <em>mordue</em>, une vraie, dans tous les sens du terme. <br>Quand elle n’est pas de service ou qu’elle ne descend pas une énième flasque d’alcool, elle garde sa petite fille, Kimberly, dont la mère, Angela, est également la belle-fille de Joan. <br>On pourrait presque croire que ce zoo tient de l’entreprise familiale. <br>Mais ce n’est pas tant cette petite ménagerie qui va intéresser le lecteur dans un premier temps qu’une curieuse rumeur qui se répand en toile de fond. Au Sud, une mystérieuse épidémie de grippe se répand à toute allure, et, plus étrange encore, des centaines d’animaux domestiques sont relâchés dans la nature tandis que les zoos ouvrent leurs cages et que d’autres habitants se barricadent. Que se passe-t-il donc là-bas ?<br>Joan va rapidement avoir la réponse puisque les médias expliquent bientôt que cette <em>zoogrippe </em>a une propriété des plus étonnantes : elle permet à ceux qui sont infectés de parler avec les animaux !<br>D’abord avec les mammifères puis ensuite avec les oiseaux et enfin avec les insectes, tout dépend du degré de sévérité.<br>Lorsque le virus se répand dans le zoo par l’intermédiaire de Lee, le fils de Joan, tout est sur le point de basculer pour elle et ses collègues.<br>Et si la fin n’était pas du tout celle que l’on croit ?<br><strong>Laura Jean McKay</strong> est stupéfiante. Voilà, c’est posé.<br>Non seulement sa langue est ample, à la fois familière et minutieusement travaillée, mais elle va se retrouver au cœur de ce roman post-apocalyptique assez unique en son genre. Vous pourriez bien sûr choisir de croire que ce que Joan et les autres victimes du virus éprouvent ne sont que des hallucinations auditives. Vous pourriez.<br>Mais ce serait passer à côté de l’immense travail de l’autrice Australienne sur le rapport à l’autre et la véritable altérité, celle qui vous emmène aux côtés d’êtres vivants qui sont radicalement différents de vous et de votre mode de pensée. Tout cela sans avoir besoin d’un seul extra-terrestre ou une seule étincelle de magie.</p><blockquote>« Et pour les pauvres bêtes qui vivent ici, les sauvages en captivité, ce serait plutôt comme être enfermé dans une prison. Ou un hôpital. Ils deviennent dingues à force. Leur cerveau est détraqué. Ils ne savent plus s’ils sont dedans ou dehors, sauvages ou libres, prédateurs ou proies. »</blockquote><p>Une fois la contamination évidente, le roman prend une tournure fascinante. Joan, Lee, Angela ou encore Kimberly se mettent à entendre les animaux qui les entourent. Des animaux qui ne parlent pas qu’avec leur bouche mais également avec leur corps, leur odeur, leurs muscles, leurs tendons, leurs poils, leurs pattes… Tout est signifiant et le terme « <em>langage corporel</em> » n’a jamais aussi bien porté son nom. Mais là où le lecteur est pris au dépourvu, c’est qu’on constate que l’on ne comprend d’abord rien de rien à ce que disent les wallabies, les dingos et autres cochons. <strong>Laura Jean McKay</strong> a cette idée géniale de faire discourir les animaux qui peuplent le roman dans une sorte de langue cryptique, quelque part entre le code et le haïku. On a tantôt l’impression de lire une traduction erronée tantôt la sensation d’une profonde pensée philosophique exprimée en quelques mots relevant davantage de la poésie pure que de l’expression concrète. <br>Dès lors, le roman prend un tout autre visage et l’on va apprendre avec Joan à communiquer avec ce qui nous semble complètement étranger. <br>Joan sera à la fois l’<em>(anti)</em>-héroïne de l’histoire mais également notre guide <em>(elle a l’habitude) </em>et notre traductrice. Plus on avance avec elle, et plus l’on arrive à déchiffrer certaines messages pourtant cryptiques.<br>Cette compréhension sera d’autant plus grande avec Sue, la dingo qui va accompagner Joan dans son périple à la recherche de Kimberly et qui a elle-même une sacrée personnalité. À force, on constate que ce tout nouveau vocabulaire animal finit même par contaminer les paroles et les pensées de Joan.<br>Si l’on peut se perdre dans <strong>Les Animaux de ce pays</strong>, c’est tout à fait normal et même obligatoire pour comprendre ce qu’il se passe pour les personnages du roman. Les réactions des humains face à ce tout nouveau paradigme vont de la folie avec des gens qui se mettent à converser avec des fourmis pendant des heures au rejet total avec des communautés qui exterminent brutalement tout animal aux alentours pour se murer dans la silence. D’autres encore choisissent la trépanation.<br>Et puis certains, comme Lee, veulent tout entendre. Surtout la beauté du chant des baleines qui demandent inlassablement de rentrer à la maison. <br>Il semble cependant que ce don soit aussi une malédiction pour la société humaine car tout s’écroule en Australie et les rencontres se font de plus en plus dangereuses, surtout lorsqu’on est accompagné d’un dingo qui n’arrête pas de causer.</p><blockquote>« Pour Sue, les odeurs sont comme Internet — des étoiles filantes d’informations qui explosent dans les boîtes aux lettres, les arbres, les champs. Elle y ajoute sa pâte. Elle répond, efface, lit les nouvelles. Elle sait combien de temps et à quelle distance, si c’est malade, de quel sexe c’est, si ça a chaud, si ça a faim, si c’est à moitié mort. »</blockquote><p>Si vous pensez cependant que le roman se laisse aller à l’accumulation de bizarreries langagières en oubliant le reste, vous avez tout faux.<br>C’est bien Joan — son passé et ses relations complexes avec les siens — qui occupe le centre du roman. C’est une quête de soi que réalise la vieille gardienne de zoo, comme une sorte de chemin de croix où les apôtres sont recouverts de fourrure. <br>L’audace de prendre pour personnage principal une femme d’un certain âge, qui boit, qui déteste les autres et qui, pourtant, ne semble vivre que pour son fils et sa petite-fille, rend le roman de <strong>Laura Jean Mckay </strong>encore plus délicieux à suivre. Les émotions à vif, Joan nous raconte qui elle était et ce qu’il reste d’elle par petites touches pudiques. Au gré d’une rencontre avec son ex ou par quelques souvenirs volés au temps d’avant. <br>La maladie faisant son nid, Joan se rend compte de l’immensité d’un monde qu’elle ignore tout en redécouvrant tout l’amour qu’elle a pour ce fils qu’elle n’arrive pas à cerner et pour cette petite-fille qui l’aime comme un océan. Une grande partie de la beauté des <strong>Animaux de ce pays </strong>se retrouve dans cette fuite en avant déguisée en traque. Joan se cherche autant qu’elle cherche les siens. La souffrance, la perte, le drame, la joie — même fugace — se mêlent et c’est, de façon complètement inattendue, avec Sue, une dingo qui l’appelle tantôt <em>Reine </em>tantôt <em>Mère</em>, une dingo qui ne tient pas en place mais qui lui reste fidèle envers et contre tout, c’est avec elle que Joan retrouve toute l’humanité qu’elle a toujours cherché.</p><figure><img alt="" src="https://cdn-images-1.medium.com/max/800/1*Az4Ao93nSRHZr44GW6er1Q.jpeg" /></figure><h4>Dans ce brillant roman, vous trouverez une apocalypse, un virus et des animaux qui parlent, mais vous trouverez surtout une exploration du langage et de la compréhension de l’autre comme rarement. Ajoutez avec ça que Laura Jean McKay vous offre un personnage principal magnifique, drôle et émouvant et il devient très difficile de ne pas employer le mot chef d’œuvre pour ce premier roman qui explose complètement les limites du genre.</h4><h4>Note : 9.5/10</h4><img src="https://medium.com/_/stat?event=post.clientViewed&referrerSource=full_rss&postId=1eac0bc533da" width="1" height="1" alt=""><hr><p><a href="https://justaword.fr/les-animaux-de-ce-pays-quand-les-b%C3%AAtes-se-mettent-%C3%A0-causer-1eac0bc533da">Les Animaux de ce pays : Quand les bêtes se mettent à causer !</a> was originally published in <a href="https://justaword.fr">Juste un mot</a> on Medium, where people are continuing the conversation by highlighting and responding to this story.</p> L’anomalie https://lebibliocosme.fr/2025/05/02/lanomalie/ Science-Fiction – Le Bibliocosme urn:uuid:6a0b2c67-823c-1976-da8e-dd45bd24010c Fri, 02 May 2025 10:00:52 +0200 Titre : L&#8217;anomalie Auteur : Hervé Le Tellier Éditeur : Gallimard / Folio Date de publication : 2020 / 2022 Synopsis : En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte. Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai. &#8230; Un vol, deux avions Récompensé en 2020 par le prestigieux Prix Goncourt, « L&#8217;anomalie » est un roman d&#8217;Hervé Le Tellier dont le pitch ne laisse que peu de place au doute concernant le genre dans lequel il s&#8217;inscrit : la science-fiction. Seulement, comme on est entre gens de bonne compagnie et qu&#8217;il est question ici de « vraie » littérature, le terme ne sera jamais employé pour parler du livre présenté comme un chef d’œuvre de la littérature blanche (« le roman, le grand, le vrai », nous dit-on sur la quatrième de couverture). Grande amatrice d&#8217;imaginaire, c&#8217;est avec curiosité que je me suis plongée dans ce roman de SF qui ne dit pas son nom, et, quoique globalement positif, mon bilan est malgré tout assez mitigé. Tout commence par une rencontre avec une dizaine de personnages successifs dont l&#8217;auteur brosse efficacement le portrait chapitre après chapitre. Si rien ne semble au premier abord relier le tueur à gage à l&#8217;écrivain maudit, l&#8217;avocate aux dents longues à l&#8217;architecte épris d&#8217;amour pour une jeunette, ni le chanteur à succès nigérien à la petite américaine passionnée par les batraciens, on comprend rapidement que toutes ces personnes possèdent pourtant un point commun : celui d&#8217;avoir embarqué au printemps 2021 dans un avion reliant Paris à New-York. Un avion qui a atterri en mars, mais qui vient également tout juste de se poser trois mois plus tard. Le même avion, avec les mêmes passagers, mais en juin et non en mars. Immédiatement c&#8217;est le branle-bas de combat : tous les scientifiques du monde sont mobilisés pour tenter d&#8217;analyser le phénomène et d&#8217;en comprendre l&#8217;origine, tandis que les passagers, désormais dotés d&#8217;une copie conforme parfaite, voient leur vie être totalement chamboulée. Personnages convaincants, intrigue un peu moins Des gens dupliqués, un avion qui déroge aux règles de l&#8217;espace et du temps : évidemment qu&#8217;on est là dans un roman de SF ! Le problème, c&#8217;est que le livre s&#8217;adresse visiblement à un lectorat peu connaisseur du genre, si bien que les amateurs et amatrices risquent d&#8217;être un peu déçus par le tour pris par l&#8217;intrigue. La palette d&#8217;options explorées par les scientifiques et les principales hypothèses retenues font en effet pale figure par rapport à celles, bien plus ambitieuses et cohérentes, que l&#8217;on peut trouver dans de nombreux romans de science-fiction, si bien que je n&#8217;ai pu m&#8217;empêcher d&#8217;être déçue. Si la première partie consacrée à la présentation des (très) nombreux personnages se révèle captivante, le deuxième tiers du roman comporte un sacré ventre mou qui m&#8217;a presque fait décrocher. On se lasse en effet assez vite de ces pages de rapports top secrets, de morceaux d&#8217;interviews, d&#8217;hypothèses scientifiques foireuses ou de chicaneries entre experts. Les personnages, le principal moteur du roman, sont désormais passés au second plan, alors que c&#8217;est au contraire sur leurs réactions que l&#8217;on souhaiterait que l&#8217;auteur s&#8217;attarde. Le dernier tiers corrige heureusement le tir et nous offre enfin quelques unes des scènes attendues, même si on ne peut s&#8217;empêcher d&#8217;être frustrés de voir certains personnages quitter la scène aussi rapidement. Le mystère, lui, reste entier, ce qui est finalement une bonne chose, et la dernière scène permet au roman d&#8217;acquérir plus d&#8217;épaisseur encore. Si j&#8217;ai donc apprécié ma lecture je ne peux toutefois m&#8217;empêcher d&#8217;être déçue par la façon dont l&#8217;intrigue a été traitée, l&#8217;auteur consacrant une place bien trop grande aux (vaines) tentatives d&#8217;explications du phénomène plutôt qu&#8217;aux conséquences pour ces personnages qu&#8217;il a mis si longtemps à nous présenter et qui sont finalement délaissés pendant une partie non négligeable de l&#8217;histoire. Hervé Le Tellier signe avec « L&#8217;anomalie » un roman de science-fiction captivant dans lequel il imagine que les passagers d&#8217;un vol Paris-New York auraient atterri deux fois, l&#8217;une en mars et la seconde en juin, ce qui implique que chacun d&#8217;entre eux possède désormais une copie conforme de lui-même, mais à trois mois d&#8217;écart. Le principal point fort du récit réside dans ses personnages qui, bien que très nombreux, parviennent tous à émouvoir ou intriguer, et il est d&#8217;autant plus dommage que ces derniers soient délaissés dans la seconde moitié de l&#8217;ouvrage au profit de la recherche d&#8217;explications au phénomène. Une découverte sympathique, donc, mais loin d&#8217;être exceptionnelle. Autres critiques :  ? Bulles de feu #73 - Avril 2025 https://233degrescelsius.blogspot.com/2025/05/bulles-de-feu-73-avril-2025.html 233°C urn:uuid:58018d24-6776-85cd-8f6e-289f482640f2 Thu, 01 May 2025 18:18:00 +0200 Un petit récapitulatif de mes lectures BDs/mangas/comics du mois, pour en garder une trace.<br /> Le classement est absolument imparfait, insatisfaisant et un peu aléatoire mais peut donner un ordre d'idée. Les avis sont (ultra)brefs, n'hésitez pas à demander un complément d'informations en commentaire si nécessaire.<br /><br /> <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPtyw2VUWzKCXiQJBNc8gP1lQ8NrMIG_zpW_IgchkSjACYxWC_DGMEadLI6hPi5CLy9b9ttqt0FoL3wWLWcjwE3YoC-oCG7lnzd_4_GN8m9QarMHL9gE-M6aauaUNkclhTdtvXlkdUAFdOinwswkQ2NM0sJYduLavcEz_6yUjHDeEQgbIVqp-cMpHxxQ/s1600/Flamme1.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" border="0" data-original-height="132" data-original-width="132" height="86" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPtyw2VUWzKCXiQJBNc8gP1lQ8NrMIG_zpW_IgchkSjACYxWC_DGMEadLI6hPi5CLy9b9ttqt0FoL3wWLWcjwE3YoC-oCG7lnzd_4_GN8m9QarMHL9gE-M6aauaUNkclhTdtvXlkdUAFdOinwswkQ2NM0sJYduLavcEz_6yUjHDeEQgbIVqp-cMpHxxQ/w86-h86/Flamme1.png" width="86" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia;"><span style="font-size: medium;"><b>Mouais</b></span></span></div> <div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbBm5bhUHIvJswiY1PI08cdRmfP4xxCPCS_Bk93Ruq3yHt3_-SubY3ruSqI0n3QTPlIAQFvXsEYg3JF3x4Pc2jxS17j0Vda-BrCc1vccdZjb-7t9XuxZcGn3yKCN5HYapQykksQgc44G_3Hka7rl4paXmCCcUtFZ81T_IKZU2Yxi6AZlCxHcyql753mZEX/s829/Couv_425671.jpg" style="clear: left; display: block; float: left; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="829" data-original-width="600" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbBm5bhUHIvJswiY1PI08cdRmfP4xxCPCS_Bk93Ruq3yHt3_-SubY3ruSqI0n3QTPlIAQFvXsEYg3JF3x4Pc2jxS17j0Vda-BrCc1vccdZjb-7t9XuxZcGn3yKCN5HYapQykksQgc44G_3Hka7rl4paXmCCcUtFZ81T_IKZU2Yxi6AZlCxHcyql753mZEX/s200/Couv_425671.jpg" /></a></div><br /><br /><b><i>Le Bateau de Thésée</i> T.8-10/10 - Toshiya Higashimoto</b><br /><br />Une déception dans la continuité des <a href="https://233degrescelsius.blogspot.com/2025/04/bulles-de-feu-72-mars-2025.html"><span style="color: #da901f;">tomes précédents</span></a>. C'est trop long pour pas grand chose et la résolution est ok mais fait de la série un manga purement "fantastique aléatoire" et pas un bon polar. <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwuFjRwXSJSDhrlwiNFfHBepCkE04Px62Ed0gWNwVEAQu_5vi8FV9MlYyq-IJNYRS7muOiEXxTHwDxa0bcddmy1Mpeg1AF2rE-wsRAN6jLGox3m5HDQtrQvfV9XoLs8XAPRNo6bBBOO5vpkGosGXtKds8jHYobi-6O0eDE1aj6lzigoaDbq-69yp-1yw/s246/Flamme2.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="132" data-original-width="246" height="86" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwuFjRwXSJSDhrlwiNFfHBepCkE04Px62Ed0gWNwVEAQu_5vi8FV9MlYyq-IJNYRS7muOiEXxTHwDxa0bcddmy1Mpeg1AF2rE-wsRAN6jLGox3m5HDQtrQvfV9XoLs8XAPRNo6bBBOO5vpkGosGXtKds8jHYobi-6O0eDE1aj6lzigoaDbq-69yp-1yw/w161-h86/Flamme2.png" width="161" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia;"><span style="font-size: medium;"><b>Bien / Ok / Correct</b></span></span></div> <div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjLTmwEIe6nzlia-3Ij4x8KxUEqopcdwI_U1Qm8bkLbvlrKtN-eovGKWRyRxxm8uPC562qj0elujJ3rFhroSpxK233sW6DxNS4gd7KAPZEWsa7r2mYUKkoOGb1rdXuzu9i75sOuAQOhJa83jgsXvnVnzz9Ott306qoLIFcr5pQRXsCblde8ZIlBG5HnAP_/s561/vagabond11r_24630.jpg" style="clear: left; display: block; float: left; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="561" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjLTmwEIe6nzlia-3Ij4x8KxUEqopcdwI_U1Qm8bkLbvlrKtN-eovGKWRyRxxm8uPC562qj0elujJ3rFhroSpxK233sW6DxNS4gd7KAPZEWsa7r2mYUKkoOGb1rdXuzu9i75sOuAQOhJa83jgsXvnVnzz9Ott306qoLIFcr5pQRXsCblde8ZIlBG5HnAP_/s200/vagabond11r_24630.jpg" /></a></div><br /><br /><b><i>Vagabond</i> T.11/37 - Takehiko Inoue</b><br /><br />Un tome de transition, plus métaphysique qu'actif. <div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4DRJiROJdhx5K8Vt97IgPanjBvN5D7QL-kiYmzXeifXJHPGgfrXGuwOXMFG5gO93G2sUyiEmNkYOBdX-NeikKbZy8sZ8Z4wOy2N9usP5U1LKZU1UiDjW34pF3188o4Z8PzQHYp1cEUeuPvLJMkxMAUNhbqnMZkEPbprSYahIJFDvISYYUdVToKI4Exy16/s959/Couv_331599.jpg" style="clear: left; display: block; float: left; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="959" data-original-width="650" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4DRJiROJdhx5K8Vt97IgPanjBvN5D7QL-kiYmzXeifXJHPGgfrXGuwOXMFG5gO93G2sUyiEmNkYOBdX-NeikKbZy8sZ8Z4wOy2N9usP5U1LKZU1UiDjW34pF3188o4Z8PzQHYp1cEUeuPvLJMkxMAUNhbqnMZkEPbprSYahIJFDvISYYUdVToKI4Exy16/s200/Couv_331599.jpg" /></a></div><br /><br /><b><i>Midnight Tales</i> T.1/4 - Mathieu Bablet, Gax, Guillaume Singelin et Sourya</b><br /><br />Un ouvrage comportant 4 BDs et 1 courte nouvelle consacrées à l'Ordre de Minuit, une organisation de sorcières gérant et combattant les forces obscures via des groupes de <i>magical girls</i>, ainsi que quelques courts dossiers sur l'histoire de la magie et des mythes. Les histoires n'ont rien d'extraordinaire mais le projet est vraiment original et sympa dans son principe, ça donne envie de poursuivre juste pour ça. <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDoOM1jxWGrlPuONkG-IYqaTVTjjzpu1gBxy_KI3EVhlIojpt_FkTLMgZkaq2CMvIIjMhdP2PPeeI4YfvB7VJlVhAy0UAmBeLB9RWUIbhZBzUsAVHQgSWcu4XhGYJt_xJ8cfNiT3c1Lwz3dhqn-h6-yPCOa7Q7qzeeAtHJn1mSJzciSIRKBfV4O3eI7Q/s359/Flamme3.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="132" data-original-width="359" height="88" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDoOM1jxWGrlPuONkG-IYqaTVTjjzpu1gBxy_KI3EVhlIojpt_FkTLMgZkaq2CMvIIjMhdP2PPeeI4YfvB7VJlVhAy0UAmBeLB9RWUIbhZBzUsAVHQgSWcu4XhGYJt_xJ8cfNiT3c1Lwz3dhqn-h6-yPCOa7Q7qzeeAtHJn1mSJzciSIRKBfV4O3eI7Q/w240-h88/Flamme3.png" width="240" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia;"><span style="font-size: medium;"><b>Très bien</b></span></span></div> <div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1csCNuWuS2i7vPfrts5mTyXXG9r8u4CpmLAg8QoEJBBPO0h6LA_mLlRF30mDgVLFq7SQZA8DpHMrlvNzt4lHi_dkakZUocr_3058r-G4oWgAGHepALArtNAIZ2EWHBWMSh57WQb8PJPNq2QYuNz5sebS5KT52o8k7smMD8WZeERQ04USZA9cbLsTD2-2A/s1266/Couv_496115.jpg" style="clear: left; display: block; float: left; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1266" data-original-width="850" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1csCNuWuS2i7vPfrts5mTyXXG9r8u4CpmLAg8QoEJBBPO0h6LA_mLlRF30mDgVLFq7SQZA8DpHMrlvNzt4lHi_dkakZUocr_3058r-G4oWgAGHepALArtNAIZ2EWHBWMSh57WQb8PJPNq2QYuNz5sebS5KT52o8k7smMD8WZeERQ04USZA9cbLsTD2-2A/s200/Couv_496115.jpg" /></a></div><br /><br /><b><i>Là où gisait le corps</i> - Ed Brubaker et Sean Phillips</b><br /><br />Une BD très bien menée et très maline, dans sa présentation et son déroulé, qui est loin d'être le polar qu'elle laisse imaginer, se concentrant plus sur des portraits de personnages dont les vies vont se croiser.<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoNuREnzG6J6sQyYeF0epzwA5fRlIqwDmgMJadIGd_dm18WpB5vyxcahBxyrlc5fdbrhA6gCv0F49COrWV-iSVyDD3X2uhyv4bT5BSRpkioGHVmfKnvF_kcV-tSlIOBgHduLQYlPyEuc1pKDVaH9BT4LmscOUQyxKI-LDBBjVg1t3B05oXmustvEfD-M0p/s1104/Couv_472077.jpg" style="clear: left; display: block; float: left; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1104" data-original-width="840" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoNuREnzG6J6sQyYeF0epzwA5fRlIqwDmgMJadIGd_dm18WpB5vyxcahBxyrlc5fdbrhA6gCv0F49COrWV-iSVyDD3X2uhyv4bT5BSRpkioGHVmfKnvF_kcV-tSlIOBgHduLQYlPyEuc1pKDVaH9BT4LmscOUQyxKI-LDBBjVg1t3B05oXmustvEfD-M0p/s200/Couv_472077.jpg" /></a></div><br /><br /><b><i>La petite lumière</i> - Grégory Panaccione et Antonio Moresco</b><br /><br />Une jolie petite histoire fantastique qui correspond très bien au style de Grégory Panaccione, touchante et avec une vraie aura malgré un sujet peu joyeux. La Tour de Babylone - Ted Chiang https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/05/la-tour-de-babylone-ted-chiang.html Les Lectures du Maki urn:uuid:99bee336-2284-a2b5-fdd8-a69bf0b2776c Thu, 01 May 2025 17:38:00 +0200 <p></p><div style="text-align: center;">&nbsp;<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5WQ3ZBQ564x_c7s6kNypdeCPMc_C_Wp7gmoJHfOmxA8YLGGZoWx25Z2x3NEjV0yfPtKjRCrzNtwMX_gwCAJo5CowRVLIiIK3zMWbmOQVX3dbDo_lV6P2girj8-MOPoMAaU5FmIBJIS7H4jPPoVC_AR2JPoxcG58fstUE6WHudQiCdNQ9CPbw8qZOQ4fo/s1000/lunes25456-recto.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="681" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5WQ3ZBQ564x_c7s6kNypdeCPMc_C_Wp7gmoJHfOmxA8YLGGZoWx25Z2x3NEjV0yfPtKjRCrzNtwMX_gwCAJo5CowRVLIiIK3zMWbmOQVX3dbDo_lV6P2girj8-MOPoMAaU5FmIBJIS7H4jPPoVC_AR2JPoxcG58fstUE6WHudQiCdNQ9CPbw8qZOQ4fo/s320/lunes25456-recto.jpg" width="218" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: courier; font-size: x-large;">Un peu trop de Dieu...</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: courier; font-size: x-large;">Et une nouvelle exceptionnelle !</span></div><br /><div style="text-align: justify;">Entre 1991 et 2002, <b>Ted Chiang</b>, informaticien de métier, a écrit huit nouvelles, toutes regroupées dans ce présent recueil <i>La Tour de Babylone</i> publié dans la collection <b><i>Lunes d'Encre</i></b> des <b><i>Editions Denoël</i></b>. Entre 2007 et 2019, neuf nouveaux textes se sont vu ajouter à sa bibliographie, et rassemblés dans un second ouvrage <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2020/11/expiration-ted-chiang.html" target="_blank"><i>Expiration</i></a>. L'auteur n'est pas des plus prolifiques avec dix-sept textes en presque trente ans mais il est redoutablement efficace car ses nouvelles ont remporté pas moins de quatre Hugo, quatre Nébula et quatre Locus... pour ne citer que les prix les plus connus !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>Ted Chiang</b> est un adepte de la science-fiction philosophique et contemplative, très loin des stéréotypes du genre en la matière. Ici pas de grands effets ou d'actions tonitruantes mais place à une réflexion intime et au questionnement humain avec une place (un peu trop) prépondérante à la foi et tout ce qui s'y ramène. La quasi totalité de ses textes sont de longues nouvelles où il prend le temps de poser et de raconter ses histoires : l'art de la lenteur sans être ennuyeux.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i><span style="color: #6fa8dc;">L'évolution de la science humaine,</span></i>&nbsp;écrit sous forme d'article dans lequel&nbsp;<b>Ted Chiang</b>&nbsp;développe une science métahumaine, est le seul titre à ne faire que quelques pages.&nbsp;Un récit assez obscur dont il est assez difficile de saisir la finalité.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La religion et la croyance restent plus ou moins présentes dans tous ces textes. Ils sont mêmes les sujets principaux dans <i><span style="color: #6fa8dc;">L'enfer, quand Dieu n'est pas présent</span></i> où un homme, à la mort de sa femme, s'interroge sur le principe même de la foi et du libre arbitre, et dans <i><span style="color: #6fa8dc;">Soixante-douze lettres</span></i> où l'auteur revisite le golem de la culture hébraïque à travers un récit Steampunk.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Deux autres textes ont une connotation Biopunk. <i><span style="color: #6fa8dc;">Aimer ce que l'on voit</span></i> et <i><span style="color: #6fa8dc;">Comprends</span></i>. Dans le premier, considérant que l'apparence a un fort impact sur le jugement que l'on peut se faire d'une personne, <b>Ted Chiang</b> développe un procédé qui annihile la perception du beau. A travers une série d'entretiens avec différentes personnes, il aborde les questions éthiques et sociales de ce procédé ainsi que leurs conséquences. Le second est dans la lignée des textes de <b>Nancy Kress</b>, où un homme ayant subi une mort cérébrale se voit injecter un produit pour le faire revenir à la vie. Les résultats dépassent les espérances des médecins, non seulement il retrouve une vie normale mais en plus ses facultés cognitives se développent au-delà de l'entendement, on quitte la papesse du Biopunk pour <b>Greg Egan</b> le roi de la Hard-SF Transhumaniste.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais <b>Ted Chiang</b> c'est aussi des concepts physiques et mathématiques. Dans la nouvelle <i><span style="color: #6fa8dc;">Division par zéro</span></i>, il entremêle histoire d'amour et démonstrations mathématiques où les recherches d'une jeune mathématicienne l'amènent à remettre en question les fondements des maths et par conséquent de sa vie. Avec <i><span style="color: #6fa8dc;">La Tour de Babylone</span></i>, il reprend le principe de la construction d'une tour qui atteindra les cieux. Un conte philosophique et poétique basé sur des principes physiques immuables. Une nouvelle vertigineuse qui n'est pas sans rappeler <i>La Horde du Contrevent</i> dans sa finalité.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et pour finir, le bijou de ce recueil, une nouvelle autour de la linguistique (si chère à <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2019/04/comment-parler-un-alien-frederic.html" target="_blank">Frédéric Landragin</a>) : <i><span style="color: #6fa8dc;">L'Histoire de ta vie</span></i>. Le récit d'un premier contact extraterrestre ou une linguiste nous explique comment elle aborde les premiers échanges avec des êtres très différents de nous dans leur forme, leur façon de pensée, leur langage et leur écriture. En parallèle, elle nous raconte sous forme de souvenirs, le futur de sa fille qu'elle n'a pas encore eue. Fascinant est le mot pour définir cette nouvelle dont l'imbrication des deux récits est une merveille de construction narrative et d'une intelligence rare. Cette nouvelle vaut à elle seule l'achat du recueil.</div><div><div>&nbsp;</div><div><div style="text-align: justify;"><b>Ted Chiang</b>, à l'image de <b>Greg Egan</b> et <b>Nancy Kress</b> (mais dans une moindre à mesure), manque parois d'empathie et&nbsp;dépeint des personnages un peu trop froid. En contrepartie comme pour ses deux prédécesseurs, les idées novatrices, l'intelligence du propos et la qualité de la réflexion amènent un émerveillement continu.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">A noter qu'en fin d'ouvrage, quelques notes explicatives sur l'origine de chacune des nouvelles apportent un petit plus.</div><div><br /></div><div><br /><div>Les (vieux) avis de : <a href="https://www.quoideneufsurmapile.com/2007/10/7-nouvelles-de-trop.html" target="_blank">Gromovar</a>, <a href="https://lechiencritique.blogspot.com/2016/08/la-tour-de-babylone.html" target="_blank">Chien Critique</a>, <a href="https://www.outrelivres.fr/tour-de-babylone/" target="_blank">Outre Livres</a>, <a href="https://erdorin.org/la-tour-de-babylone-de-ted-chiang/" target="_blank">Blog à part</a>, <a href="https://syndromequickson.com/2019/11/08/la-tour-de-babylone-ted-chiang/" target="_blank">Le Syndrome Quickson</a>, <a href="https://lepauledorion.com/2018/02/28/la-tour-de-babylone-de-ted-chiang/" target="_blank">Epaule d'Orion</a>, <a href="https://naufragesvolontaires.blogspot.com/2010/08/la-tour-de-babylone-de-ted-chiang.html" target="_blank">Naufragés Volontaires</a>, <a href="https://www.lorhkan.com/2015/07/20/la-tour-de-babylone-de-ted-chiang/" target="_blank">Lorhkan</a>, <a href="https://www.lorhkan.com/2015/07/20/la-tour-de-babylone-de-ted-chiang/" target="_blank">Vert</a>, <a href="https://233degrescelsius.blogspot.com/2013/12/ted-chiang-la-tour-de-babylone.html" target="_blank">Baroona</a>, <a href="https://parchmentsha.fr/la-tour-de-babylone-de-ted-chiang/" target="_blank">Shaya</a></div></div></div></div><div><br /></div><div><br /></div> Dune décrypté – Michaël Pardon https://lepauledorion.com/2025/05/01/dune-decrypte-michael-pardon/ L'épaule d'Orion urn:uuid:a67f701e-cc4c-fa92-ffda-6eebf3939e9f Thu, 01 May 2025 09:24:19 +0200 Vous aussi vous trouviez qu’on n’avait pas parlé de Dune depuis bien trop longtemps, n’est-ce pas ? Fort heureusement, est paru le 10&#160;avril dernier l’essai Dune décrypté aux éditions de l’Opportun signé par Michaël Pardon, professeur agrégé d’histoire-géographie, déjà auteur notamment d’un essai sur la représentation du pouvoir dans les séries télévisées (Le Pouvoir dans les &#8230; <a class="more-link" href="https://lepauledorion.com/2025/05/01/dune-decrypte-michael-pardon/">Lire la suite <span class="screen-reader-text">Dune décrypté &#8211; Michaël&#160;Pardon</span></a> <div class="wp-block-image"> <figure class="alignleft size-large is-resized"><img width="600" height="900" data-attachment-id="16715" data-permalink="https://lepauledorion.com/2025/05/01/dune-decrypte-michael-pardon/dunedecrypte/" data-orig-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/dunedecrypte.jpg" data-orig-size="600,900" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="dunedécrypté" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/dunedecrypte.jpg?w=200" data-large-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/dunedecrypte.jpg?w=600" src="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/dunedecrypte.jpg?w=600" alt="" class="wp-image-16715" style="width:399px;height:auto" /></figure></div> <p class="has-text-align-justify">Vous aussi vous trouviez qu’on n’avait pas parlé de <strong>Dune</strong> depuis bien trop longtemps, n’est-ce pas ? Fort heureusement, est paru le 10&nbsp;avril dernier l’essai <strong>Dune décrypté</strong> aux éditions de l’Opportun signé par Michaël Pardon, professeur agrégé d’histoire-géographie, déjà auteur notamment d’un essai sur la représentation du pouvoir dans les séries télévisées (<strong>Le Pouvoir dans les séries</strong>, éditions de L’Etudiant).</p> <p class="has-text-align-justify">« Un énième essai sur Dune, mais enfin Feyd, pourquoi ? » me demanderez-vous. Tout d’abord parce que c’est <strong>Dune</strong>, ce qui constitue une raison suffisante. De plus, le dernier en date, à ma connaissance, est la version complétée et étendue de l’essai de Nicolas Allard, <strong><a href="https://lepauledorion.com/2023/08/29/dune-un-chef-doeuvre-de-la-science-fiction-poche-nicolas-allard/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Dune — un chef d’œuvre de la science-fiction</a></strong>, sorti chez Pocket il y a presque deux ans, soit une éternité. Et je ne vous parle même pas du <a href="https://lepauledorion.com/2020/12/18/dune-le-mook-collectif-sous-la-direction-de-lloyd-chery/" target="_blank" rel="noreferrer noopener"><strong>MOOK </strong></a>publié à une époque où Lloyd Chéry était inconnu, ne portait pas encore ses célèbres vestes et passait inaperçu dans les festivals. La préhistoire ! Enfin, parce qu’aucun essai n’est jamais définitif et qu’en la matière la confrontation des points de vue enrichit le sujet.</p> <p class="has-text-align-justify">En m’envoyant son ouvrage, l’auteur me confiait qu’il avait découvert <strong>Dune </strong>avec la sortie du <a href="https://lepauledorion.com/2021/09/07/dune-le-film-denis-villeneuve/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">film</a> de Denis Villeneuve et qu’avant cela, il n’était pas particulièrement amateur de science-fiction. Soixante ans après sa publication, le roman de Frank Herbert continue à convertir les innocents, et une fois ouverte la boite de Pandore…</p> <p class="has-text-align-justify">Cette position par rapport à l’œuvre originale marque l’approche de Michaël Pardon dans son essai et le distingue des textes publiés ces dernières années qui sont souvent l’œuvre d’anciens qui ont lu <strong>Dune</strong> à 12&nbsp;ans, ont depuis absorbé tout un corpus de SF et savent déjà tout. Michaël Pardon prend le film comme point d&rsquo;ancrage de son exploration, et c&rsquo;est essentiellement du point de vue l’adaptation du cinéaste canadien qu’il ouvre et fait découvrir l’univers d’Arrakis, quand bien même il propose de nombreuses comparaisons avec le roman. Il met ainsi en avant les principales thématiques abordées par le film, qui soit souligne celles présentes dans le roman, soit parfois s’en éloigne. On peut citer les enjeux politiques, la place de la religion et comment le jihad se trouve au centre de l’adaptation qui pourtant évite de le nommer ainsi, l’écologie et la place que Denis Villeneuve réserve aux personnages féminins à l’écran. D’autre part, comme je le disais en introduction, l’auteur enseigne l’histoire et la géographie. Cette spécialité lui fournit une grille de lecture originale en ce qui concerne sa découverte de l’œuvre. L’ouvrage se découpe en six parties thématiques qui s’organisent comme suit&nbsp;:</p> <ul class="wp-block-list"> <li>L’adaptation hollywoodienne d’un livre univers</li> <li>La question de l’environnement&nbsp;: l’écologie comme science des conséquences</li> <li>Géopolitique de Dune</li> <li>Lorsque la religion et la politique voyagent dans le même chariot</li> <li>Dune, un futur sans ordinateur ni intelligence artificielle</li> <li>Un univers tragique, féministe et machiavélien</li> </ul> <p class="has-text-align-justify">On pourra mettre en parallèle l’approche de l’auteur avec l’article <em>Géopolitique fractale de l’Impérium</em> du philosophe Sam Azulys dans l’essai <strong><a href="https://lepauledorion.com/2020/10/21/dune-exploration-scientifique-et-culturelle-dune-planete-univers-collectif/" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Dune, exploration scientifique et culturelle d’une planète-univers</a></strong> (27 pages) publié dans la collection Parallaxe chez Le Bélial’ sous la direction de Roland Lehoucq. Michaël Pardon livre lui un essai de 176&nbsp;pages dans lequel il fait de nombreux rapprochements avec l’histoire et la géopolitique de notre monde, qui sont autant d’inspirations connues ou supposées qui ont servi à Frank Herbert, ou de parallèles qu’il est possible de dresser avec le réel.</p> <p class="has-text-align-justify">En comparaison avec l’ouvrage cité ci-dessus, <strong>Dune, exploration scientifique&#8230;</strong>, qui parcourt les tréfonds de l’œuvre en une série d’articles creusent profondément dans le sable d’Arrakis, ou au <strong>MOOK </strong>qui englobe énormément de choses autour de l&rsquo;univers de <strong>Dune</strong>, l’essai de Michaël Pardon adopte une orientation plus volontairement tournée vers le grand public, notamment vers ceux qui comme lui ont découvert <strong>Dune</strong> avec le film de Denis Villeneuve. Il s’adresse à un public adulte et adolescent qui souhaite réfléchir à l’univers récemment découvert au cinéma. Un premier pas en quelque sorte. C’est un essai relativement court, fort agréablement écrit, que j’ai lu en une heure et demie, tout au plus, avec grand plaisir.</p> <p>Et puis un livre dont le dernier chapitre s&rsquo;intitule &laquo;&nbsp;Nous sommes des Harkonnen&nbsp;&raquo;, comment y résister ?</p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <ul class="wp-block-list"> <li><strong>Titre&nbsp;: </strong>Dune décrypté</li> <li><strong>Auteur&nbsp;:</strong> Michaël Pardon</li> <li><strong>Publication&nbsp;:</strong> 10&nbsp;avril 2025, éditions de l’Opportun</li> <li><strong>Nombre de pages&nbsp;:</strong> 176</li> <li><strong>Format&nbsp;:</strong> broché (13,90&nbsp;€) et numérique (7,99&nbsp;€)</li> </ul> Prix ActuSF de l’Uchronie 2025 – La sélection http://rsfblog.fr/2025/04/30/prix-actusf-de-luchronie-2025-la-selection/ RSF Blog urn:uuid:bcea26e2-b8e8-9ae0-aa16-9447bd724213 Wed, 30 Apr 2025 17:30:52 +0200 <p>La sélection pour le Prix ActuSF de l’Uchronie 2025 a été annoncée. Créé pour mettre en lumière la richesse et la diversité des uchronies, le prix poursuit son parcours et s’inscrit désormais dans un nouvel écrin : le festival Hypermondes, dont la cinquième édition se tiendra à Mérignac, les 20 et 21 septembre 2025, sur [&#8230;]</p> <p>Cet article <a href="http://rsfblog.fr/2025/04/30/prix-actusf-de-luchronie-2025-la-selection/">Prix ActuSF de l’Uchronie 2025 – La sélection</a> est apparu en premier sur <a href="http://rsfblog.fr">RSF Blog</a>.</p> Brian Evenson - &quot;Membre fantôme&quot; https://fictionaute.over-blog.com/2025/04/brian-evenson-membre-fantome.html Le Fictionaute urn:uuid:236ee52c-9c28-8f42-07b5-fae13cfa44d5 Wed, 30 Apr 2025 15:12:47 +0200 En 2008, "La Confrérie des Mutilés" nous offrait les deux premières terrifiques aventures de Kline, un ancien détective amputé de la main droite aux prises avec un culte d'illuminés obsédés par la mutilation. Les Éditions Rivages en proposent une réédition... L’énigme de l’univers – Greg Egan https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/30/lenigme-de-lunivers-greg-egan/ Au pays des Cave Trolls urn:uuid:d287e03e-c915-d8c8-8acb-6894d2a97e4c Wed, 30 Apr 2025 07:46:29 +0200 Les éditions Le Bélial&#8217; poursuivent la réédition des premiers romans de Greg Egan, commencée avec La Cité des Permutants et Isolation. Ainsi, L&#8217;Énigme de l&#8217;Univers publié en 1995 vient de ressortir dans une toute nouvelle édition avec une superbe illustration de couverture signée Aurélien Police. Pour commencer cette chronique, je parlerai surtout de ce qui [&#8230;] <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img width="685" height="1024" data-attachment-id="54263" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/03/26/mes-reperages-sorties-litteraires-avril-2025/image-71/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/03/image-2.jpg" data-orig-size="1003,1500" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="image" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/03/image-2.jpg?w=201" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/03/image-2.jpg?w=685" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/03/image-2.jpg?w=685" alt="" class="wp-image-54263" style="width:385px;height:auto" /></figure></div> <p>Les éditions Le Bélial&rsquo; poursuivent la réédition des premiers romans de Greg Egan, commencée avec <em>La Cité des Permutants</em> et <em>Isolation</em>. Ainsi, <em>L&rsquo;Énigme de l&rsquo;Univers</em> publié en 1995 vient de ressortir dans une toute nouvelle édition avec une superbe illustration de couverture signée Aurélien Police.</p> <p>Pour commencer cette chronique, je parlerai surtout de ce qui m&rsquo;a profondément marquée dans ce roman, à savoir son univers d&rsquo;une richesse incroyable. Le livre date de 1995, et pourtant Greg Egan y aborde des thématiques peu présentes à cette époque et plus communes actuellement. La société de 2055 qu&rsquo;il décrit l&rsquo;est selon de nombreux points: scientifiques, techniques, sociaux, selon les notions de genre&#8230;Elle est décrite au travers du protagoniste principal, un journaliste scientifique qui s&rsquo;est intéressé à de nombreux domaines par le passé. Tout y est cohérent, on arrive facilement à se l&rsquo;imaginer. Du côté des progrès scientifiques, les cerveaux humains peuvent être dopés par des logiciels, des caméras sont intégrées au corps humain et il est possible de ramener les morts à la vie quelques instants le temps de les interroger sur leur décès par exemple. Une nouvelle maladie mentale vient de faire son apparition, le D-stress. De nouveaux genres sont apparus faisant évoluer la société, Greg Egan prend son temps pour parler de chacun, expliquer comment cela a évolué. C&rsquo;est moderne, bluffant et tout à fait crédible.</p> <p>Voilà en quelques mots l&rsquo;univers où se déroule l&rsquo;histoire. On suit Andrew Worth, le narrateur et journaliste scientifique qui postule pour couvrir un colloque de physiciens sur Anarchia, une île artificielle au milieu du Pacifique qui fonctionne comme une utopie scientifique autogérée et indépendante. Violet Mosala, 27 ans, plus jeune lauréate du prix Nobel de physique, participe à cette conférence et doit y annoncer ses découvertes notamment dans le domaine de la Théorie du Tout, censée décrire et expliquer l&rsquo;Univers à l&rsquo;aide d&rsquo;outils mathématiques. Andrew Worth doit faire un reportage sur elle et se rend ainsi sur Anarchia.</p> <p>L&rsquo;histoire est difficile à résumer tant l&rsquo;intrigue est d&rsquo;une grande complexité et riche en considérations philosophiques et métaphysiques. Les implications sont vertigineuses, il faut parfois s&rsquo;accrocher pour comprendre ce qui se passe et relire plusieurs fois certains passages pour essayer de les comprendre. Mais malgré cela, on se prend au jeu en partie pour le personnage principal, anti-héros pris dans une histoire qui le dépasse et en partie aussi pour les nombreuses imbrications du récit entre les techno-sectes millénaristes, les théories sur l&rsquo;univers, les manœuvres médiatiques et la société décrite. </p> <p><em>L&rsquo;Énigme de l&rsquo;Univers</em> est ainsi un roman ardu à suivre par moments dans ses développements scientifiques, mais il est aussi d&rsquo;une richesse incroyable à tous les niveaux, décrivant une société futuriste tout à fait crédible. C&rsquo;est un roman foisonnant où Greg Egan s&rsquo;approprie de nombreuses thématiques, comme la philosophie, la sociologie ou la physique quantique pour offrir un récit vertigineux.</p> <p> Autres avis: </p> <p>Auteur: Greg Egan</p> <p>Traduction: Bernard Sigaud</p> <p>Éditions: Le Bélial&rsquo;</p> <p>Parution:17 avril 2025</p> <p>Année 2055.<br>Utopie autogérée et indépendante au cœur du Pacifique, l’île artificielle d’Anarchia se prépare à accueillir un colloque rassemblant la crème des physiciens du monde entier à l’occasion du centenaire de la disparition d’Albert Einstein. L’ambition est claire : exposer les Théories du Tout les plus abouties — ce graal de la physique censé réconcilier relativité générale et mécanique quantique . Or, en ce XXIe siècle, nombreux sont les obscurantismes à tenir pour impie toute découverte impliquant les mystères de la Création… Ainsi, le plus secret de ces Cultes de l’ignorance prend pour cible la physicienne prodige Violet Mosala — nobélisée à 27 ans. Andrew Worth, journaliste scientifique présent sur les lieux pour couvrir l’événement, va se retrouver propulsé au cœur d’un jeu d’intrigues aux implications proprement cosmologiques…</p> Les Repérages de mai à juillet à 2025 https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/04/les-reperages-de-mai-juillet-2025.html Les Lectures du Maki urn:uuid:dd264660-cdd7-c415-9650-cf94ac6dca1c Sun, 27 Apr 2025 11:00:00 +0200 <p></p><div style="text-align: center;">&nbsp;<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoDGsVpnuj9C6lLk3iyrEO5GAJaU0P_d0wm0xJuPebTEiToHsIHUByoGIpD6DfFsfShrc4jpP8RoQHUB56iFZnh8XpDj6ZBm4Y_0gjIbz4Sog8Vbw1YlWM918rBxrHFeIxtK9V5h9SOodrUsuDoJLayMBIV4g06heAhmHaEKlefcOoTiUG4QaiNb6Rq7Q/s900/so-many-books-so-little-time-i-love-reading-books-thomas-larch.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="750" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoDGsVpnuj9C6lLk3iyrEO5GAJaU0P_d0wm0xJuPebTEiToHsIHUByoGIpD6DfFsfShrc4jpP8RoQHUB56iFZnh8XpDj6ZBm4Y_0gjIbz4Sog8Vbw1YlWM918rBxrHFeIxtK9V5h9SOodrUsuDoJLayMBIV4g06heAhmHaEKlefcOoTiUG4QaiNb6Rq7Q/w167-h200/so-many-books-so-little-time-i-love-reading-books-thomas-larch.jpg" width="167" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">Petit tour d'horizon des quelques romans et novellas qui pourront m'accompagner cet été. Comme à l'habitude la visibilité des prochaines parutions est assez restreinte voire complétement absente pour certains éditeurs. Malgré tout voilà la liste des dix ouvrages qui ont retenu mon attention.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Qui dit mois de mai, dit mois <b><i>Une-Heure-Lumière</i></b> avec la parution simultanée de deux titres et la possibilité d'acquérir le Hors-Série qui va avec. Au sommaire, trois auteurs bien connus du <b><i>Bélial</i></b> : <b>Ray Nayler, Robert Jackson Bennett et Alastair Reynolds.</b></div><div><br /><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihcodaQtxSFdT8TmtYtm89koBYSE6GT7Iza6Aa2ImyodU2keC6UXjYappCumRdOdw5mfAaUlv1rYHErDu8ZUPC3OqXcWWDSTKzLxvPweMr1LvJ9FjyQ7Mm5u3NizoQO6SYx6WS8IdX0Qyxop1rfiburyqci4R53_SCKB_pLicD55FZF6ygGnV9e95YUhU/s1500/image.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihcodaQtxSFdT8TmtYtm89koBYSE6GT7Iza6Aa2ImyodU2keC6UXjYappCumRdOdw5mfAaUlv1rYHErDu8ZUPC3OqXcWWDSTKzLxvPweMr1LvJ9FjyQ7Mm5u3NizoQO6SYx6WS8IdX0Qyxop1rfiburyqci4R53_SCKB_pLicD55FZF6ygGnV9e95YUhU/s320/image.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEga-4XUsYqjPiC7wUJGUrOzJTzh9pjSV7cMS0AglUwRRSZa7ij-ddgO3OfoZZy6_g8jmry-mZ5_r5dLYBz_ukG2k_nnuzZR9r1Oj6Itbk3pgVlKbaKr-jVhTM-FfjHkE1RGi7etAo3m9qJbsN9PEqj2zfJhE-ZRF3ivKbBM5h-6a7aUNYaSp7b_PEXYicY/s1500/A%20ton%20reveil.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEga-4XUsYqjPiC7wUJGUrOzJTzh9pjSV7cMS0AglUwRRSZa7ij-ddgO3OfoZZy6_g8jmry-mZ5_r5dLYBz_ukG2k_nnuzZR9r1Oj6Itbk3pgVlKbaKr-jVhTM-FfjHkE1RGi7etAo3m9qJbsN9PEqj2zfJhE-ZRF3ivKbBM5h-6a7aUNYaSp7b_PEXYicY/s320/A%20ton%20reveil.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil9W0F1ZiE-ZjEkVTkVVxB1rszk4y7CD1RCbq5ejqZ9yw8KkToBVZDDhwhrFEMD9mZHxvYDbcLVQbGpPYQAh3waRL_cw1ztExI5luGm4-q_D2n7Rz-kvZvGG0YbixmeXhLLnaEfnTooTvW1nMBMDixn-Isx9vffvLr4T3OJaQeMg0LtTXHrSaXBYe_mBI/s1500/UHLHS.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil9W0F1ZiE-ZjEkVTkVVxB1rszk4y7CD1RCbq5ejqZ9yw8KkToBVZDDhwhrFEMD9mZHxvYDbcLVQbGpPYQAh3waRL_cw1ztExI5luGm4-q_D2n7Rz-kvZvGG0YbixmeXhLLnaEfnTooTvW1nMBMDixn-Isx9vffvLr4T3OJaQeMg0LtTXHrSaXBYe_mBI/s320/UHLHS.jpg" /></a></div><div><br /></div><div style="text-align: justify;">On reste dans les novellas avec chez <b><i>Argyll</i></b>, un nouvel opus de la collection <i><b>RéciFs</b></i>, collection composée de plumes exclusivement féminine. Le texte de <b>Katia Laneyo Zamora</b> <i>Re:Start</i> promet d'être percutant, tout comme l'était <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2025/04/hard-mary-sofia-samatar.html" target="_blank"><i>Hard-Mary</i></a><i>&nbsp;</i>de <b>Sofia Samatar.</b> Et chez <i><b>Robert Laffont</b></i>&nbsp;dans la collection <i>Ailleurs et Demain - Le Labo</i> qui a publié l'excellent <a href="https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2024/12/les-essaims-chloe-chevalier.html" target="_blank"><i>Les Essaims</i></a> de <b>Chloé Chevallier</b>, <i>Soma</i> un cyberpunk féministe signé <b>Floriane Soulas.</b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjf13VU16OaLMXAUWmRzbk5CQ-fIIVyvn8PCxZHP7CVz9TVdtYV4PAPXO6evar5kGdZlu_6MkhklUCJ6XNMbkRfmit8TIwJcKSULVU7reqLexZ3aYiOwjW6FSJK-xjlqpeVumRxPRJZWWWoDMwUqrvq1X5fUEQJF5mWAU-iZhbsYedPZQ5ulXKOtLKXak/s1247/Soma.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjf13VU16OaLMXAUWmRzbk5CQ-fIIVyvn8PCxZHP7CVz9TVdtYV4PAPXO6evar5kGdZlu_6MkhklUCJ6XNMbkRfmit8TIwJcKSULVU7reqLexZ3aYiOwjW6FSJK-xjlqpeVumRxPRJZWWWoDMwUqrvq1X5fUEQJF5mWAU-iZhbsYedPZQ5ulXKOtLKXak/s320/Soma.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6d_YrVBOMQyDBuQvpHrhWBkk4wbHjxvN_2LyYv2jyHr3-UkLpGV33aRunNJrGfeuPeg3SfXFepCJSEIiVur_52X5NapkLWmnmvy0J0Cd7X2GNGOi3HKAk4qJ7QZ06TW9Pr2ryXD3i8cvgw47dbHMmPcDOO8PIv-xIlkX3hJrNmZDtoUIswAyJ4XhLwAQ/s1000/Re%20Start.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6d_YrVBOMQyDBuQvpHrhWBkk4wbHjxvN_2LyYv2jyHr3-UkLpGV33aRunNJrGfeuPeg3SfXFepCJSEIiVur_52X5NapkLWmnmvy0J0Cd7X2GNGOi3HKAk4qJ7QZ06TW9Pr2ryXD3i8cvgw47dbHMmPcDOO8PIv-xIlkX3hJrNmZDtoUIswAyJ4XhLwAQ/s320/Re%20Start.jpg" /></a></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: justify;">On quitte les textes courts pour les romans et plus exactement pour les premiers volets de nouvelles sagas SF. Chez <i><b>J'ai Lu Imaginaire</b></i>, <i>La constellation des ombres</i> de <b>Bethany Jacobs</b> avec le premier volet intitulé <i>Le jour du souvenir</i> et chez <b><i>Actes Sud</i></b> le retour de <b>James S.A. Corey</b> avec <i>La Clémence des Dieux</i>&nbsp;premier tome d'une nouvelle épopée galactique <i>La guerre des captifs.</i></div><div><br /><div><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicREJyutRQQ1bSIg_NERF0QygqJ7-4wak44hUei1B_xOgKQviSIdTYbIlNle34TurH7OiyaiKzxLpRUxxKX7hnETHECq6AL8uV02lLbQ8hL3s98a2hBuZcCx9kWaq2OZIYhUr4iNh6OmXf_vwYunfRz7gZC8G67P4S8boa-K3143i6fNqvRfKJf4XDGlw/s1000/Clemence%20Dieux.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicREJyutRQQ1bSIg_NERF0QygqJ7-4wak44hUei1B_xOgKQviSIdTYbIlNle34TurH7OiyaiKzxLpRUxxKX7hnETHECq6AL8uV02lLbQ8hL3s98a2hBuZcCx9kWaq2OZIYhUr4iNh6OmXf_vwYunfRz7gZC8G67P4S8boa-K3143i6fNqvRfKJf4XDGlw/s320/Clemence%20Dieux.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiywuPuWA_PvNjmyU5c5xjujAYRM9qlP2VxaXbrZp-Gu6CORzT_NpTWvfE6veDsnjjd3kuHNMlwurjyVf_fbf6mXzy-2e2m_crrik2lX_0T1Kpfj0_YcrXSgONgzzvD0zLCdMjmf-tywdJ2vW-SmBPZRAo8Ts138dX_pTrh35ix1_xmZGfQpogPx3QDUKU/s1181/Constellation%20ombres.jpg"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiywuPuWA_PvNjmyU5c5xjujAYRM9qlP2VxaXbrZp-Gu6CORzT_NpTWvfE6veDsnjjd3kuHNMlwurjyVf_fbf6mXzy-2e2m_crrik2lX_0T1Kpfj0_YcrXSgONgzzvD0zLCdMjmf-tywdJ2vW-SmBPZRAo8Ts138dX_pTrh35ix1_xmZGfQpogPx3QDUKU/s320/Constellation%20ombres.jpg" /></a></div></div><br /><div style="text-align: justify;">Chez<b> <i>Denoël</i></b> dans la collection <b><i>Lunes d'Encre</i></b> le retour de la SF avec une revisite des univers parallèles signé <b>Emet North</b> : <i>Entre autres univers</i>. Une curiosité.</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWNaGbm_v-tq18OxFTdxQ7vd-9n2BGXKMnbc5LPypaZC5bsselMQu8FIsinDcMnkZbu_gGl8elKHIYaIiFHnnXxvrC1dyNT9e32LF12ATcx9eiOLoWo-nksQc-GlhneFODeMzOmV2EqburGTOll80oTcqM-Wv2uB8dYLU9VTdz-NQxBaTS26iC6_OBd5E/s1500/Emet%20North.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1028" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWNaGbm_v-tq18OxFTdxQ7vd-9n2BGXKMnbc5LPypaZC5bsselMQu8FIsinDcMnkZbu_gGl8elKHIYaIiFHnnXxvrC1dyNT9e32LF12ATcx9eiOLoWo-nksQc-GlhneFODeMzOmV2EqburGTOll80oTcqM-Wv2uB8dYLU9VTdz-NQxBaTS26iC6_OBd5E/s320/Emet%20North.jpg" width="219" /></a></div><div><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour finir, un petit tour dans la blanche chez <b><i>Gallimard</i></b> dans la collection<b><i> Du Monde Entier</i></b>, <b>Sierra Greer</b> avec <i>Mademoiselle Robot</i> s'accapare à son tour de l'Intelligence Artificielle en explorant la misogynie et la masculinité.&nbsp;</div></div><div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: Nunito, Arial; font-size: 10pt; text-align: center;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP9u1dI2zEl2wm_J088BCF42EGaDrIvsa6QVTouYvHa_zMhH7LAPrZy2KDwH8jdiR-PyxiF8MFIl_4iIEdQ77x8gIsa3B-RaWgyirKC6uKuQT0eYNEu6k0juhfELDGM_SlKJLXPJQuB9eLAR1bmeYQCEPL0VsyOmaIM6rQb16otwcsLXvDLCDwrKrLlmQ/s1000/Mademoiselle%20Robot.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="683" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP9u1dI2zEl2wm_J088BCF42EGaDrIvsa6QVTouYvHa_zMhH7LAPrZy2KDwH8jdiR-PyxiF8MFIl_4iIEdQ77x8gIsa3B-RaWgyirKC6uKuQT0eYNEu6k0juhfELDGM_SlKJLXPJQuB9eLAR1bmeYQCEPL0VsyOmaIM6rQb16otwcsLXvDLCDwrKrLlmQ/s320/Mademoiselle%20Robot.jpg" width="219" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><br /></div></div> Mes repérages sorties littéraires mai 2025 https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/ Au pays des Cave Trolls urn:uuid:55313cd2-008c-886d-b3a5-99f25eb44614 Sun, 27 Apr 2025 09:00:00 +0200 Mai le mois des Imaginales, le mois où la PAL fait ce qui lui plaît (comme souvent en fait ), un mois où les sorties sont nombreuses et tentantes. Voici une sélection de ce que j’ai retenu parmi les prochaines sorties en imaginaire pour mai (même si je ne craquerai pas forcément pour tout): La [&#8230;] <figure class="wp-block-image size-large"><img width="1022" height="406" data-attachment-id="54461" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/sl0525/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/sl0525.jpg" data-orig-size="1022,406" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="SL0525" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/sl0525.jpg?w=300" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/sl0525.jpg?w=723" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/sl0525.jpg?w=1022" alt="" class="wp-image-54461" /></figure> <p>Mai le mois des Imaginales, le mois où la PAL fait ce qui lui plaît (comme souvent en fait ), un mois où les sorties sont nombreuses et tentantes. Voici une sélection de ce que j’ai retenu parmi les prochaines sorties en imaginaire pour mai (même si je ne craquerai pas forcément pour tout):</p> <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img width="250" height="373" data-attachment-id="54477" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/cvt_la-dissonance_3049/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/cvt_la-dissonance_3049.webp" data-orig-size="250,373" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="CVT_La-Dissonance_3049" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/cvt_la-dissonance_3049.webp?w=201" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/cvt_la-dissonance_3049.webp?w=250" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/cvt_la-dissonance_3049.webp?w=250" alt="" class="wp-image-54477" style="width:186px;height:auto" /></figure></div> <p><em>La Dissonance</em> de Shaun Hamill <strong>Albin Michel Imaginaire</strong> 2 mai. J&rsquo;avais beaucoup aimé le précédent roman de l&rsquo;auteur publié chez AMI également et j&rsquo;ai très envie de découvrir celui-ci où il est question de magie qui exploite les émotions négatives.</p> <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img width="667" height="1000" data-attachment-id="54465" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/argyll79-2025/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/argyll79-2025.jpg" data-orig-size="667,1000" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="Argyll79-2025" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/argyll79-2025.jpg?w=200" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/argyll79-2025.jpg?w=667" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/argyll79-2025.jpg?w=667" alt="" class="wp-image-54465" style="aspect-ratio:0.6670035165686388;width:184px;height:auto" /></figure></div> <p><em>Re:Start</em> de Katia Lanero Zamora <strong>Argyll</strong> 14 mai. Cette collection m&rsquo;a l&rsquo;air de partir sur des chapeaux de roues et ce roman donne clairement envie de poursuivre l&rsquo;aventure. </p> <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img loading="lazy" width="696" height="1023" data-attachment-id="54467" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/imagea/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/imagea.jpg" data-orig-size="1200,1765" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="imagea" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/imagea.jpg?w=204" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/imagea.jpg?w=696" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/imagea.jpg?w=696" alt="" class="wp-image-54467" style="width:213px;height:auto" /></figure></div> <p><em>Festin de Larmes</em> de Morgane Caussarieu et Vincent Tassy<strong> Actusf </strong>13 mai. Un nouveau roman de Morgane Caussarieu en plus avec des illustrations de l&rsquo;autrice qui a même signé celle de couverture. Ce sera un roman vampirique qui se déroule en Louisiane à la fin du XIXème siècle.</p> <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img loading="lazy" width="725" height="1000" data-attachment-id="54468" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/atalante0224-2025/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/atalante0224-2025.jpg" data-orig-size="725,1000" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="atalante0224-2025" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/atalante0224-2025.jpg?w=218" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/atalante0224-2025.jpg?w=723" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/atalante0224-2025.jpg?w=725" alt="" class="wp-image-54468" style="width:182px;height:auto" /></figure></div> <p><em>La Guilde des queues de chats morts</em> de Phenderson Djèlí Clark <strong>L&rsquo;Atalante</strong> 15 mai. Là encore j&rsquo;ai envie de poursuivre la découverte de cet auteur et le roman m&rsquo;a l&rsquo;air fort bon.</p> <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img loading="lazy" width="618" height="1000" data-attachment-id="54473" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/jl14416-2025/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/jl14416-2025.jpg" data-orig-size="618,1000" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="jl14416-2025" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/jl14416-2025.jpg?w=185" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/jl14416-2025.jpg?w=618" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/jl14416-2025.jpg?w=618" alt="" class="wp-image-54473" style="width:162px;height:auto" /></figure></div> <p><em>Légendes &amp; Lattes</em> de Travis Baldree <strong>J&rsquo;ai Lu</strong> 7 mai. J&rsquo;ai entendu beaucoup de bien de ce roman traduit par Stéphanie Chaptal et la sortie en poche est l&rsquo;occasion de le découvrir.</p> <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img loading="lazy" width="655" height="1023" data-attachment-id="54481" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/image1-18/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image1.jpg" data-orig-size="960,1500" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="image1" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image1.jpg?w=192" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image1.jpg?w=655" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image1.jpg?w=655" alt="" class="wp-image-54481" style="width:217px;height:auto" /></figure></div> <p><em>À lire à ton réveil</em> de Robert Jackson-Bennett <strong>Le Bélial’,</strong> collection Une Heure-Lumière 22 mai. Le retour de l&rsquo;opération Hors série de la collection avec le HS offert pour deux UHL</p> <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img loading="lazy" width="652" height="1024" data-attachment-id="54482" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/image-75/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image-3.jpg" data-orig-size="955,1500" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="image" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image-3.jpg?w=191" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image-3.jpg?w=652" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image-3.jpg?w=652" alt="" class="wp-image-54482" style="width:197px;height:auto" /></figure></div> <p><em>Défenses d’extinction</em> de Ray Nayler <strong>Le Bélial’</strong>, Une Heure-Lumière 22 mai</p> <div class="wp-block-image"> <figure class="aligncenter size-large is-resized"><img loading="lazy" width="685" height="1024" data-attachment-id="54484" data-permalink="https://aupaysdescavetrolls.fr/2025/04/27/mes-reperages-sorties-litteraires-mai-2025/image2-11/" data-orig-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image2.jpg" data-orig-size="1003,1500" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="image2" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image2.jpg?w=201" data-large-file="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image2.jpg?w=685" src="https://aupaysdescavetrolls.fr/wp-content/uploads/2025/04/image2.jpg?w=685" alt="" class="wp-image-54484" style="aspect-ratio:0.668937764270276;width:216px;height:auto" /></figure></div> <p>&nbsp;<em>Hors-série Une Heure-Lumière 2025</em> avec une nouvelle d’Alastair Reynolds, <strong>Le Bélial’</strong>, Une Heure-Lumière 22 mai</p> <p>Pour les autres sorties dont on connaît les dates:</p> <ul class="wp-block-list"> <li><em>La Clémence des dieux, La Guerre des Captifs</em> vol. 1 de James S. A. Corey <strong>Actes Sud</strong> 7 mai</li> <li><em>Le Dernier Jaguar</em> de Morgana Kretzmann <strong>Actes Sud</strong> 7 mai</li> <li><em>Mon assassinat </em>de Katie Williams <strong>Actes Sud</strong> 7 mai</li> <li><em>Le Voyage sur les mers du prince Takaoka </em>de Tatsuhiko Shibusawa <strong>Actes Sud</strong> 14 mai</li> <li><em>Chlorine </em>de Jade Song <strong>Argyll</strong> 14 mai</li> <li><em>Comme l&rsquo;exigeait la forêt</em> de Premee Mohamed <strong>L&rsquo;Atalante</strong> 22 mai</li> <li><em>Histoires de moine et de robot</em> de Becky Chambers <strong>L&rsquo;Atalante</strong> 8 mai</li> <li><em>Le Monde et vice versa</em> de James Morrow <strong>Au Diable Vauvert </strong>8 mai</li> <li><em>Rainbow Warriors</em> de Ayerdhal <strong>Au Diable Vauvert</strong> 15 mai</li> <li><em>Hors normes</em> Anthologie <strong>Au Diable Vauvert</strong> 15 mai</li> <li><em>Anthologie du Prix Jacques Sadoul </em>2025 <strong>Au Diable Vauvert</strong> 15 mai</li> <li><em>Cassandre</em> de Sharma Shields <strong>Aux forges de Vulcain</strong> 2 mai</li> <li><em>Le Traître </em>d&rsquo;Anthony Ryan <strong>Bragelonne</strong> 14 mai</li> <li><em>Le Magicien d&rsquo;Oz</em> de Lyman Frank Baum <strong>Bragelonne</strong> 14 mai</li> <li><em>Arborescentes</em> &#8211; Tome 2 de Frédéric Dupuy <strong>Bragelonne</strong> 14 mai</li> <li><em>Rewitched</em> de Lucy Jane Wood <strong>Calix </strong>7 mai</li> <li><em>Station Symbiose</em> de Noëmie Lemos <strong>Critic</strong> 21 mai</li> <li><em>Entre autres univers</em> de Emet North <strong>Denoël Lunes d&rsquo;encre</strong> 14 mai</li> <li><em>La fille du feu</em> d’Aurélie Wellenstein, Fleuve, OutreFleuve 7 mai</li> <li><em>Futurama</em> de Jules Verne <strong>Folio</strong> 8 mai</li> <li><em>La Chèvre noire </em>de Mélodie Joseph<strong> Folio fantasy </strong>15 mai</li> <li><em>La Brume l&#8217;emportera</em> de Stéphane Arnier <strong>Folio fantasy </strong>15 mai</li> <li><em>Sherlock Holmes, tome I</em> de Arthur Conan Doyle <strong>Folio</strong> Pléiade 15 mai</li> <li><em>Sherlock Holmes, tome 2</em> de Arthur Conan Doyle <strong>Folio</strong> Pléiade 15 mai</li> <li><em>Vivre. Le compte à rebours</em> de Boualem Sansal <strong>Folio</strong> 22 mai</li> <li><em>Le Baron perché</em> de Italo Calvino <strong>Folio</strong> 22 mai</li> <li><em>Le Jour du souvenir </em>de Bethany Jacobs <strong>J&rsquo;ai Lu</strong> 7 mai</li> <li><em>Plus haut dans les ténèbres </em>de Sequoia Nagamatsu <strong>J&rsquo;ai Lu</strong> 7 mai</li> <li><em>Le Village des damnés</em> de John Wyndham <strong>J&rsquo;ai Lu</strong> 7 mai</li> <li><em>Martyrs &#8211; Livre 3</em> de Olivier Peru <strong>J&rsquo;ai Lu</strong> 14 mai</li> <li><em>Récursion </em>de Blake Crouch <strong>J&rsquo;ai Lu</strong> 21 mai</li> <li><em>La Guerre des deux reines </em>de Jennifer L.Armentrout <strong>J&rsquo;ai Lu</strong> 28 mai</li> <li><em>Le Trône de Jasmin</em> de Tasha Suri <strong>Le livre de poche </strong>21 mai</li> <li><em>Ségurant, le chevalier au dragon</em> <strong>Le livre de poche </strong>14 mai</li> <li><em>La Grande Porte &#8211; l&rsquo;Intégrale </em>de Frederik Pohl <strong>Mnémos</strong> 14 mai</li> <li><em>La Vénus anatomique</em> de Xavier Mauméjean <strong>Mü</strong> 14 mai</li> <li><em>Beowulf, suivi de Sellic Spell </em>de J.R.R. Tolkien <strong>Pocket</strong> 15 mai</li> <li><em>La Cour des ouragans</em> de Victor Dixen <strong>Pocket</strong> 15 mai</li> <li><em>La harpiste des terres rouges</em> d’Aurélie Wellenstein <strong>Pocket</strong> 7 mai</li> <li><em>La Roche de Martin</em> Lichtenberg <strong>Pocket</strong> 15 mai</li> <li><em>Membre fantôme</em> de Brian Evenson <strong>Rivages</strong> 7 mai</li> <li><em>La Confrérie des mutilés</em> de Brian Evenson <strong>Rivages</strong> 7 mai</li> <li><em>Les Disparus de la Cité-Mère</em> de Alexandra Koszelyk <strong>Robert Laffont</strong> 7 mai</li> <li><em>Soma</em> de Floriane Soulas <strong>Robert Laffont</strong> 15 mai</li> <li><em>Le Requiem des souvenirs</em> de Victor Dixen <strong>Robert Laffont</strong> 22 mai</li> <li><em>Le Jour où l&rsquo;humanité a niqué la fantasy </em>de Karim Berrouka La Volte 8 mai</li> </ul> <p>Et vous pour quoi allez vous craquer ce mois-ci?</p> Sous la brume – Yann Bécu https://lepauledorion.com/2025/04/26/sous-la-brume-yann-becu/ L'épaule d'Orion urn:uuid:7b014b25-6bad-ca22-c6d5-c16f191dcb7c Sat, 26 Apr 2025 12:25:26 +0200 Je n’avais jamais lu Yann Bécu, auteur des romans Les bras de Morphée (2019) et L’Effet coccinelle (2021) qui ont tous deux été remarqués dans le milieu de l’imaginaire français et ont reçu des critiques très positives. C’est donc par curiosité que j’ai acquis son plus récent ouvrage, Sous la brume, publié il y a &#8230; <a class="more-link" href="https://lepauledorion.com/2025/04/26/sous-la-brume-yann-becu/">Lire la suite <span class="screen-reader-text">Sous la brume – Yann&#160;Bécu</span></a> <div class="wp-block-image"> <figure class="alignleft size-large is-resized"><img width="682" height="1024" data-attachment-id="16688" data-permalink="https://lepauledorion.com/2025/04/26/sous-la-brume-yann-becu/brume/" data-orig-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/brume.jpg" data-orig-size="999,1500" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="brume" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/brume.jpg?w=200" data-large-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/brume.jpg?w=682" src="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/brume.jpg?w=682" alt="" class="wp-image-16688" style="width:401px;height:auto" /></figure></div> <p class="has-text-align-justify">Je n’avais jamais lu Yann Bécu, auteur des romans <strong>Les bras de Morphée</strong> (2019) et <strong>L’Effet coccinelle</strong> (2021) qui ont tous deux été remarqués dans le milieu de l’imaginaire français et ont reçu des critiques très positives. C’est donc par curiosité que j’ai acquis son plus récent ouvrage, <strong>Sous la brume,</strong> publié il y a quelques jours. J’en ai avalé les 432&nbsp;pages en deux soirs, et cela est indicatif du plaisir que j’ai pris à sa lecture. Le tout dernier chapitre, celui des grandes révélations, m’a toutefois laissé sur le cul, mais à côté de la chaise.</p> <p class="has-text-align-justify"><em>Petite anecdote personnelle : en 1998, j’ai passé une longue soirée avec Georges Charpak (prix Nobel de physique 1992), à Cargèse, en Corse, où il avait sa résidence. Il m’avait alors confié une idée qu’il qualifiait lui-même de saugrenue : faire parler les vieilles poteries. Il se disait qu&rsquo;au cours de  la fabrication de ces objets, le potier devait parler, voire chantonner, et que cette voix avait pu se transmettre à travers son outil pour former des microsillons dans la glaise, à la manière d’un disque vinyle. Il serait alors possible, peut-être, en lisant ces microsillons, d’entendre à nouveau des voix venues de l’antiquité. Il avait fait plus tard des essais, qui n’avaient rien donné. S’ils existaient, la qualité de ces microsillons ne permettait pas d’en tirer un enregistrement sonore. J’ignore à quel point cette idée saugrenue est connue du grand public, mais elle a très certainement inspiré Yann Bécu pour son roman.</em></p> <p class="has-text-align-justify">Le roman se déroule en 2090, dans une France qui ressemble beaucoup à celle de notre époque, à la différence près des différentes technologies qui ont envahi le quotidien, comme celle des robots (le Teks) omniprésents que ce soit dans les foyers, la rue ou les bureaux. Ces derniers ne sont pas sentients, ce ne sont que des aspirateurs améliorés par IA. La géopolitique a quelque peu évolué, mais pas trop. Des conflits, il y en a eu. Le climat va mal, et la Terre subit en plus quelques tempêtes électromagnétiques dues à l’activité solaire qui ont des répercussions d’ordre catastrophique sur les zones touchées. Mais les pays ont su s’organiser pour désormais limiter les dégâts, ou plutôt se couvrir en attendant que ça passe. Pour le plus grand bonheur du lecteur, Yann Bécu n’est pas avare en détails qui habillent son futur relativement proche de manière à le rendre vivant, crédible, et savoureux. Il ne néglige pas non plus les saillies humoristiques et les dialogues truculents.</p> <p class="has-text-align-justify">La technologie disruptive au centre du récit se trouve toutefois être d’une autre nature, et celle qui est sans doute inspirée de l’idée de Georges Charpak. POSEIDON© est une entreprise tchèque qui a trouvé le moyen de faire parler les objets et d’en extraire des pistes sonores par lecture de ces fameux microsillons créés lors de leur fabrication. Cela concerne les poteries, mais aussi les peintures, voire l’encre des manuscrits. La technique consiste à placer l’artefact dans une sorte de scanner où il est plongé dans un composé chimique gazeux, la BRUME<img src="https://s0.wp.com/wp-content/mu-plugins/wpcom-smileys/twemoji/2/72x72/2122.png" alt="™" class="wp-smiley" style="height: 1em; max-height: 1em;" />. Malheureusement, le procédé est destructif et de l’objet en question il ne reste plus qu’un tas de sable après interrogatoire. Il faut donc choisir&nbsp;: préserver l’objet ou le lire pour en tirer le témoignage d’un instant. Tous les enregistrements &nbsp;ne se valent pas, mais pour certains — discussion sur la situation politique d’une époque donnée, chansons anciennes, etc. — le sacrifice peut rapporter gros. Et plus l’objet est ancien et plus son enregistrement est convoité. Se développe ainsi tout un marché mondial qui enrichit considérablement — CONSIDÉRABLEMENT — l’entreprise et parfois un chanceux qui a passé à la moulinette le vase de grand-mère. Il existe dans tous les pays des boutiques POSEIDON qui proposent, contre un investissement conséquent, à chacun de tenter sa chance et peut-être ressortir avec un enregistrement sonore du passé qu’il pourra revendre.</p> <p class="has-text-align-justify">Évidemment, se développe aussi un marché parallèle dans lequel des œuvres protégées sont illégalement détruites. Malgré l’action des musées, malgré les lois internationales, malgré la mise en place de section policière dédiée (dont VOX, en France), ce marché prospère. Là encore, Yann Bécu va au bout de l’idée et en imagine les conséquences.</p> <p class="has-text-align-justify">Et évidemment, qui dit marché noir dit aussi trafic et détournement. Il semble que des camions de BRUME<img src="https://s0.wp.com/wp-content/mu-plugins/wpcom-smileys/twemoji/2/72x72/2122.png" alt="™" class="wp-smiley" style="height: 1em; max-height: 1em;" /> soient régulièrement détournés pour être empruntés pendant quelques heures, juste le temps que des individus bien organisés se livrent à des « plongées » illégales dans le but de déterminer la valeur d’objets anciens. Pour cela, ils emploient des personnes particulièrement sensibles qui plongent littéralement dans des bassins emplis de BRUME<img src="https://s0.wp.com/wp-content/mu-plugins/wpcom-smileys/twemoji/2/72x72/2122.png" alt="™" class="wp-smiley" style="height: 1em; max-height: 1em;" /> pour écouter les objets. Cela n’est pas sans danger et de nombreux plongeurs en perdent la raison, ou en meurent. C’est là qu’intervient Manon Chabal, capitaine de police au sein de VOX. Un attentat commis dans la boutique POSEIDON de Montorgueil la lance dans une folle enquête qui la mènera jusqu’en Irak.</p> <p class="has-text-align-justify"><strong>Sous la brume</strong> s’inscrit dans la forme et l’univers du polar. L’action file. Tout ce que je vous ai raconté ci-dessus est livré avant le chapitre 3 (sur 16), et j’ai omis à dessein de très nombreux détails. Yann Bécu maitrise parfaitement l’art du timing, de l’indice, de l’exposition des informations par différents points de vue, et de la résolution quand il le faut. Il construit progressivement le mystère en livrant les pièces du puzzle une à une avant de résoudre le tout en un final flamboyant. Tout ceci fait de <strong>Sous la brume </strong>un roman policier sur terrain science-fictionnel qu’on dévore avec grand plaisir. (Précision : nous ne sommes pas dans le registre de la Hard-SF, et on passera avec bienveillance sur le côté un peu magique de la BRUME.)</p> <p class="has-text-align-justify">Et nous arrivons ainsi à la dernière partie qui résout les choses. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur a vu grand. Très grand. Tellement grand, que j’ai eu l’impression de lire un autre roman, qui n’avait plus grand rapport avec le polar des pages précédentes. Ce décalage m’a gêné. Ce n’aurait pas été le cas si l’idée finale avait été mise en avant bien avant, et avait occupé une plus grande partie du livre, car… C’est tout de même énorme, et difficile à avaler en un chapitre ou deux. Mais cela aurait été un tout autre roman.</p> <p class="has-text-align-justify">Polar science-fictif rondement mené, <strong>Sous la brume</strong> m’a offert un grand plaisir de lecture, des heures passées à tourner les pages avec fébrilité pour suivre les personnages, délier les fils de l’écheveau, et tâcher de comprendre où tout cela menait, malgré une fin paradoxalement trop ambitieuse pour l’équilibre du roman.</p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <ul class="wp-block-list"> <li><strong>Titre : </strong>Sous la brume</li> <li><strong>Auteur :</strong> Yann Bécu</li> <li><strong>Publication :</strong> 23 avril 2025, l’Homme sans nom</li> <li><strong>Nombre de pages :</strong> 432</li> <li><strong>Format :</strong> broché (23,90 €) et numérique (9,99 €)</li> </ul> Parutions avril 2025 http://rsfblog.fr/2025/04/26/parutions-avril-2025/ RSF Blog urn:uuid:6ae8b081-3423-55ff-2c7f-d5cd57a1ced5 Sat, 26 Apr 2025 11:00:55 +0200 <p>Voici les parutions d&#8217;avril 2025 en littérature de l’imaginaire. Cette liste est le fruit d&#8217;un travail d&#8217;équipe avec Anne-Laure du blog Chut Maman Lit  et vous pourrez retrouver les couvertures sur sa page Facebook (dans pas longtemps). Comme  d&#8217;habitude, cette liste est non exhaustive et, comme d&#8217;habitude, vous pouvez signaler toute sortie non listée dans [&#8230;]</p> <p>Cet article <a href="http://rsfblog.fr/2025/04/26/parutions-avril-2025/">Parutions avril 2025</a> est apparu en premier sur <a href="http://rsfblog.fr">RSF Blog</a>.</p> Keigo Higashino - Mondes parallèles, une histoire d’amour https://233degrescelsius.blogspot.com/2025/04/keigo-higashino-mondes-paralleles-une.html 233°C urn:uuid:12d62dfa-1a22-7239-774c-9230c0dfef68 Fri, 25 Apr 2025 18:18:00 +0200 <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4B49pHRGn-1o01JAMPwpEKMZ1Vd72ygvPOUBflJ8oFE7Oj2F4cI2XwteHMZlm27mK6Wy_BDGBytmGKw6pMZqhtp2GTtZbKPXc1rmuYG9hZW2prGivUqXOZWbTQVWvRJXFoIyvW18eGzYNlPgxEc9hkPTTPbK7uVBZCn3L5TwJyK9gbQLnBOZtZ-hGcvs1/s1000/mondesparallelesunehistoiredamour.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="626" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4B49pHRGn-1o01JAMPwpEKMZ1Vd72ygvPOUBflJ8oFE7Oj2F4cI2XwteHMZlm27mK6Wy_BDGBytmGKw6pMZqhtp2GTtZbKPXc1rmuYG9hZW2prGivUqXOZWbTQVWvRJXFoIyvW18eGzYNlPgxEc9hkPTTPbK7uVBZCn3L5TwJyK9gbQLnBOZtZ-hGcvs1/w250-h400/mondesparallelesunehistoiredamour.jpg" width="250" /></a></div><div style="text-align: center;"><i>Mondes parallèles, une histoire d’amour, Keigo Higashino, 1995, 333 pages</i></div><br /> Takashi travaille chez Bitech, une entreprise spécialisée dans la réalité virtuelle, en compagnie de son ami Tomohiko. Un jour, ce dernier lui présente Mayuko, sa petite amie, dont il tombe amoureux. Le lendemain, Takashi et Tomohiko travaillent toujours chez Bitech mais c'est Takashi qui est en couple avec Mayuko.<br /><br /> <i>Mondes parallèles, une histoire d’amour</i> démarre comme une uchronie personnelle, avec une réalité où Takashi est en couple avec Mayuko et une réalité où il ne l'est pas. Et le titre oriente totalement le lecteurice à y penser ainsi. Mais le fait que Keigo Higashino est avant tout un auteur de polar et que les protagonistes travaillent dans le domaine de la mémoire et des souvenirs sont deux gros indices qu'il se cache en fait quelque chose derrière cette 'réalité', finalement bien plus thriller (assez plat) qu'uchronie.<br /><br /> L'autre élément important du titre, c'est "une histoire d'amour". C'est bien ce qui est au coeur du récit, un triangle amoureux qui n'est vraiment pas bon. Au-delà de mon désamour pour le genre, Takashi est un personnage égoïste et antipathique, ce qui ne crée aucune compassion pour sa situation. Mais le plus dérangeant, c'est sa relation à Mayuko, ponctuée d'une scène d'un autre temps qui ne peut plus passer en 2025. Si je comprends que certains choix sont faits pour les besoins de l'intrigue, ce ne peut pas être une excuse ici tant il y avait très facilement d'autres moyens pour arriver au même résultat.<br /><br /> <i>Mondes parallèles, une histoire d’amour</i> est incontestablement le moins bon roman de Keigo Higashino que j'ai pu lire. L'idée de base est bonne et a du potentiel mais sa réalisation me laisse plus que dubitatif. Ça me rend d'autant plus triste que j'adore l'auteur. Vu le nombre de ses romans encore non-traduits, je m'étonne que celui-ci ait été choisi. Ne vous y trompez pas : lisez Keigo Higashino, mais évitez celui-ci.<br /><br /> <i>Couverture : Kanda Tangtrongchitr / Traduction : Sophie Refle</i><br /> <i>D'autres avis : <a href="https://lenocherdeslivres.wordpress.com/2024/08/15/mondes-paralleles-une-histoire-damour-keigo-higashino/"><span style="color: #da901f;">Le nocher des livres</span></a>, ...</i> Efroyabl ange1 – Iain M. Banks https://lepauledorion.com/2025/04/24/efroyabl-ange1-iain-m-banks/ L'épaule d'Orion urn:uuid:c6bd0b70-e307-b5fa-35b2-6999e077aea9 Thu, 24 Apr 2025 09:28:18 +0200 La majeure partie de l’humanité a quitté la Terre à bord de grands vaisseaux à destination des étoiles, laissant derrière elle une poignée d’humains qui, les siècles passant, ont oublié le fonctionnement les technologies qu’ils utilisent. Ils se regroupent sous la direction d’un roi qui règne dans la grande tour, haute de plusieurs kilomètres, et &#8230; <a class="more-link" href="https://lepauledorion.com/2025/04/24/efroyabl-ange1-iain-m-banks/">Lire la suite <span class="screen-reader-text">Efroyabl ange1 &#8211; Iain M.&#160;Banks</span></a> <div class="wp-block-image"> <figure class="alignleft size-large is-resized"><img width="634" height="1024" data-attachment-id="16613" data-permalink="https://lepauledorion.com/2025/04/24/efroyabl-ange1-iain-m-banks/efroyabl1/" data-orig-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/efroyabl1.jpg" data-orig-size="928,1500" data-comments-opened="1" data-image-meta="{&quot;aperture&quot;:&quot;0&quot;,&quot;credit&quot;:&quot;&quot;,&quot;camera&quot;:&quot;&quot;,&quot;caption&quot;:&quot;&quot;,&quot;created_timestamp&quot;:&quot;0&quot;,&quot;copyright&quot;:&quot;&quot;,&quot;focal_length&quot;:&quot;0&quot;,&quot;iso&quot;:&quot;0&quot;,&quot;shutter_speed&quot;:&quot;0&quot;,&quot;title&quot;:&quot;&quot;,&quot;orientation&quot;:&quot;0&quot;}" data-image-title="efroyabl1" data-image-description="" data-image-caption="" data-medium-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/efroyabl1.jpg?w=186" data-large-file="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/efroyabl1.jpg?w=634" src="https://lepauledorion.com/wp-content/uploads/2025/04/efroyabl1.jpg?w=634" alt="" class="wp-image-16613" style="width:399px;height:auto" /></figure></div> <p class="has-text-align-justify">La majeure partie de l’humanité a quitté la Terre à bord de grands vaisseaux à destination des étoiles, laissant derrière elle une poignée d’humains qui, les siècles passant, ont oublié le fonctionnement les technologies qu’ils utilisent. Ils se regroupent sous la direction d’un roi qui règne dans la grande tour, haute de plusieurs kilomètres, et dont on raconte qu’elle a abrité jadis un ascenseur spatial. Sauvegardés régulièrement grâce à leurs implants, ils disposent de sept vies dans ce monde et de sept autres encore dans la Crypte, un réseau informatique dont les couches accueillent aussi bien les informations auxquelles tous peuvent accéder, que les personnalités des trépassés, et plus encore. Mais la Crypte est rongée au plus profond par le chaos, et lorsque la nouvelle arrive de la Dévoration, une catastrophe cosmique qui va anéantir toute vie sur Terre, qui sauvera le monde&nbsp;? Ni le roi qui ne cherche que sa propre survie, ni la faction rebelle des Ingénieurs qui ne vaut pas mieux. Alors qui&nbsp;? Ils seront quatre. Quatre narrateurs : un militaire mort trop de fois, une savante dissidente, un jeune moine à l’élocution sauvage et une jeune enfant qui vient de naitre. Quatre voix qui se succèdent pour raconter la quête d’un effroyable engin pour sauver le monde.</p> <p class="has-text-align-justify">La liste des romans appartenant au cycle de la Culture est établie, <strong>Efroyabl Ange1</strong> n’en est pas. Et pourtant, le lecteur distrait pourrait s’y méprendre et on lui pardonnerait tant ce récit semble être celui de la Terre après qu’une partie de l’humanité se soit envolée rejoindre la grande civilisation intergalactique. Tant on y retrouve des thématiques communes : régression technologique, pont jeté entre science-fiction et fantasy. On est tenté de voir derrière les <em>deus ex machina</em> qui hantent ces pages la main de Circonstances Spéciales.</p> <p class="has-text-align-justify">Il l’a montré au sein de la Culture, et en dehors, Iain M. Banks était un expérimentateur de la forme littéraire. <strong>Efroyabl Ange1</strong> est un roman expérimental, dans sa construction comme dans son écriture. La polyphonie de la narration autorise un jeu de forme. Ce roman ne serait pas ce qu’il est sans le personnage de Bascule, le jeune moine. Il prévient lui-même : « jé anefé kelkö choz de kuriözman branché dan lö servo, ski fé kö jö ne pö pa ékrir normalman. Tou skö jékri sor en fonétik. » Et comme Iain M. Banks n’était pas du genre à abandonner une bonne blague au milieu du gué, il va jusqu’à introduire des dialogues avec des personnages qui zézaient ou chuintent… en phonétique. Si la lecture n’en est pas des plus aisées, c’est le témoignage de Bascule, ludique et flamboyant, qui fait l’attrait de l’œuvre. (Deux ans plus tard, en 1996, Iain M. Banks écrira des pages et des pages de discussion entre intelligences artificielles dans <strong>Excession</strong>). <strong>Efroyabl Ange1</strong> était réputé intraduisible, il a fallu l’envie d’un éditeur, Jean-Luc D’Ascanio, et le talent d’une traductrice, Anne-Sylvie Homassel, pour mener à bien l’entreprise près de vingt ans après sa publication originale.</p> <p>[Cette critique a précédemment été publiée dans le numéro 114 de la revue <a href="https://belial.fr/legacy/a/revue/bifrost-114" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Bifrost</a> consacré à Iain M. Banks.]</p> <hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity" /> <ul class="wp-block-list"> <li><strong>Titre : </strong>Efroyabl ange1</li> <li><strong>Auteur :</strong> Iain M. banks</li> <li><strong>Publication originale : </strong>Feersum Endjinn, 1994</li> <li><strong>Traduction : </strong>Anne-Sylvie Hommassel</li> <li><strong>Publication VF :</strong> 1 mai 2013, L&rsquo;œil d&rsquo;or </li> <li><strong>Dernière édition&nbsp; VF&nbsp;: </strong>7 février 2019, Gallimard, coll. «&nbsp;Folio SF&nbsp;» </li> <li><strong>Nombre de pages :</strong> 300</li> <li><strong>Format </strong>: broché (25 €), poche (9,90 €)</li> </ul> La Souris – Ivan Philippov http://rsfblog.fr/2025/04/23/la-souris-ivan-philippov/ RSF Blog urn:uuid:eb09a060-7fa5-58c5-80a9-4ed3fb12dc92 Wed, 23 Apr 2025 17:30:37 +0200 <p>La Souris De Ivan Philippov Editions Blueman &#8211; 320 pages. Traduction de Philippe Frison Moscou ravagée Le roman s’ouvre sur un prologue historique et satirique qui retrace la création de l’Institut de l’immortalité fonctionnelle. À sa tête, Dmitri Mikhaïline, un brillant scientifique soviétique, se voit confier une mission particulière : maintenir une activité cérébrale minimale [&#8230;]</p> <p>Cet article <a href="http://rsfblog.fr/2025/04/23/la-souris-ivan-philippov/">La Souris &#8211; Ivan Philippov</a> est apparu en premier sur <a href="http://rsfblog.fr">RSF Blog</a>.</p>